Les chroniques du patio Là où fleurent bon la résine de synthèse et le p'tit rosé estival

31 août 2006

Rage

Filed under: Coups de gueule — Marie-Jose @ 11:47

Depuis hier, j’ai une colère sourde qui m’habite. Et de grands questionnements. Sur le droit à l’information. Sur la course aux « scoops ». Sur ce qui pousse des jeunes de 14 ans à faire un pacte de suicide. Sur ce qui pousse un journaliste à dévoiler qu’un député s’est probablement suicidé.

J’en rage.

Suis-je plus sensible parce que je connaissais le député et que ça ne fait pas de sens? Peut-être. Probablement. Mais je ne comprends pas pourquoi LCN et Claude Poirier se sont sentis autorisés à divulguer une information qui peut être interprétée de tant de façons. Le droit à l’information du public? Et celui de sa famille à vivre sans cette tempête lui? Déjà que j’imagine que nombreux étaient ceux qui voulaient aller rendre un dernier hommage à Benoît, mais là, si j’étais sa conjointe, je me demanderais qui est là par affection, par respect ou qui y est simplement pour satisfaire une curiosité morbide. J’entends déjà les chuchotements sur les possibles « explications »…

Perdre un conjoint, un papa, un fils, c’est déjà difficile à vivre. Le perdre sous les feux des projecteurs parce qu’on est connu, ça l’est encore plus. Mais vivre son deuil dans la suspiscion publique, c’est odieux. So what s’il s’est suicidé? Était-il d’intérêt public que d’en parler maintenant????? Parce qu’il était une personnalité publique? Une de nos grandes forces, ici, c’était – et j’utilise le terme au passé sciemment – qu’on a toujours réussi à garder presqu’étanche la vie publique de la vie privée de nos politiciens. Plus maintenant. Et je trouve ça d’un triste.

Tout comme je trouve d’un triste que deux jeunes pensent que la seule issue est la mort. Et ça me fait peur. Pour ma merveilleuse merveille, mais aussi pour les enfants de Mammouth. Ce sont de beaux enfants, équilibrés, qui aiment la vie. Et pourtant, c’est tellement fragile, l’amour de la vie. Ça me questionne sur ce que nous, comme parents, nous offrons à nos enfants. A force de leur faciliter les choses, en faisons-nous des êtres incapables de passer par-dessus la moindre contrariété? Comprenons-nous bien: je ne blâme pas les parents d’enfants qui se suicident, loin de là. Ils sont souvent les derniers à comprendre le geste.

C’est comme société que nous sommes malades. Collectivement.

30 août 2006

Jetlag

Filed under: tranches de vie — Isabelle @ 22:34

et bien me revoilou! en plein décalage horaire mais heureuse quand même de rentrer chez moi, heu chez nous (je suis au Québec tout de même!).

Le voyage fut long, lever à 5 heures du mat (et non je n’ai pas de frissons – ndlr : en référence à une célèbre chanson du vieux continent), 1 heure 30 de route, 3 heures d’attente à courir après ma progéniture dans l’aéroport de Marseille en essayant de faire comprendre à Canard joli qu’il ne faut pas faire copine avec Môssieu le douanier qui grâce à son métier ne sait pas sourire, 8 heures 30 de vol à expliquer 2 000 fois qu’on va finir par finir d’arriver, un dernier sourire à un autre Môssieur le douanier qui tient lui non plus ne sait pas sourire, fâchement fort le mec car mes 2 moussaillons sont craquants avec leur bronzage à faire pâlir de jalousie Miss Claudia Schiffer de retour de la Barbade, et puis encore 3 heures de route avant, enfin, de regagner son home sweet home.

Il est 22h30 ici, 4 heures du mat dans mon corps et je vais me coucher car je bosse demain. Cinq semaines de vacances idylliques auxquelles je vais rêver en me lovant dans les bras de Morphée.

Marie-Josée, Mammouth et Merveille, vous m’avez manqué et j’ai souvent pensé à vous en regardant mes 2 loustics faire des pâtés de sable et des galipettes dans l’eau (dit-elle en baillant aux corneilles à s’en décrocher la mâchoire).

J’ai fait le plein de souvenirs merveilleux mais c’est la première fois que je sais que je suis rentrée chez moi. Ma vie est ici et bien ici.

À plus…

Vieillir en beauté

Filed under: Coups de gueule — Marie-Jose @ 09:34

Vous vous souvenez de l’annonce – probablement pour un colorant capillaire quelconque – dans laquelle une magnifique comédienne – si ma mémoire est bonne, Andy McDowell – disait en substance qu’elle voulait bien vieillir, mais vieillir en beauté?

Malgré 25 livres en moins, malgré une nouvelle tête, malgré que dans cette tête j’ai l’impression d’avoir juste 12 ans, je dois me rendre à l’évidence ce matin. Je vieillis. Ma tête refuse, mais mon corps m’abandonne. Traiteusement.

Déjà, avec le retour du temps plus frais, y’a le genou qui a des réticences le matin dans l’escalier. Bon, quand je serai plus légère d’un autre 50 livres, ça lui donnera une chance. Puis y’a la peau autour des yeux, là. Légèrement fanée, je dirais. Pas encore la catastrophe, on est pas à la veille d’appeler le chirurgien pour la totale, m’enfin… Mettons que le prochain petit pot de crème à face devra comporter une mention sur la réduction des ridules et autres plis.Mais mon waterloo, c’est ce matin que je l’ai frappé. Ça fait des mois que je nies l’évidence. D’abord d’un haussement d’épaule. Puis avec un petit geste de la main – savez, le geste élégant d’une belle du sud chassant délicatement une mouche inopportune? Mais là, je ne peux plus l’ignorer.

JE NE SUIS PLUS CAPABLE DE LIRE LES INSTRUCTIONS SUR LES BOUTEILLES! JE SUIS DEVENUE PRESBYTE!!!!!

Les rallonges de bras n’auront aucun effet dans mon cas. C’est la p’tite lunette suspendue sur le bout du nez qui m’attend à mon prochain rendez-vous chez l’opto. Non, n’essayez pas de me consoler en me disant que c’est sexy, les lunettes. Ça l’est si on s’appelle Andy McDowell, peut-être. Moi, je me suis battue toute ma vie pour porter des verres de contact…

Je sais. Y’a des drames humains pires que ça. Ça mérite une entrée sur mon blogue, mais pas que je traine une face de mi-carême dans la maison toute la journée. Pis les faces de mi-carêmes, ça fait des plis dans le front… Décidemment, on en sort pas!

29 août 2006

Bon, on fait quoi maintenant?

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 09:13

Ma merveilleuse merveille a repris le chemin de la gardo. Mammouth a des rencontres à l’extérieur. Dehors, il fait un temps d’automne.

J’ai plein de projets, de nicnacs à faire et je reste là, à siroter mon café et à lire des blogues. Là, je me demande si j’irai pas écouter la télé… Et si c’était MA première journée de vacances à moi, hein?

28 août 2006

Salut Benoît!

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 15:54

Je viens de voir aux nouvelles que le député de Repentigny, Benoît Sauvageau, est décédé ce matin d’un accident bête de la route. J’ai fermé les yeux et j’ai revu Benoît…

Non, nous n’étions pas des intimes. Nous avons cependant, chacun de notre côté de la « barrière » travaillé ensemble sur un dossier d’immigration, il y a quelques années. Nous avions convenu que nous ne voulions pas faire de petite politique sur le dos d’êtres humains qui vivaient alors un drame. Benoit et moi avons cherché des solutions, dans le respect de nos contraintes respectives et nous avons réussi. Il aurait pu s’attribuer tout le crédit, dire que grâce à lui, ces gens pourraient revenir s’établir au Québec, que ça prouvait l’utilité de sa formation politique à Ottawa. Non. Il a tout simplement dit qu’il était heureux que le dossier se règle, avec la collaboration de la ministre responsable du temps. Pas sûre que son chef avait apprécié, m’enfin…

Il n’était pas bien vu à l’époque de « traverser » les barrières à Ottawa.C’était, et c’est probablement encore vu, comme fraterniser avec l’ennemi. Or, j’ai un souvenir vivace d’une conversation téléphonique, un vendredi très tard en après-midi. Je lui disais que bien que nous étions partagés sur l’avenir du Québec, j’avais néanmoins – et j’ai toujours – un énorme respect pour les gens qui ont le « guts » de mettre leur visage sur un poteau pendant une campagne électorale. Peu importe la couleur du parti. Benoît m’avait alors fait un vibrant plaidoyer sur la nécessité pour notre génération (nous sommes du même âge) de s’impliquer et de faire bouger les choses. J’avais conclu en riant que décidément, je n’avais pas l’abnégation nécessaire. Benoît a été un des derniers à qui j’ai parlé quand j’ai quitté le monde politique, et il m’a simplement dit qu’une fois mon « trip de maternité passé », j’y reviendrais, puisque j’avais « ça » dans le sang… T’avais tort, mon vieux! Plus ça va, et moins j’ai envie d’y retourner, dans ce milieu.

Était-il un bon député? Probablement, puisqu’il a été réélu sans mal depuis 1993. Et il l’aurait été sans aucun doute à la prochaine. Mais là, maintenant, je pense à sa conjointe et à ses quatre enfants. La vie politique est dure, très dure. Elle retient loin de la famille des hommes et des femmes qui ont choisi de se mettre au service des autres. Surtout quand on sait au départ qu’on ne formera jamais le gouvernement, qu’on ne sera toujours qu’un « humble député de l’opposition ». Auront-ils des regrets de ne pas avoir pu profiter plus d’un conjoint et d’un père? Seront-ils fiers, au contraire, qu’il ait donné 13 ans de sa vie au service public? Les politiciens sont l’objet de tant de mépris…

Au cours des prochains jours, parce que la nature humaine est ainsi faite et que les morts sont toujours plus fins que les vivants, Benoît fera l’objet d’éloges. Je souhaite seulement que sa famille puisse y puiser un réconfort durable

Salut Benoît!

27 août 2006

Ca doit être la pluie…

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 17:51

Je fais le tour de mes lectures préférées… personne n’a rien écrit de la journée. C’est vrai que si ce n’était des enfants, j’aurais passé la journée couchée à écouter la pluie tomber sur l’arbre devant la fenêtre…

Ça doit être pour ça qu’on dit « ennuyant comme un jour de pluie »… ou est-ce « ennuyant comme un jour sans pain »?????

26 août 2006

Kent, oh! Kent…

Filed under: Coups de coeurs — Marie-Jose @ 08:33

La musique classique me laisse plutôt froide. Sauf quand c’est Edgar Fruitier qui en parle. Mais Edgar, quand il me parle, il pourrait me réciter le bottin téléphonique de Repentigny que je le trouverais génial.
Mais à lire la Presse de ce matin, j’ai de soudaines envies de m’abonner à l’OSM…Ce qu’il est sexy, le monsieur…

Mise à jour pour les fans… A lire également, le papier de l’Actualité… *soupir*…

25 août 2006

Plaisir solitaire…

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 14:12

Picture this, comme disait Sofia… Vendredi matin, 9h30… Une vacancière en guoguette qui abandonne mammouth et enfants (et zenfants, il y avait, puisque c’est notre jour de garde – 6, incluant les nôtres… 6!) et qui met les voiles.

Premier arrêt: le gaz. Parce que c’est bien beau vouloir s’évader, mais à pied, ou pire encore en panne sèche sur le bord de la 640, vous avouerez que ça fait pikpik… Ça vous calme les ardeurs, parzemple: au prix du litre, pas question de s’évader ben loin.

Là, grand moment de réflexion: à droite ou à gauche? Ça a l’air anodin, comme ça, mais la question est fondamentale. Si je tourne à gauche, et que le bonheur est à droite, je le manque. Si je tourne à droite et que l’avenir est à gauche, je me goure. Fondamentalement, en bonne québécoise, c’est pas l’envie de rester à la même place qui manque. Vive le centre, après tout… Mais non, l’aventure m’appelle. A gauche (écoutons notre inclinaison profonde) toute!

C’est ici que vous devez faire un effort d’imagination. Pensiez quand même pas que j’allais tout vous donner tout cru dans le bec, non? La paresse du lectorat, on pourrait écrire longtemps là-dessus, mais vous allez me faire le plaisir de faire mentir les statistiques et vous allez ré-flé-chir! Bon, c’est trop demander? Ok! Vous pouvez juste laisser vagabonder vos pensées… Voilà! C’est déjà mieux…

Ça fait quoi, d’après vous, une médame qui s’échappe de la maison et du bureau? YESSSSSSSSSSSSS! Ça va magasiner TOUTE SEULE! Pour ELLE! Ca se vautre dans les arrivages automnales, ça essait de la chaussure, ça s’admire la finesse de la cheville dans le talon haut… Ca tâte du lainage, ça flatte de la flanelle… Ca s’imagine le cardigan sur le bord du feu de foyer… Ca pousse des ah! des ho! des ishhh…. (en regardant les étiquettes)…

Et ça revient avec quoi?

Deux chandails pour la merveilleuse merveille, et le coffre plein d’épicerie…CloneCD - 2.png

24 août 2006

Coups de foudre

Filed under: Coups de coeurs — Marie-Jose @ 09:23

Ça vous arrive? Moi, depuis hier, j’en ai eu deux. Puissants à part ça. Non, je n’ai pas revu ma vie en accélérée. Non, je n’envisage pas d’abandonner homme et zenfants pour m’enfuir vers une nouvelle vie… Mais je sens que ma vie s’est enrichie et que mes horizons se sont un peu élargis.

J’ai d’abord eu un coup de foudre d’amitié. Deux belles folles, du talent à revendre (mettons qe je trouve que je fais pitié, mais je m’assume dans ma quasi-nullité…:-), une soirée à partager rires et confidences.Comme de vieilles copines. Non, n’insistez pas! Pas de noms! J’ai la fréquentation de la vedette modeste, mouâ!

Et puis, un coup de foudre de blogue. Pour un homme/papa rempli de tendresse. Que j’ajoute derechef à mes lectures quotidiennes.

23 août 2006

Pssst… Amie Isa?

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 08:37

Dis donc, tu te la coules douce? Donne-nous des nouvelles, on s’inquiète, nous!

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