Les chroniques du patio Là où fleurent bon la résine de synthèse et le p'tit rosé estival

14 octobre 2012

Merveilleuse merveille et la mort

Filed under: Uncategorized — Marie-Jose @ 15:22

Je sais, je vous néglige. Mais j’ai pris soin de moi, et j’avais pas nécessairement envie de vous entretenir des menus détails de ma remontée. J’ai pas de RedBull pour me commanditer, moi!

Bref, je reprends le travail cette semaine et j’ai hâte. Hâte de retrouver ma gang, hâte de me remettre les mains dans la pâte. Une pointe d’appréhension, nécessaire semble-t-il, mais pas d’angoisse. La seule chose dont je m’ennuierai, c’est ma dose quotidienne de Commission Charbonneau. Fascinant, je vous dis pas.

Ce weekend de température moche met un point final à cette période de repos, donc. Il a fait beau, il a fait chaud, les couleurs sont magnifiques, et j’aurai encore suffisamment de temps à moi pour continuer à profiter de cet automne.

Température moche également, parce que cet après-midi, sous la pluie, nous avons enterré Blackie, le petit chaton souffreteux de la dernière (et quand je dis dernière, c’est dernière, puisque la chatte a été stérilisée il y a 10 jours) portée.  7 magnifiques chatons, et lui. Plus petit, vraiment plus petit, négligé par la chatte. Tout noir, mais minuscule. Nous étions presque décidé à le garder, puisque manifestement personne n’en voudrait, et qu’il était écrit qu’il ne ferait pas long feu.

Vendredi, je l’ai longtemps gardé contre moi. Puis, je l’ai remis avec ses frères et soeurs. Hier, pendant que le Mammouth et moi étions absents, Merveilleuse merveille et Adorable Ado l’ont découvert, sans vie.

Quand nous sommes revenus à la maison, Merveilleuse merveille nous a dit qu’elle pensait qu’il était mort. Vérification faite par le mammouth, il était bel et bien décédé. Probablement pendant la nuit ou tôt le matin. Pas de réactions de la part des enfants. Du moins, pas à ce moment-là.

Nous avions décidé d’aller souper au resto, hier soir. En revenant, le torrent de larmes de merveilleuse merveille s’est mis à couler. Je l’ai consolée, elle a réclamé son papa, elle s’est réveillée en larmes plus tard, a repleuré ce matin. Pourtant, ce n’est pas la première fois que nous perdons un animal, ou un être cher. Elle n’était pas très vieille quand Olivier est décédé, mais elle comprenait parfaitement ce qu’était la mort. Même chose quand nous avons dû faire euthanasier notre vieille chienne Wiki. Elle avait compris qu’elle ne reviendrait pas.

Puis, j’ai saisi.  Même si elle « comprend » ce qu’est la mort – l’absence, le plus jamais – elle n’avait jamais « vu » la mort. Or, elle a vu le petit cadavre du minou, déjà froid, déjà rigide. Ça a rendu le concept de mortalité très concret, tout à coup.

D’ou l’importance de l’enterrement de Blackie. Nous avons pu le mettre en terre, lui dire au revoir, et au printemps, nous irons choisir à la pépinière une plante vivace qui sera le signe de sa courte vie sur terre.

C’est fou comme parfois, on pense qu’on sait, pour se rendre compte finalement qu’on ne sait pas. Ouais.

 

 

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