Les chroniques du patio Là où fleurent bon la résine de synthèse et le p'tit rosé estival

31 mai 2009

Doit-on croire miss météo?

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 08:57

De belles journées chaudes et un été relativement typique sont attendus selon MétéoMédia. L’absence d’El Niño ou de La Niña dans l’océan Pacifique nous indique que le patron atmosphérique nous amènera notre part de temps chaud interrompu par des orages et des épisodes occasionnels de temps plus frais. – Site de météomédia…

Ou bien nous ne sommes pas encore l’été (après tout, c’est le 21 juin), ou alors nous sommes dans un épisode de temps plus frais… *soupir*

29 mai 2009

Rayon de soleil sur temps moche

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 20:37

Depuis une heure, je suis assise dans MON fauteuil, à lire, à vous lire, à relire. Toute la journée, il a plu. Temps moche, pays de cul, disait mon Mammouth ce matin.

Je suis exténuée. Littéralement exténuée. Deux allers-retours à Québec cette semaine pour aboutir peut-être enfin sur l’objectif recherché. Un souper avec de folles copines, comme dans nos jeunes années, à se mettre du homard jusque là et du rosé par-dessus. Une soupe dans une chambre d’hôtel parce que trop fatiguée pour mettre le pied dehors. Des boîtes pour entreprendre ma nouvelle vie lundi prochain. Des dossiers à terminer, des suivis à faire, l’intention d’attacher tous les fils avant de quitter pour laisser la place en ordre.

Ce matin, très tôt, un petit mot d’une collègue sur le bébelleberry  me remerciant de ma bonne humeur, de ma patience. J’ai répondu, en remerciant toute l’équipe que je quitte aujourd’hui, qu’il était facile d’être ainsi quand les gens avec qui on travaille ont le respect des individus et des choses bien faites. Que j’ai beaucoup appris à leur contact, tant sur les dossiers que sur l’esprit d’équipe. Et que je les laisse avec un réel pincement au coeur.

Une des réponses m’a touchée: mon adjointe, qui en a vu d’autres et qui prendra sa retraite l’an prochain, m’a remerciée de lui avoir prouvée qu’une gestionnaire femme, peut être plus humaine qu’un homme et obtenir autant sinon plus de résultats. Ça m’a fait réfléchir sur notre façon d’exercer l’autorité.  Et sur mon évolution par rapport à mon style de gestion.

Quand je suis devenue « boss », j’avais eu la chance d’avoir eu de grands modèles de patronne différents. Une avait fait sa place dans un monde exclusivement masculin et gérait comme un gars. À la dure.  L’autre, travailleuse sociale de formation,  gérait comme une femme, mais malgré toute sa compétence,  n’a pas toujours été reconnue publiquement à sa juste valeur. Une femme juste, exigente, mais toujours à l’affût de l’humain derrière le dossier. Les deux obtenaient des résultats, les deux ont su s’attacher leurs équipes.

Ces deux modèles  m’ont inspirée, mais pas toujours au bon moment. Le stress, la pression d’être à la hauteur ont fait de moi une excellente « livreuse », mais une mauvaise gestionnaire à mes débuts. Et malheureusement, ce sont mes employés qui en ont souffert. Je ne le savais pas à l’époque, mais avec le recul, je réalise les erreurs. J’en suis désolée.

Ma patronne me disait que nous avons tous des styles d’apprentissage différents, qui peuvent se regrouper en trois grandes catégories. Pour bien illustrer, elle me faisait l’analogie avec le fait d’apprendre à naviguer sur un voilier. La première catégorie d’apprenants va tout lire, consulter des documents, visionner des films, bref se documenter avant même de monter sur le voilier, et ne le fera qu’en étant sûr de maîtriser la théorie parfaitement. La seconde catégorie va lire un peu, mais surtout engager un capitaine pour apprendre avec lui, sur le bateau, en se faisant guider. La troisième, dont je suis, va monter sur le voilier, se cracher dans les mains, se dire qu’on apprend en le faisant et qu’au pire, on se retrouvera dans la flotte. Sans veste de sauvetage, évidemment…

C’est ainsi que j’ai abordé la gestion des ressources humaines.  Me suis retrouvée plus d’une fois la tête sous l’eau, à chercher mon air. Avec le temps, j’ai compris la nécessité de la veste de sauvetage, et j’ai développé ma capacité à naviguer en gardant l’oeil sur l’horizon.

J’en suis à me demander si vraiment les femmes « gestionnent » différement, ou si ce n’est pas que lorsque le métier entre, on le retient mieux? Vous en pensez quoi?

Je ne suis pas parfaite, et j’en ai encore à apprendre. Mais des témoignages comme ceux d’aujourd’hui, c’est un rayon de soleil sur du temps moche et gris. Comme celui qui vient de sortir dans la cour.

23 mai 2009

C’est pourtant pas la première fois

Filed under: Potins — Marie-Jose @ 17:03

… que je change d’emploi! Dans mon ancienne vie, les changements de milieu de travail sont monnaie courante: on se lève un matin, un premier ministre a décidé que votre boss ferait l’affaire ailleurs, et vous vous retrouvez dans vos boîtes sans trop le réaliser. Bon, vous me direz que la nature de l’emploi reste la même, que n’y a que le milieu qui change. Parfois drastiquement: vous vous occupiez de rassurer un prestataire qui a perdu son chèque, et sans crier gare, vous êtes au fond d’une mine ou en train de décortiquer un compte d’Hydro-Québec. Mes ados diraient: méchant changement!

Il faut néanmoins avoir une certaine capacité à l’adaptation rapide. Cette fois-ci, je bats mon propre record. Je gère simultanément la conclusion d’ententes avec d’autres partenaires, le transfert de mes dossiers actuels vers la personne qui occupera temporairement ce poste, et mon entrée dans mon nouveau poste. Incluant un déménagement de troupes et les réactions que ça entraînent sur l’humeur des individus menacés de perdre leurs fenêtres ou leurs habitudes. Tiens, pas pour me plaindre, mais la prochaine semaine s’annonce rock & roll: demain, départ pour Québec pour une xième ronde de négos, avec en bonus un souper avec mes copines Johanne, Marie-Claude et Isabelle. Que du bonheur, des rires et du plaisir. Et des potins. Évidemment. Pour la partie souper, vous l’aurez compris, parce que les négos, c’est jamais totalement la joie.

Moi qui avais hâte de reprendre un rythme normal, c’est raté depuis deux semaines. En accéléré que je fais tout. Et pour quoi, finalement? Se faire dire « bravo »? Même pas. Se coucher avec le sentiment du devoir accompli? Même pas. Pour être accompli, le devoir, il l’est. Mais il ne le serait pas, est-ce que ça aurait un impact? Probablement, puisque cette fois-ci, toute cette frénésie doit en théorie permettre le retour au travail de gens victimes de la crise économique. C’est ce qui me tient, c’est ce qui justifie ces heures et ces heures au bureau, ici ou ailleurs, et ce pli dans mon front (qui n’a rien à voir avec l’âge!).

Une collègue de bureau, me voyant un brin grognonne cette semaine -ah! ce que le manque de dodo transforme sa femme! – m’a dit gentiment: Fâ beau, t’es en santé, t’as une paye aux 15 jours et une famille qui t’aime… Façon polie de me dire « ta yeule »… Et elle a bien raison.

Autre nouveauté dans ma vie: j’ai un coach. Pas un « coach de vie », mais un coach professionnel. Je racontais à Mammouth, après une session de travail avec lui, ce qu’il m’avait dit. Mammouth m’a alors fait de gros yeux, en me mentionnant que ses taxes payent probablement à fort prix un étranger qui me dit les mêmes choses que lui, et que lui le fait gratos en plus! La différence, ai-je répondu, c’est que le coach est neutre, alors que toi, mon zamour, tu n’as aucune objectivité en ce qui me concerne!

Je n’ai jamais été le genre à m’étendre sur le divan d’un psy, mais j’avoue que les sessions de travail avec un coach sont bien agréables, puisqu’elles permettent de remettre à leur juste place les angoisses professionnelles. Pour l’instant, je vois assez bien ce dans quoi je me suis embarquée, les efforts pour rebâtir une équipe et les liens externes à refaire. Je vois moins comment je vais m’y prendre, mais je trouverai bien. Après tout, je suis la reine du pâté chinois, faut que ça serve!

18 mai 2009

Un petit coin de paradis

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 11:39

C’est fou comme 40$, bien investi dans une vente de garage, peut transformer un coin ordinaire en « c’est le coin de maman, pas de toutous, pas de grands ados effouarés, rien ni personne pour déranger ».
Un fauteuil, tout simple, qui aura besoin éventuellement d’un petit rafraîchissement – en attendant, un jetté fera l’affaire, un réaménagement de la biblio, une table pleine de bouquin, non loin du système de son. Tout simple. Un lieu à moi pour lire, pour écrire, pour écornifler chez les voisins. Pour surveiller d’un oeil distrait le souper qui mijote, ou Mammouth qui se fait aller la spatule à bbq.
Je sais. Je me fais rare. Beaucoup de boulot, beaucoup d’aller-retour réels et virtuels dans nos deux capitales nationales, much ado about nothing.
Et puis, un nouveau boulot qui m’attend en juin. Une réflexion sur ce que je souhaitais, une volonté d’en faire moins mais mieux, une envie d’étendre mes ailes ailleurs. Pas dans un ailleurs trop loin, trop différent, mais un ailleurs ou je m’appartiendrai un peu plus. Une autre façon d’utiliser mes forces, une autre manière de compenser mes faiblesses. Une merveilleuse merveille contente de récupérer un peu de sa maman, un Mammouth qui aura enfin une blonde qui peut mieux contrôler son agenda.
Pour le reste, l’ai-je déjà dit… much ado about nothing. Les lilas sont sur le point de fleurir, les tulipes commencent à pencher la tête, nos plants de tomates vont bientôt aller prendre l’air dans le jardin, et Gaston le chien est toujours aussi décérébré mais adorable.
L’actualité? Bof. Que dire de Mulroney qui ne s’est pas déjà dit/écrit? L’éthique? Un concept à géométrie variable. Des élections? Rebof. La parité hommes/femmes sur les conseils d’administration, le positionnement de la FFQ sur le port du voile dans la fonction publique, les déboires de la CDPQ? Je n’en pense pas moins, mais je ne l’écrirai pas, devoir de réserve oblige. Ou alors, mon sens de l’indignation s’émousse. C’est grave, docteur?

3 mai 2009

Éloge de la lenteur

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 11:37

Avec toute la bienveillance de la conjonction Mars-Vénus en Bélier, il serait temps de vous traiter avec davantage de souplesse et de douceur. Est-ce vraiment si important d’en accomplir autant dans de si brefs délais? Votre qualité de vie s’améliorera si vous prenez davantage le temps de respirer. Vous devriez profiter de ce climat harmonieux pour vous accorder une gâterie bien méritée.

Croyez-vous à l’horoscope? Je fais mon coming-out: moi si. Enfin un peu. Enfin, dans la mesure ou je peux interpréter à ma convenance ces sages paroles. Enfin, quand ça fait mon affaire.

Depuis 3 semaines, je cours. Cours au boulot pour finir deux ou trois gros dossiers qui me donnent l’occasion d’utiliser mon plein potentiel et les forces pour lesquelles je suis reconnue, mais trop, c’est comme pas assez. Cours à la maison, parce que la vie continue et malgré le fait que je sois privilégiée d’avoir un conjoint/mister mom, n’en reste pas moins que je veux avoir un peu de temps de qualité avec merveilleuse merveille et avec mon chum et que j’essaie, le weekend, de le dégager du quotidien platte du ménage et des courses. Cours aussi parce que un grand terrain, si c’est agréable, ça nécessite beaucoup de travail, surtout quand c’est aménagé comme une forêt et surtout au printemps.

À essayer de tout faire, on s’épuise. Et puis, tant qu’à être transparente jusqu’à être presque toute nue dans la rue: je n’ai plus 20 ans. Je n’ai plus l’énergie de mes 20 ans. Ni même l’énergie de mes 30 ans. Et ça m’enrage.

C’est pourquoi l’horoscope du jour m’a fait réfléchir: so what si je retarde au weekend prochain la mise en train du potager? On mangera nos carottes et nos laitues une semaine plus tard! So what si les planchers attendent à la semaine prochaine? So what si je remets à la semaine prochaine le reprisage et le ménage des tiroirs de Merveille?

Aujourd’hui, j’ai replanté les semis de tomates qui commençaient à manquer de place dans leurs petits pots. J’ai préparé les côtes levées du souper. Restera à Mammouth de les faire « cramer » sur le BBQ. Ma journée est faite.

Moi, l’hyperactive, je déclare qu’à partir d’aujourd’hui, je deviens une adepte de la lenteur. Du slow food. Du « pourquoi le faire aujourd’hui si ça peut attendre à demain? ».

Je vois déjà le sourcil étonné de mon entourage: moi, l’hyperactive qui veut que tout soit fait pour hier, je vais r.a.l.e.n.t.i.r.? Et ça va durer plus que 3 jours?

Chiche!



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