Les chroniques du patio Là où fleurent bon la résine de synthèse et le p'tit rosé estival

10 septembre 2006

La tolérance…

Filed under: tranches de vie — Isabelle @ 21:28

Le 11 septembre est à nos portes et depuis 2001, cette date est à jamais gravée dans nos mémoires.

Une bande de fanatiques a frappé comme d’autres l’avaient déjà fait par le passé. L’Arménie, le Tibet, le génocide juif, malheureusement etc, sont les tristes oeuvres de fous tous différents de race et de religion.

La mémoire est sélective et a la faculté d’oublier. Nos enfants se souviendront-ils de ce 11 septembre? Rien n’est moins sûr. Nos cours d’histoire ne sont plus ce qu’ils étaient.

Lorsque j’étais enfant, bénie de vivre au milieu de l’Océan indien, la tolérance était juste un mot de 4 syllabes parmi tant d’autres. Catholique, je vivais avec des protestants, des juifs, des musulmans, des bouddhistes, des malabars, des hindous, et j’en passe et aucune race ou religion ne dominait les autres. Nous vivions ensemble, parlant le langage de l’amitié et nos différences nous apprenaient non pas la tolérance mais le partage, la soif d’apprendre, l’ouverture aux autres.

La tolérance, c’est « in » mais je me refuse de l’apprendre à mes enfants. Je leur apprends à vivre et à aimer. J’espère pour eux un monde comme celui de mon île à cette époque où la religion, la race et la couleur de la peau n’avaient pas plus d’importance que la couleur des yeux.

9 septembre 2006

Moi, châtelaine?

Filed under: Coups de coeurs — Marie-Jose @ 09:52

Ma mère la lisait. J’ai des souvenirs de jours d’été, couchée dans la balançoire, à lire cette revue de grandes personnes que ma mère laissait traîner et qui me fascinait. Devenue grande à mon tour, Châtelaine a toujours été ma revue préférée. J’ai été abonnée. Je l’achète maintenant à la pièce, au gré des couvertures qui m’inspirent ou non.

Ce mois-ci, ce n’est pas pour Véro que je l’ai achetée. L’article sur la gratitude a retenu mon attention.

Est-ce la quarantaine? Est-ce le fait d’avoir assez vécu pour avoir subi pertes, deuils, revers? Y a-t-il un âge ou on apprend que rien n’est éternel, et que si on ne profite pas maintenant de ce qu’on a, on risque de passer tout droit? Y a-t-il un âge pour apprendre à dire merci? Parce qu’au delà de la politesse, dire merci, sincèrement, est le plus beau geste au monde. Et pas seulement dire merci aux autres. Dire merci à la vie. Même quand elle est moche. Surtout quand elle est moche, je dirais. C’est comme faire un acte de foi.

Non, je ne suis pas une indécrottable optimiste. Je suis une médame normale, avec ce que ça comprend de spm mensuel. Mammouth vous dirait que je babounne plus souvent qu’à mon tour. Mais j’aime ma vie. Et je suis reconnaissante chaque jour pour ce que j’ai. Entre vous et moi, me semble que c’est plus facile que d’être toujours en quête de satisfaction, non?

Et puis, en lisant ma Presse ce matin, j’ai dû conclure, la mort dans l’âme, que je n’étais pas tendance… oh! well! Un mammouth, 3 beaux enfants sains, une chienne idiote mais affectueuse, c’est pas mal plus important qu’un décor… Ceci étant dit, de savoir qu’IL revient, ça me met le p’tit coeur en émoi…

7 septembre 2006

Ah!…

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 16:52

Quelques petites brèves, aujourd’hui (pas évident, le retour au boulot!)

 

Kent… ah! Kent!… quel beau concert! Quelle émission géniale de RC… et Chroniques blondes a raison: il a même le cheveu symphonique, le Kent…

Je me plaignais de mon âge, moi? Nah… vive Reversa! (et merci à ma copine Espresso de m’avoir fait découvrir cette pub géniale!)

Et puis mon mammouth a moi vit une journée bien spéciale! Non, vous n’aurez les détails, mais sachez que je suis bien fière de mon génial mammouth à moi!

Et oui, j’ai fait le pari que je resterais zen au boulot pour les trois prochaines semaines. On inspire… on expire…. on inspire… on expire…. on remet un p’tit peu de crême anti-rides…

4 septembre 2006

Retrouvailles

Filed under: tranches de vie — Isabelle @ 20:11

Ce mot m’était inconnu lorsque je vivais de l’autre côté de l’Atlantique car nous n’avons pas ce genre de traditions là-bas. Oh c’est sûr certains en organisent mais il s’agit là d’événements sporadiques. C’est pourquoi ma surprise fut grande lorsque j’ai été invitée à retrouver mes copines et copains de mon club de basket d’il y a 25 ans.

 Au début, j’ai paniqué… j’étais une des meilleures joueuses, un peu vedette sur les bords, allaient-ils me reconnaître? Mon corps athlétique a changé en vicieux bourrelets qui ne partent plus, que dire des rides, et plus profondément, de quoi allions-nous bien pouvoir parler après tant d’années? Serait-ce un fiasco?

Et puis, le grand jour est arrivé. La première que j’ai rencontrée fut ma meilleure amie à l’époque et passée la première larmette à l’oeil (tellement charmant lorsqu’elle a prononcé ses mots avec son accent chantant), nous sommes tombées dans les bras l’une de l’autre et oh miracle, nos filles également comme si notre amitié les liait aussi. Ce fut enchanteur. Les uns après les autres, nous avons évoqué des souvenirs tous retenus différemment : les premiers flirts (le mien est toujours aussi craquant et je suis heureuse d’avoir fait la connaissance de sa charmante famille), les premières larmes, les blessures sportives, les stages, etc, tout y est passé. Certes, tout le monde a vieilli mais notre complicité était là reliée par un ballon orange et dûe à un homme qui a su nous apprendre la solidarité, l’esprit d’équipe et l’envie de gagner (tiens j’ai même oublié que j’avais des bourrelets!). Sans cet homme extraordinaire, nous ne serions certainement pas les hommes et les femmes que nous sommes devenus. Pour beaucoup d’entre nous, il est le 2e père, celui qui nous écoutait, nous consolait et nous engueulait.

Tout cela s’est bien entendu terminé sur le terrain où notre maladresse nous a fait beaucoup rire. Ce match amical où les enfants nous ont accompagnés m’a attiré des larmes de joie et c’est avec le bonheur de nous avoir retrouvés que nous nous sommes quittés.

Merci Janot pour cette merveilleuse journée et pour les centaines d’heures où tu m’as fait suer! Tu tiens une grande place dans mon coeur et je sais que c’est grâce à toi si j’arrive à mordre ainsi dans la vie. 

 

2 septembre 2006

Odeurs d’enfance

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 11:02

On ne se retrouve pas avec un surplus de poids parce qu’on vit de l’air du temps, on s’entend là-dessus. J’aime manger. J’aime me promener au marché public et tâter, soupeser, choisir mes fruits et légumes. Je ne peux résister à un panier de pêches que j’imagine juteuses, juste un peu résistantes sous la dent.

Oui mais, une fois le panier ici, qu’on en a mangé 4, on fait quoi avec le reste? Il m’est alors revenu hier un souvenir. Un souvenir de pudding aux pêches. Ma grand maman.

Non, ma grand-mère n’avait rien des « bonnes grands-mamans ». Elle était bouguonne, un brin acariatre, certaines fois à la limite de la méchanceté crasse. Elle répétait que si elle avait eu le choix, elle aurait eu une carrière, pas de mari, pas de marmots. Gentil encore pour sa descendance, mais quand on refuse de regarder les « filles de Caleb » parce qu’à quelque part, c’est sa propre vie qu’on regarde (Ovila inclu), on peut comprendre l’amertume de la vieille dame. Qui a refusé jusqu’à son dernier souffle l’indignité de la vieillesse. Et qui était d’une beauté à couper le souffle.

J’étais sa préférée. Sa « dernière » fille. Même si elle mélangeait mon prénom avec celui d’une tante… Quand elle a fermé sa maison pour aller vivre en centre d’accueil, c’est à moi qu’elle a laissé ses choses. Quand on a tiré le diable par la queue pendant des années, on ne laisse pas une fortune. Quelques bijoux. Quelques beaux plats de service. Mais surtout, surtout, ses livres de recettes. Ça, ça vaut de l’or.

Et au beau milieu de « La cuisine raisonnée » de Jehanne Benoît, plein de recettes écrites de sa main, de sa belle main d’écriture de maitresse d’école. Sans fautes d’orthographe. Avec les quantités du temps – 2 oeufs, les gros comme ceux de chez Steinberg, gros comme un poing de graisse Crisco, une pincée généreuse (souligné le généreuse) de sel. Tout y est: le fameux pudding aux pêches, le gâteau au lait chaud, la tarte au chocolat.

Je vous écris, enrobée de l’odeur du pudding aux pêches qui cuit doucement. Ma merveilleuse merveille m’a aidée à mélanger les ingrédients (hola, on fait quand même santé: on a coupé la quantité de sucre en 3, pris du pain multicéréales plutôt que le pain blanc tranché que grand-mère utilisait et omis le beurre recommandé). Tout à l’heure, on dégustera le fruit de nos efforts et j’aurai l’impression, pendant quelques minutes, que toute ma lignée de femmes est réunie autour de ce délicieux dessert. Ce sont ces odeurs d’enfance que je veux transmettre à ma merveilleuse merveille, tout comme elles m’ont été transmises par ma mère et ma grand-mère. Et je souhaite, secrètement, qu’à 40 ans, ma fille se souviennent de ces odeurs avec la même joie profonde que je ressens ce matin.

1 septembre 2006

Dernière journée

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 12:38

de vacances! Et oui, je relaxe! D’ailleurs, je m’en vais de ce pas profiter de la piscine, du soleil et de la farniante… En vrâ mère indigne, sans Jean-Louis XXX, sans même le remords d’avoir envoyé ma merveilleuse merveille à la gardo. Avec un livre retrouvé dans le ménage, écrit par une vieille anglaise indigne. Le bonheur tranquille, quoi!
Lundi, c’est congé. Pas vacances. Et après… après on y pensera lundi! Sauf pour vous dire que pour moi, le retour après ce congé signifie une certaine fébrilité à me demander si j’aurai quelques coups de coeur télévisuels. Moi qui ai adoré Bunker, La vie, la vie et West Wings, j’ai hâte à la série sur René Lévesque qu’on nous présentera enfin! Et y’a quelques trucs qui ont l’air intriguant assez pour que j’aies presque hâte que les feuilles tombent…

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