Les chroniques du patio Là où fleurent bon la résine de synthèse et le p'tit rosé estival

12 août 2013

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Filed under: Uncategorized — Marie-Jose @ 15:47

Je t’avais pourtant avertie l’an dernier. Et sérieusement en plus. Pas question d’avoir 11 ans. Non. 10, c’était bien assez pour moi.

A mon insu, durant l’année, tu es devenue une belle pré-ado. Je n’ai rien vu. Du jour au lendemain, tu as pris 3 pieds de jambes, tu chausses maintenant la même grandeur de souliers que moi et nous avons acheté tes premiers vrais soutien-gorge. J’étais où, ce printemps, pendant que ces changements-là s’opéraient?

Tu es toujours rebelle, tu as toujours au fond des yeux ce feu qui fait de toi ma belle rebelle. Tu as appris, cette année, a encore mieux harnacher tes impatiences, tes envies irrépressibles. Tu as appris, au contact de Fabuleux filleul, la patience nécessaire pour s’occuper d’un jeune enfant et après une semaine de formation de « gardienne avertie », tu te vois déjà en train de payer ton forfait cellulaire à même tes gains

Alors tu vois, même si je t’avais interdit de vieillir, tu ne m’as pas écoutée. Tu n’en fais qu’à ta tête. Parfois, je vois dans les yeux de ton père une petite angoisse: belle, indépendante, sauras-tu éviter les pièges de l’adolescence? T’avons-nous donné des bases solides qui t’aideront à passer à travers cette période pas toujours facile, mais si exaltante? L’angoisse, dans l’œil de ton père, c’est le reflet de la mienne ne, ma merveilleuse merveille. À voir la complicité que vous développez, toi et lui, je me dis que je suis la femme la plus chanceuse du monde.

Alors bonne fête, ma Merveilleuse merveille à moi. Depuis 11 ans, tu illumines mes jours, et j’anticipe les prochaines étapes avec bonheur. Mais bon, cette fois, je suis sérieuse. Tu n’auras pas 12 ans l’été prochain.

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