Les chroniques du patio Là où fleurent bon la résine de synthèse et le p'tit rosé estival

31 octobre 2007

La magie de l’Halloween

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 14:07

Je ne serais pas une vrâ mouman si je ne m’étais pas extasiée, ce matin, devant la multitude de princesses, monstres, spiderman, sorcières avec ou sans balai, etc qui avaient envahis la cour de l’école . Je ne serais pas une vrâ si je ne vous disait pas que la plus belle, la plus mignonne était un petit elfe tout de mauve vêtu, maquillé en rose et doré, sautillant d’excitation depuis 6h30, trop énervé pour manger sa tartine.

Mais je suis une vraie. Alors je le dis sans aucune pudeur: elle était la plus belle! La plus coquine. Et quelle sensation extraordinaire de sentir son coeur se gonfler de tant d’amour. Vraiment, la vie m’aime.

Vous en voulez une preuve? Ce matin, réalisation que l’immatriculation de la voiture n’est pas payée et qu’aujourd’hui est le dernier jour pour le faire. Évidemment, impossible de mettre la main sur les papiers. Ne reste plus qu’à se présenter à la SAAQ… Des heures de plaisir en perspectives. Des heures? Non! La vie m’aime: 3 guichets libres quand je me suis présentée et une préposée de charmante humeur! En tout et partout, incluant le déplacement, ça m’aura pris 30 minutes pour me remettre dans le chemin de la légalité. Si c’est pas une preuve que la vie m’aime, ça… Tiens, du coup j’ai acheté un 6/49, des fois que la vie aurait décidé de m’aimer juste une petite affaire de plus.

 

30 octobre 2007

Va falloir qu’on m’explique Québec …

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 09:45

Je ne sais pas ce matin si j’ai le goût de rire, de m’étouffer, de brailler ou de chercher un emploi au Zimbabwe…

Non, je n’embarquerai pas dans la guéguerre Québec/Montréal (quoique si les Nordiques reviennent, MES Canadiens leur feront une guerre sans merci!!!). Non, je ne ferai pas ma mourialaise crachant sur le gros village. Je suis d’une région, mais j’ai habité près de 15 ans à Québec. J’y ai encore de très bons amis, et j’y retourne toujours avec plaisir.

Mais là, je ne comprends plus rien. Le « mystère Québec » s’épaissit… Déjà que  la région ait voté en bloc (quel mauvais jeu de mots!) pour l’ADQ et pour les conservateurs… On a mis ça sur l’humeur, sur la rivalité Montréal-Québec, sur l’écoeurite aigue, à juste titre peut-être, de se faire faire la leçon par les « urbains », les « plateux plataux ». Mais ce que j’ai entendu hier à la Commission Bouchard-Taylor me scie. Littéralement. Je m’attendais à ce genre de remarques à la limite du racisme crasse dans les « régions profondes », les « régions ressources », celles qui semblent avoir été moins exposées au quotidien de l’immigration. Pas de Québec! Pas d’une ville qui recevra l’an prochain, dans le cadre de son 400e anniversaire, le monde entier. Venez nous visiter, mais assurez-vous de repartir chez-vous? C’est ça, le message?

A bien y réfléchir, je réalise que mes amis de Québec ne sont pas des « natifs » de Québec. Mes amis de Québec viennent de France, du Saguenay, de la Gaspésie, de Montréal. De rares exceptions sont natifs de la grande région de Québec. Me remontent des souvenirs de conversations universitaires sur le fait que nous serions toujours, aux yeux des gens de Québec, des « importés », avec nos régionalismes et nos accents différents… J’avais oublié, faut croire…

Je me repose sans cesse la même question: de quoi avons-nous peur?

27 octobre 2007

Bécaqui?

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 16:16

Puisque nos politiciens donnent l’exemple, en puisant dans les BD pour « imager » leurs propos, j’ai moi aussi envie de retourner à mes classiques d’enfance. N’écoutant que mon portefeuille, je suis allée fouiner, il y a quelques semaines, sur Amazon, et j’ai commencé ma collection de Bécassine.

Le premier est arrivé cette semaine. Quelle joie! Je me délecte, en savourant quelques pages à la fois. J’ai interdit à merveille d’y toucher sans ma présence, et je le garde précieusement près de mon lit. J’aime Bécassine d’amour tendre. J’aime sa naîveté, sa générosité, sa débrouillardise parfois gauche. Au fond, je suis une Bécassine…

25 octobre 2007

On a échangé notre fille!

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 15:18

Depuis la rentrée scolaire, je ne reconnais plus merveilleuse merveille. Plus de crise ou presque, plus de panique sur rien, ou presque. Au point où je lui ai demandé, hier, si les extra-terrestres ne l’avait pas échangée pendant son sommeil…

Je ne dis pas que la pédo-psy s’est mise le doigt dans l’oeil. Nous demeurons vigileants et j’ai bien vu, à quelques reprises, sur les travaux envoyés à la maison pour signature du parent, une annotation de madame I. l’enjoignant de travailler « moins vite » ou de s’appliquer un peu plus. Mais est-ce là un signe de déficit d’attention? Même chose au service de garde, où on nous a indiqué qu’elle a du caractère, mais sans plus. Pour l’instant, je me sens moins en urgence par rapport à l’établissement d’un diagnostic précis.

L’école y est pour beaucoup. Je n’arrête pas de le répéter: nous avons la chance de pouvoir envoyer merveille à une école publique de grande qualité. Le personnel, les enseignants, même la cafétéria où la malbouffe n’est pas tolérée, tout est parfait. J’ai une confiance totale en cette école, que je sens organisée, mais surtout, quasi-amoureuse de ces enfants et convaincue que l’école doit être plus que le total des salles de classes. Et manifestement, merveilleuse merveille est de mon avis, puisqu’elle trottine gaiement chaque matin vers SON école.

Bien sûr, c’est peut-être plus facile à l’école primaire. Et encore plus quand le nombre d’élèves ne dépassent pas 250. Mario, qui s’y connaît quand même pas mal en éducation (je sais, le mot est faible, mais je me garderai bien de heurter sa légendaire modestie!) me disait récemment que c’est le cas de la majorité des écoles primaires, qui encadrent bien les touts-petits dans le système public. Là où ça se gâte, c’est au secondaire. Et déjà, je sens que le palmarès de cette année de l’Actualité va encore faire jaser… D’ailleurs, le président de la centrale des syndicats du Québec y va d’une sortie virulente sur la « sélection » des élèves dans le système public, vue comme étant une réponse indirect au classement annuel de l’Actualité. Avouons cependant qu’un taux de décrochage scolaire de 30% a de quoi inquiéter. Nous avons encore quelques années pour y penser, mais quand je vois avec quelle vitesse a filé le temps depuis sa naissance, je réalise que l’entrée au secondaire de merveille arrivera plus vite que je ne le croyais. Public? Privé? Hum…

L’école, donc, joue pour beaucoup dans la nouvelle maturité de merveille. Mais peut-être aussi sent-elle sa maman plus détendue depuis qu’elle a changé de boulot?… A suire, comme disait RBO…

 

20 octobre 2007

Salmigondis du samedi

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 12:53

Repiquée ailleurs, mais je l’ai tellement ri que je me dois de la partager avec vous:

A chicken and an egg are lying in bed.
The chicken is leaning against the headboard smoking a cigarette, with a satisfied smile on its face.

The egg, looking a bit pissed off, grabs the sheet, rolls over, and says, « Well, I guess we finally answered THAT question…

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À ma copine Toune, qui commence ce matin un merveilleux congé pour accueillir son futur poupon: profites-en, chanceuse! Et continue de nous donner des nouvelles, on a hâte de lui voir la binette, à celui-là!

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A lire: Foglia dans la Presse. Du bonbon: cinglant, comme on l’aime. Et grincheux, de mauvaise foi, mais ne lui pardonne-t-on pas tout?

19 octobre 2007

Du jell-o dans le cerveau

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 11:49

Ça vous arrive? Nah, je ne parle pas de cet état comateux qui suit l’orgasme, ni même de cet état désespérant qu’est le rhume de cerveau. Nah. Rien de tout ça. Juste l’impression désagréable d’avoir du jell-o à la place du cerveau.

Je dois l’avouer: je suis une procastinatrice (teuse??) de première. Tant que je ne sens pas la pression me souffler dans le cou, j’étire le temps. Comme si pour fonctionner, mes neurones avaient besoin de sentir que c’est leur dernière chance. Comme si j’avais besoin de me sentir au bord du précipice: ce n’est qu’à cette condition que le magma informe qui me sert de cerveau consent à sortir de sa léthargie pour pondre le document promis.

Ça, c’est ce que j’ai pensé pendant des années. Probablement parce que la nature de mon travail – dans mon ancienne vie comme dans celle plus récente, faisait en sorte que j’étais toujours, ou presque, dans l’urgence et dans la réponse immédiate. Normal que j’aies appris à travailler ainsi, que je me disais. Mais, pour être tout à fait honnête, je dois admettre que même au secondaire, j’attendais à la toute dernière minute pour me mettre au travail. Et puisque ça me réussissait, je n’ai jamais vu la nécessité d’établir un autre mode de fonctionnement. Je pouvais compter sur deux atouts: une facilité à écrire (un prof de français m’a déjà dit que j’avais un don pour ne rien dire joliment!), et une mémoire exceptionnelle. Alors pourquoi m’en faire, hein?

En vieillissant, je dois reconnaître que ma mémoire n’est plus tout à fait exceptionnelle (vive les post-it et les listes d’épicerie!). Mais je crois être encore capable de ne rien écrire avec de jolis mots… La preuve, ce blog!

Mais j’ai aussi compris que mes neurones avaient besoin d’une période de latence pour produire. L’information s’organise dans mon subconscient, et quand la cloche sonne, bang! Elle sort! Souvent, à mon grand étonnement même.

Je dois produire un document dans le cadre de mes nouvelles fonctions. Depuis 2 jours, je brette, je tergiverse, je me demande si je serai capable d’en venir à bout. Ce n’est pourtant pas sorcier, mais je doute. De moi. De mes capacités. Et je me suis moi-même prise au piège en indiquant qu’il serait prêt pour lundi midi… Dieu merci, mon « boss » est absent aujourd’hui et ne se pointera pas dans ma porte de bureau pour s’enquérir de l’état d’avancement de mon dossier. Je me vois bien mal lui expliquer que mes neurones sont en période de latence et que mon cerveau se prend pour une platée de jell-o à la lime…

 

15 octobre 2007

… et autres petits plaisirs!

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 21:26

Se faire dire que sa sauce à spaghetti est aussi bonne que du gâteau, ça vous remet du soleil dans le coeur ça! Surtout par la copine à qui vous avez offert un gros pot de sauce parce qu’elle vient d’accoucher – et dieu sait si dans ces temps-là, les trucs qu’on peut réchauffer sont appréciés! Doublement quand la dame est une cuisinière hors-pair dont vous piquez allègrement les recettes sur son site. Triplement quand elle prend la peine de vous appeler pour vous le dire, avec comme bruits de fond un bébé hurlant pour le sein maternel et une poussinette un peu plus grande qui a l’air de résister à l’heure du bain?

Ça plus deux tylénols anti-spm, ça vous réconcilie avec votre tablette qui soudain, dans le courant de l’après-midi, s’est réduite de moitié, presque submergée par les dossiers dont les autres ne veulent plus…

Souvenir d’enfance – appel à tous!

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 21:13

Merveilleuse merveille, comme toutes les petites filles, a un côté très « princesse ». Depuis que le père Noël lui apporta, via sa grand-maman, un coffre plein de déguisements de princesses, elle porte à Cendrillon et à Blanche-Neige un amour immodéré. Un amour « de princesse ».

Pas étonnant donc que la grande majorité des livres empruntés à la bibliothèque municipale ou scolaire soient des contes de princesses et/ou de fée. Ce weekend, nous avons relu avec délice « Peau d’âne », et j’ai demandé à Mammouth de nous retrouver l’excellent film qu’en avait fait Jacques Demy, avec Jean Marais dans le rôle du père libidineux et la lumineuse Catherine Deneuve en Peau d’âne. Ne serait-ce que pour la magie de la robe couleur de jour, ou celle du soleil, j’ai très envie d’un samedi pluvieux, blotties sous la doudou, à réécouter ce film. Parce que les princesses de Disney, si jolies soient-elles, me semble un peu édulcorées.

J’aimerais bien également remettre la main sur un film que j’écoutais dans ma tendre jeunesse et qui portait le titre, si je me souviens bien, de « Amour, grenouille et ogre ». J’ignore tout de l’année, du réalisateur, de la langue d’origine de ce film, mais je me souviens d’une princesse qu’un mauvais sort faisait parler à l’envers, d’une grenouille pas trop idiote – si je ne m’abuse, Kermit – et d’une balle d’or qui tombait dans la mare. Je cherche depuis 2 jours sur le net, mais comme je ne suis pas une pro, je ne trouve pas. Alors si l’une ou l’un d’entre vous sait à quoi je fais référence…? Vous feriez le bonheur d’une merveilleuse merveille et encore plus de sa maman…

13 octobre 2007

La tablette

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 16:21

C’est comme ça que je me sens, depuis mon retour au boulot. Et laissez-moi vous dire que c’est pas agréable.

C’était pourtant ma décision. Je ne souhaitais pas retourner dans mon poste, l’ayant occupé près de 4 ans, et étant à bout de souffle. Je suis aussi parfaitement consciente que pour pouvoir l’occuper, j’ai demandé à Mammouth de mettre ses projets sur le « brûleur arrière », de manière à être totalement disponible pour merveilleuse merveille. Et dans les circonstances, c’était la meilleure décision.

Je savais aussi qu’il n’y avait pas de poste à mon niveau de gestionnaire, mais les besoins de bras sont grands dans le secteur ou on m’a affectée, et les gens qui me connaissent bien savent que je n’ai pas l’égo fragile, ne me faisant aucune gloire d’un titre ou d’un autre. En fait, en sortant de l’université, j’ai été secrétaire 4 ans, mais dans le milieu qui m’intéressait. Et puis, je sais que c’est temporaire. Je sais que les choses vont se tasser. Je sais que d’ici 3 semaines, je me plaindrai d’être débordée, d’avoir trop de travail. Je sais que je ne devrais pas chialer sur le fait que j’ai enfin des horaires raisonnables, que je suis à la maison pour souper en famille, que j’aurai le temps de luncher avec des amis parfois.

N’empêche, je me suis sentie comme une vieille chaussette toute la semaine. Et j’ai compris l’angoisse, profonde, des travailleurs âgés qui perdent leur emploi et qui ont l’impression d’être trop vieux pour être « utilisables ». À quel âge est-on vieux?  Et puis, la température n’aide pas. Fait froid, fait sombre, et me lever aux aurores, même en partageant des moments plus qu’agréables avec René Homier-Roy et sa fabuleuse équipe, n’aide en rien mon moral d’acier.

Bah… bientôt, les petits fantômes envahiront les rues, puis ce sera la neige, le sapin, la foule des centres d’achats, les partys de bureau,…

Finalement, on est pas si mal, sur ma tablette!

5 octobre 2007

Retour à la vraie vie?

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 13:11

Mardi, je retourne au bureau. En fait, je retourne dans un bureau, mais pas le mien. Histoire trop longue à raconter, sentiments mélangés de soulagement et de dépit. Cette pause santé m’aura permis de refaire le plein d’énergie, mais surtout de remettre en question mes priorités. J’ai adoré avoir du temps de qualité avec merveilleuse merveille, et nos promenades matinales vers l’école vont me manquer. En même temps, les nouveaux défis qui m’attendent me permettront de mieux gérer mon agenda, et donc d’être à la maison plus tôt le soir, ce qui nous donnera le temps du bain, de la collation et de l’histoire du dodo ensemble. Et qui sait, je pourrai peut-être enfin profiter un peu plus des occasions de télé-travail? Je crois aussi que la vie est bonne pour moi: ce mois de septembre a été extraordinaire côté température, et y’a rien comme le soleil pour chasser les idées noires!

Question de marquer ce changement, j’ai rendez-vous chez la coiffeuse dans quelques minutes. Pas tout à fait métamorphose, on s’entend, mais je suis plus que dûe pour une bonne coupe et pourquoi pas, une nouvelle couleur? Tiens, oserais-je devenir blonde? Nah, Mammouth n’aime les blondes qu’en chroniques…

Pour ce dernier weekend, activités en famille, mais d’abord demain, lancement officiel du livre de Émilie C. Lévesque, La Danse de l’esquive. J’y amène les filles, puis nous irons faire des marinades avec Mamie. Un jour, je vous parlerai de Mamie, qui a été un peu comme une deuxième mère pour moi lorsque j’habitais Québec. Une femme forte, mais tout en douceur, qui soufflera ses 80 bougies très bientôt. Pour le reste, que du bon temps avec la tribu et les amis…

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