Ou je suis influencée – trop – par la télévision, ou je me rends à l’évidence que je ne suis plus une jeune poulette du printemps.
Cette semaine, finale d’Annie et ses hommes. Je n’ai jamais vraiment suivi cette émission, mais je suis tombée là-dessus lundi dernier, et j’y suis restée. La seule chose que j’ai compris, c’est qu’Annie commençait sa ménopause, avec ce que ça provoque comme questionnement, angoisse, etc. Fallait voir le personnage interprété par Anne-Marie Cadieux pour réaliser à quel point les préjugés sont tenaces et les choses encore taboues sur cette période de l’évolution de la madame. Tordant. Enfin presque.
Tordant jusqu’à ce qu’on réalise qu’on vient de sauter un mois. Et que ce n’est pas une grossesse qui s’annonce. C’est officiellement le début de quelque chose. Quelque chose qui commence par une croix définitive sur la maternité.
Maintenant que la mère imparfaite est devenue ZE tendance 2009, avouez que je manque forcément de timing.
Et puis Clémence a déjà tout dit sur la ménopause. Jeannette aussi. Les bouffées de chaleur, les moodswings qui n’ont rien à envier aux pires SPM, les poils qui sortent d’on ne sait ou, les cheveux blancs qui se multiplient l’espace d’une nuit, me semble qu’il n’y a plus grand angle original à aborder.
Avec ça, vient également le spectre de la mammographie annuelle. Quand le p’tit Jésus a été généreux dans la distribution de la mamelle, z’avez pas idée à quel point se les faire « squizzer » entre deux plaques est désagréable. Et même si nous n’avons pas un historique familial de cancer du sein, avec ma légère tendance à l’hypocondrie, j’en aurai pour des semaines à angoisser avant et après.
D’un autre côté, que ferai-je de tous ces sous économisés à ne plus acheter de trucs féminins? Des voyages? Un paiement anticipé sur l’hypothèque? Nah… dans le compte épargne en prévision de l’adolescence de merveilleuse merveille, à qui je ne lèguerai pas ma divacup que je n’ai jamais achetée.
Donc, de deux choses l’une. Je suis trop influencée par la télévision, j’ai fait une Annie de moi-même (c’est mieux qu’être une Lyne-la-pas-fine) et cette petite crampe au creux des reins n’a rien à voir avec la gastro dont je suis affligée depuis jeudi soir. Une fille, même sur le bord de la ménopause, a bien le droit de rêver, non?