Sur le fond, le dossier est important. Peu importe le jugement, y’aura des gagnants et des perdants qui n’ont strictrement rien à voir avec la vie des gens riches et célèbres. D’un côté les droits individuels versus les responsabilités individuelles. De l’autre, la responsabilité de l’état de protéger les plus faibles. Mais peut-on considérer que toutes les femmes qui décident de partager leur vie hors lien du mariage sont de faibles créatures, trop nounounes pour s’occuper de leurs affaires? Jusqu’ou l’état doit-il légiférer? Je ne porte pas de jugements, mais je me questionne. Je ne sais même pas si c’est une question d’égalité des droits, mais je me souviens des discussions épiques lors de la loi sur le partage du patrimoine familiale. À l’époque, et on semble l’oublier, l’état voulait surtout protéger une génération de femmes qui n’avaient pas eu d’autres choix que de se marier, de demeurer à la maison et d’élever les enfants. Depuis, les femmes ont d’autres choix, qu’elles assument. Ou pas. Mais il me semble que le contexte est fort différent et qu’à quelque part, on compare des pommes et des oranges.
Sur la forme, c’est complètement ridicule. Les sommes en jeu, les détails dignes d’un feuilleton télévisé ou d’un p’tit magazine à potins, le côté exhibitionniste, le côté voyeur, les murmures… On ne peut pas avoir pitié de Lola, et de la voir poser en victime, alors que les gens « ordinaires » ont de plus en plus de misère à joindre les deux bouts, a quelque chose proche de l’indécence. En même temps, j’imagine sans peine qu’envisager une carrière chez Tim Hortons, après une vie de jet-set, ça doit être déprimant.
Mais là ou je hurle, c’est quand j’entends l’avocate, au demeurant fort efficace semble-t-il, parler de vache ayant pondu des veaux… Ça fait donc du géniteur un cochon?
La beauté de toute cette histoire, c’est qu’elle aura supplanté le psychodrame annuel du Bye Bye.