Les chroniques du patio Là où fleurent bon la résine de synthèse et le p'tit rosé estival

13 octobre 2007

La tablette

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 16:21

C’est comme ça que je me sens, depuis mon retour au boulot. Et laissez-moi vous dire que c’est pas agréable.

C’était pourtant ma décision. Je ne souhaitais pas retourner dans mon poste, l’ayant occupé près de 4 ans, et étant à bout de souffle. Je suis aussi parfaitement consciente que pour pouvoir l’occuper, j’ai demandé à Mammouth de mettre ses projets sur le « brûleur arrière », de manière à être totalement disponible pour merveilleuse merveille. Et dans les circonstances, c’était la meilleure décision.

Je savais aussi qu’il n’y avait pas de poste à mon niveau de gestionnaire, mais les besoins de bras sont grands dans le secteur ou on m’a affectée, et les gens qui me connaissent bien savent que je n’ai pas l’égo fragile, ne me faisant aucune gloire d’un titre ou d’un autre. En fait, en sortant de l’université, j’ai été secrétaire 4 ans, mais dans le milieu qui m’intéressait. Et puis, je sais que c’est temporaire. Je sais que les choses vont se tasser. Je sais que d’ici 3 semaines, je me plaindrai d’être débordée, d’avoir trop de travail. Je sais que je ne devrais pas chialer sur le fait que j’ai enfin des horaires raisonnables, que je suis à la maison pour souper en famille, que j’aurai le temps de luncher avec des amis parfois.

N’empêche, je me suis sentie comme une vieille chaussette toute la semaine. Et j’ai compris l’angoisse, profonde, des travailleurs âgés qui perdent leur emploi et qui ont l’impression d’être trop vieux pour être « utilisables ». À quel âge est-on vieux?  Et puis, la température n’aide pas. Fait froid, fait sombre, et me lever aux aurores, même en partageant des moments plus qu’agréables avec René Homier-Roy et sa fabuleuse équipe, n’aide en rien mon moral d’acier.

Bah… bientôt, les petits fantômes envahiront les rues, puis ce sera la neige, le sapin, la foule des centres d’achats, les partys de bureau,…

Finalement, on est pas si mal, sur ma tablette!

6 Comments »

  1. Une tablette ça peut être en chocolat tsé!

    Commentaire by La Marsouine — 13 octobre 2007 @ 18:13

  2. Des fois ça fait du bien d’être un peu en retrait… juste regarder la parade, sans y participer vraiment… Ça laisse le temps de voir comment l’organisation de ladite parade est faite, et quelles améliorations on aimerait, nous, y apporter! Et puis un nouveau poste, c’est déstabilisant. On n’a plus nos repères, on se sent un brin incompétent. Ce qui, te connaissant un brin itou, ne devrait pas se prolonger outre mesure! 🙂

    Commentaire by La copine du Nord — 13 octobre 2007 @ 20:39

  3. Donne ça aux tiens ce surplus. Engrange tout ce que tu peux à la maison, crois-moi, un jour tu vas regarder en arrière et tout ce qui va compter c’est eux. Goude luck!

    Commentaire by bibco — 13 octobre 2007 @ 21:38

  4. C’est gros comme une McMansion ce que je vais écrire, mais tout réside dans cet horrible équilibre qu’il faut atteindre sans savoir où il est. Trop de boulot c’est horreur, pas assez c’est l’angoisse…

    Commentaire by Stéphane Z. — 15 octobre 2007 @ 13:41

  5. prend ça cool, ça viendra bien assez vite!
    C’est même bien de pouvoir faire une rentrée un peu progressive!

    Commentaire by small mama — 15 octobre 2007 @ 17:13

  6. Salut MJ. Une tablette c’est utile tu sais. J’en ai plein dans mon appart.
    Comme tu dis c’est temporaire. Quand tu vas être de retour sur l’autoroute, tu vas t’ennuyer de ta petite voie de garage pépère.

    Commentaire by Héron actif — 30 octobre 2007 @ 10:45

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