Et ne se ressemblent pas. L’an dernier, les fêtes avaient été un feu roulant d’invités, de visiteurs, de sorties, de bouffe d’enfer, de lavage de draps et serviettes.
Cette année, c’est le calme plat. D’abord parce que l’année a été difficile, il faut bien se l’avouer. Entre la maladie, l’angoisse d’un diagnostique difficile pour merveilleuse merveille, le deuil d’Oyé, un changement professionnel encore incertain, et malgré toute ma volonté de ne voir que le positif et d’en être reconnaissante, je finis l’année sur les genoux. Alors que les fêtes ne soient pas un tourbillon, c’est presque parfait.
Depuis hier, j’essaies de faire mon bilan de 2007. Une année de grands changements, mais pas sûre encore vers quoi. Une réalisation douloureuse de la fragilité des choses, de l’importance de profiter de chaque instant. Mais il n’y a pas eu que de grandes peines et de grands chagrins: 2007 a aussi été pleine de petits bonheurs, de joies, de moments parfaits. Les enfants sont en santé, l’école a transformé merveilleuse merveille, l’ado est devenue une belle jeune fille, et notre blondinet devient un dangeureux séducteur. L’avantage de tenir un blogue, c’est de garder une trace pour soi de ces petits moments qui contrebalancent le reste.
En relisant ce texte, j’ai ressenti la même émotion que cet après-midi là, assise sur un banc de la rue Beaubien.
J’ai aussi relu chacun de vos commentaires et je me suis passé une réflexion sur la qualité des gens qui sont intervenus ici. Je n’ai jamais été obligée de censurer qui ou quoi que ce soit et j’en suis ravie. Bloguer permet aussi de découvrir des gens qui autrement n’auraient jamais croisé ma route: je pense à Véro de Bordeaux, avec qui j’ai développé une « amitié virtuelle » à défaut d’une amitié réelle, parce que mutuellement, nos histoires de femmes nous ont interpellées. Je pense également à Marie-Hélène qui profite de son beau bébé tout neuf, la chanceuse. À Curieux Georges, dont les trop rares commentaires sont emprunts d’une grande humanité. À Sophie, qui m’émeut par sa ténacité et son courage. La Fêlée et son chum qui, s’ils n’étaient pas si loin, auraient été invités à souper il y a longtemps, ne serait-ce que pour gueuler ensemble un bon coup! À Hélène M. avec qui j’aurais sûrement beaucoup de plaisir devant un café, à La Marsouine, à qui j’envie la fougue et ses vingt ans, et M comme Maman qui sait de quoi je parle quand j’ai une crampe d’ovaire à la pensée du sublime Jim Cuddy…
Et c’est sans compter les copines « réelles » que sont Chroniques Blondes, les Martines (la banlieusarde et celle de l’autre rive), la bibitte de pissenlits, Madame Unetelle (qui nous cache des choses, semble-t-il???) Sarah-Émilie, Mère indigne et Pierre-Léon (bon, ce n’est pas tout à fait une copine, mais on argumentera plus tard sur le sexe des anges!), ma sage et si belle Bibco, mon Dr Papillon et le sage Stéphane Z et ma Mireille à moi. J’en oublies sûrement, et je ne veux pas commettre d’impairs. Tous et toutes, vos commentaires ont été essentiels dans ma détermination à continuer d’écrire.
Pour plusieurs d’entre vous, vous lire est devenu un moment important de ma journée: pour rire, réfléchir, m’émouvoir, bref réaliser que le monde ne tourne pas autour de mon p’tit nombril. Pour que vous puissiez, grâce à vos liens, m’emmener ailleurs, dans des univers tellement proches et si loin à la fois.
2007 aura été une année difficile, mais une année qui m’aura permis de grandir. Grâce à ma famille, à mes amis, grâce à vous. Oserai-je vous parler d’amour? Yup! Je vous aime, chastement, mais sincèrement.
2008 sera une année exceptionnelle, me prédisent toutes les madame Minou de ce monde. Et pour une fois, j’ai envie de les croire: elle sera exceptionnelle car vous m’accompagnez!