Les chroniques du patio Là où fleurent bon la résine de synthèse et le p'tit rosé estival

21 mars 2009

Plaisir solitaire

Filed under: Coups de coeurs — Marie-Jose @ 13:23

On se calme, les pervers  attirés ici par ce titre équivoque! Ici, c’est un blogue familial, on ne parle pas de cul, on a pas d’opinion sur les niaiseries épiscopales (duh!) on préfère le port du condom au port de la tuque à -3000. C’est dit. Alors ouste! Dehors les pervers! Ici on cause amour, sentiments et Twilight!

Je ne tiens plus en place: ce dimanche, j’irai voir mes deux grands amours secrets, Kent Nagano et René Homier-Roy. En concert. Une vraie sortie, malheureusement sans mon Mammouth. Une sortie dans une vraie salle de spectacle. Une obligation de m’habiller propre, de me peigner et de me maquiller, chose rarissime le dimanche. Mais bon, une fois n’est coutume.

Mardi, j’ai un souper officiel. Mais je me pousserai aussitôt que la décence, la politesse et l’étiquette me le permettront pour me joindre au souper d’anniversaire du Matou japonais. Ça risque d’être beaucoup plus amusant, et puis j’aime bien le matou japonais mouâ!

Le printemps, c’est aussi ça: une certaine légèreté qui s’installe, une envie folle de jupe courte – même quand on a plus le body pour! Des sons, des oiseaux de retour, des amis de retour. On secoue la poussière, on range le dernier ornement de Nowel oublié. Pour le reste, on écoute en famille Twilight (dvd pour lequel je me suis battue avec une horde d’adoes au centre d’achats).

Et puis… depuis que Merveilleuse merveille sait lire, y’a des choses que je ne peux plus vous raconter. Un jour, quand elle sera plus grande, je vous reparlerai de la fée des dents qui a dû, à court de liquidité (yup! la récession touche aussi la fée des dents!) emprunter 2$ dans la banque de merveille pour honorer sa promesse. C’était ça ou 20$ pris dans ma sacoche. 20$!!! Je comprends qu’une palette, c’est significatif, mais bordel, à 20$ la palette, la molaire du fond coûtera bien un chèque de paye au complet!!! Bref, une chance que j’ai aperçu la snoroune de fée! J’ai pu remettre le 2$ sans que merveille ne s’en aperçoive! Fiou!!!!!!!!!!!

17 mars 2009

Douce heure

Filed under: Coups de coeurs,tranches de vie — Marie-Jose @ 21:04

Il y a toujours une journée, en mars, ou l’été devient possible. Il ne fait pas encore vraiment chaud, les rues sont encore sales, la neige fait des flaques d’eau qu’il faut contourner: c’est pas encore tout à fait le printemps, mais ce n’est plus non plus l’hiver. Le soleil triomphe, les manteaux sont ouverts et les sourires s’étirent. Tout à coup, la ville prend presque des airs de fête.

Même sur la Catherine, même à travers l’odeur des bus et celles des cochonneries qui jonchent le rebord du trottoir, ça sent le printemps. Je sais pas pour vous, mais pour moi, chaque saison a son odeur. L’automne, c’est l’odeur un peu douçâtre des feuilles en décomposition sous la pluie; l’hiver, la neige fraichement tombée sent « le propre »; l’été, c’est la débauche d’odeurs de fleurs, de fines herbes et de gazon tout juste tondu. Le printemps, ça sent le soleil timide et  la crotte de chien qui dégèle.

La luminosité n’est pas la même, non plus. Rien d’éclatant dans ce soleil qui revient. Rien d’éclaboussant comme lorsqu’il rebondit sur la blancheur des bancs de neige. Une douceur dans la luminosité, une douceur dans la température ressentie sur la peau.

Ce midi, je suis sortie. Nus pieds dans mes souliers, je suis allée marcher un peu, le nez au vent sur la Catherine. Une douce heure.

Il peut neiger, la dernière giboulée finira bien par nous tomber dessus avant la fin d’avril. Mais aujourd’hui, je sais que l’été reviendra.

14 mars 2009

J’ai pris des vacances, moi????

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 08:49

Quelle semaine! Samedi matin, 8h00, et je n’ai qu’une envie: retourner sous les couvertures et dormir jusqu’à demain soir. C’est fou hein: on part quelques jours, brûlée du temps supplémentaire fait pour tout mettre à jour avant son départ, et on revient pour faire du temps supplémentaire pour rattraper le temps perdu, même si un collègue vous a remplacé. Bon je sais, je devrais remercier le ciel et ma bonne fortune d’avoir un job grassement payé, mais parfois, je trouve que le prix à payer en terme de qualité de vie est lourd. Surtout pour Mammouth et merveilleuse merveille, que j’ai encore abandonnés 3 soirs cette semaine. Et pas pour participer au grand happening de la mère blogueuse par excellence,  Caroline Allard, une fille bourrée de talents qui mérite amplement tout le succès qu’elle connaît. Nope, ce soir-là, je revenais d’une passionnante journée de réunion à Zottawa…

Ce matin, je remets mes lectures à jour. Tiens, j’aurais bien envie d’appeler un copain, proche de la haute direction de BCE, et qui m’a déjà raconté des choses… me demande bien ce qu’il pense de la nomination de M. Sabia…

Je me désespère aussi du cirque politique, tant à Zottawa qu’à Québec. Vous me connaissez, je ne parle jamais politique. Ou si peu. Sauf pour dire que peu importe la couleur, ce qu’on voit depuis quelques mois ne donne surtout pas envie d’y retourner. Surtout pas.

Au fil de mon rattrapage, j’ai longuement réfléchi à un texte magnifique des soeurs. Un autre texte magnifique, je devrais dire. Celui-là, j’aurais aimé l’écrire.

J’envie aussi secrètement mon amie la banlieusarde, à qui je dois téléphoner. Ça doit bien être le temps des semis de tomates, là. Et comme merveille veut qu’on agrandisse le jardin, en y ajoutant carottes et fèves jaunes, je devrais la consulter. J’aimerais avoir ses connaissances, mais je sais bien qu’elle a travaillé fort pour les acquérir. Tiens, on devrait partir une pétition pour qu’elle soit la prochaine blogueuse invitée à TLMP!

Pour l’instant, je dois réfléchir. On m’a fait une proposition professionnelle. J’hésite. Tout le monde me dit que ce job est pour moi, et il y a certainement des avantages indéniables: le contrôle sur mon agenda – fini de me faire imposer des réunions à 17h00! – la possibilité d’établir un réseau de contacts fabuleux – mais je prendrai bien soin de ne pas devenir « un genre » – une réelle chance de concilier mieux le travail et la famille, etc…

Pourtant j’hésite. J’ai peur. On est comme ça, nous les filles. Ou est-ce juste moi? J’ai peur de me planter, peur de ne pas être capable, peur de … Est-ce ça, vieillir? À chaque promotion professionnelle, j’ai toujours eu la peur au ventre, toujours pensé qu’un jour, quelqu’un réaliserait que j’étais un imposteur. Mais j’ai toujours foncé quand même, en me disant qu’au pire, je tournerais les talons et je ferais autre chose. Cette fois-ci, même en me tenant le même raisonnement, j’ai la trouille. Ou alors, est-ce une petite voix, appelons-la l’intuition?

Oh! well. Je ne réglerai rien ce matin. Autant passer la balayeuse et me préparer à aller au cinoche avec Merveille et sa petite copine.

7 mars 2009

La vie des gens riches et célèbres

Filed under: tranches de vie,Wézins — Marie-Jose @ 16:52

C’est décidé. Quand je serai grande, je serai showgirl pour Disney. Je me vois déjà, longue robe rose en satin, tourbillonnant au bras d’un Prince – bon, même s’il n’est pas charmant, on fera avec!

Tout ça pour dire qu’on revient d’un long voyage, gracieuseté d’une grand-maman amoureuse de sa petite fille. Elle lui avait promis, il y a longtemps, qu’elle l’amènerait voir les princesses de Disney. Chose promise, chose dûe. Et des princesses, on en a vues! Des vraies, et des minis. Au Royaume de Disney, la robe certifiée princesse se vend chèrement, mais abondamment. Et pourquoi pas? On a six ans qu’une seule fois dans sa vie, et si on y croit vraiment, on peut devenir princesse.

3 jours donc à se balader entre Magical Kingdom, Hollywood’s Studio et Animal Kingdom. Entre la maison de Minnie Mouse et l’étang des rhinocéroces blancs – prononcé rhinoféroce, à la merveilleuse merveille.  Puis 4 jours sur le bateau à oreilles de Disney. 4 jours de pur farniante, si on excepte le fait que merveille a fait de la fièvre et s’est toussé les poumonset que par conséquent, mes nuits ont été plutôt courtes. 4 jours à lever le doigt pour avoir un verre, à manger à l’heure ou l’estomac vous fait signe et à observer la nature humaine, particulièrement la nature américaine.

Nos voisins de table étaient du Wisconsin. Totalement en amour avec un show canadien de rénos, « Holmes on Home ». Peu impressionnés par Obama, mais ravis de savoir que nous l’étions. Des gens charmants, bien élevés, qui célébraient leur 10 anniversaire de mariage sur le bateau. D’ailleurs, le deuxième soir, tout le monde avait l’air de célébrer puisque toutes les tables ou presque ont reçu un gâteau pour souligner la célébration.

4 jours sans communications avec le monde extérieur, sans blackberry, sans téléphone, sans internet. Sans nouvelles, si ce n’est que les canaux spécialisés de Disney (nous avons revus tous les grands classiques et les nouveautés) et le canal météo.

Tiens, parlant de météo, c’est mon seul bémol. Il a fait froid, très froid même, pendant 2 jours. Un peu enrageant quand la  mère débordée que je suis a tout juste apporté une seule paire de bas. Merveille est donc devenu l’heureuse propriétaire d’une paire de bas à motifs de léopard, achetée à fort prix dans un magasin du parc d’Animal Kingdom.

Tonton Luc, mon grand ami et agent de voyage, avait fait un job extraordinaire pour nous faciliter la vie. Et il faut dire qu’au Royaume de Disney, tout est fait en fonction des enfants. Sur le bateau, merveille a été bousculée alors qu’elle avait son cabaret dans les mains et a renversé son jus. En 30 secondes – pas une de plus, juré! – un gentil préposé l’avait déchargée de son cabaret détrempé et en moins de 2 minutes est apparu un autre cabaret, contenant exactement ce qu’elle avait choisi au buffet. Le soir, elle s’est endormie pendant que nous étions au resto. Les serveurs ont approché 2 chaises, les ont attachées, y ont installé merveille qui ronflait, l’ont recouvert d’une nappe en guise de couverture et nous ont ensuite apporté notre assiette. Vu comme ça, j’ai l’air sans coeur. Mais honnêtement, merveille n’a eu connaissance de rien tellement elle était brûlée de fatigue.

Et puis on a vu des films. Beaucoup de films. Dont HSM3. Perso, Zac Efron me laisse de glace. Mais je peux comprendre l’effet qu’il fait sur l’adoe full hormones et sur la pré-adoe de 6 ans. Et on a vu tous les personnages de Disney déguisés en pirates (y compris le mâââââââââââgnifique Jack Sparrow) se trémousser au son d’une musique techno, tout juste avant un feu d’artifices et un buffet de 54 desserts différents.

Un bien beau voyage, donc. Le retour à la réalité est difficile, parce que la vraie vie nous rattrape toujours. Demain, ce sera direction Ottawa, et lundi, merveille reprend le rythme scolaire. Les nouvelles de la vraie vie ne sont toujours pas réjouissantes, et je n’ai toujours pas les mots pour expliquer l’inexplicable.

Heureusement, le temps est doux et le printemps se laisse deviner. Après le long hiver, il est temps que la douceur s’installe un peu…

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