C’est décidé. Quand je serai grande, je serai showgirl pour Disney. Je me vois déjà, longue robe rose en satin, tourbillonnant au bras d’un Prince – bon, même s’il n’est pas charmant, on fera avec!
Tout ça pour dire qu’on revient d’un long voyage, gracieuseté d’une grand-maman amoureuse de sa petite fille. Elle lui avait promis, il y a longtemps, qu’elle l’amènerait voir les princesses de Disney. Chose promise, chose dûe. Et des princesses, on en a vues! Des vraies, et des minis. Au Royaume de Disney, la robe certifiée princesse se vend chèrement, mais abondamment. Et pourquoi pas? On a six ans qu’une seule fois dans sa vie, et si on y croit vraiment, on peut devenir princesse.
3 jours donc à se balader entre Magical Kingdom, Hollywood’s Studio et Animal Kingdom. Entre la maison de Minnie Mouse et l’étang des rhinocéroces blancs – prononcé rhinoféroce, à la merveilleuse merveille. Puis 4 jours sur le bateau à oreilles de Disney. 4 jours de pur farniante, si on excepte le fait que merveille a fait de la fièvre et s’est toussé les poumonset que par conséquent, mes nuits ont été plutôt courtes. 4 jours à lever le doigt pour avoir un verre, à manger à l’heure ou l’estomac vous fait signe et à observer la nature humaine, particulièrement la nature américaine.
Nos voisins de table étaient du Wisconsin. Totalement en amour avec un show canadien de rénos, « Holmes on Home ». Peu impressionnés par Obama, mais ravis de savoir que nous l’étions. Des gens charmants, bien élevés, qui célébraient leur 10 anniversaire de mariage sur le bateau. D’ailleurs, le deuxième soir, tout le monde avait l’air de célébrer puisque toutes les tables ou presque ont reçu un gâteau pour souligner la célébration.
4 jours sans communications avec le monde extérieur, sans blackberry, sans téléphone, sans internet. Sans nouvelles, si ce n’est que les canaux spécialisés de Disney (nous avons revus tous les grands classiques et les nouveautés) et le canal météo.
Tiens, parlant de météo, c’est mon seul bémol. Il a fait froid, très froid même, pendant 2 jours. Un peu enrageant quand la mère débordée que je suis a tout juste apporté une seule paire de bas. Merveille est donc devenu l’heureuse propriétaire d’une paire de bas à motifs de léopard, achetée à fort prix dans un magasin du parc d’Animal Kingdom.
Tonton Luc, mon grand ami et agent de voyage, avait fait un job extraordinaire pour nous faciliter la vie. Et il faut dire qu’au Royaume de Disney, tout est fait en fonction des enfants. Sur le bateau, merveille a été bousculée alors qu’elle avait son cabaret dans les mains et a renversé son jus. En 30 secondes – pas une de plus, juré! – un gentil préposé l’avait déchargée de son cabaret détrempé et en moins de 2 minutes est apparu un autre cabaret, contenant exactement ce qu’elle avait choisi au buffet. Le soir, elle s’est endormie pendant que nous étions au resto. Les serveurs ont approché 2 chaises, les ont attachées, y ont installé merveille qui ronflait, l’ont recouvert d’une nappe en guise de couverture et nous ont ensuite apporté notre assiette. Vu comme ça, j’ai l’air sans coeur. Mais honnêtement, merveille n’a eu connaissance de rien tellement elle était brûlée de fatigue.
Et puis on a vu des films. Beaucoup de films. Dont HSM3. Perso, Zac Efron me laisse de glace. Mais je peux comprendre l’effet qu’il fait sur l’adoe full hormones et sur la pré-adoe de 6 ans. Et on a vu tous les personnages de Disney déguisés en pirates (y compris le mâââââââââââgnifique Jack Sparrow) se trémousser au son d’une musique techno, tout juste avant un feu d’artifices et un buffet de 54 desserts différents.
Un bien beau voyage, donc. Le retour à la réalité est difficile, parce que la vraie vie nous rattrape toujours. Demain, ce sera direction Ottawa, et lundi, merveille reprend le rythme scolaire. Les nouvelles de la vraie vie ne sont toujours pas réjouissantes, et je n’ai toujours pas les mots pour expliquer l’inexplicable.
Heureusement, le temps est doux et le printemps se laisse deviner. Après le long hiver, il est temps que la douceur s’installe un peu…