Dans la série « lui, je l’aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimeûuuuuuuuuu »

Zachary Richard. Pour l’ensemble de son oeuvre. Pour le sublime Cap Enragé, écouté un soir de perséides, comprenant enfin que la vie, c’est juste ça: le calme, un bon vin, de la bonne musique, et la plénitude d’un ciel étoilé.

J’ai vu Zachary la première fois en show au Montagnais, dans mon Saguenay natal. J’avais 16 ans, il bougeait comme personne. Je suis tombée amoureuse, drette là. Ça fera 30 ans bientôt, il a veilli, il bouge toujours comme personne et même si j’aime Mammouth d’un amour profond, je suis toujours secrètement amoureuse de Zachary.

Il vient de sortir un tout nouvel album que j’irai me procurer. Je l’aime. C’est simple, hein?

La contribuable en moi est en beau mau***

Je les attends dans le détour. Jusqu’ou ira le ministère de la Famille pour écoeurer les parents utilisateurs de services de garde? Déjà qu’on a enlevé les services pour lesquels nous consentions VOLONTAIREMENT à débourser plus que le 7$ quotidien, mais en plus, le fisc viendra nous réclamer du trop-payé en crédit d’impôt sur la différence (un maigre 4$ par jour??????

http://www.cyberpresse.ca/article/20070226/CPACTUALITES/702260726

Campagne électorale ou pas, la madame ici n’attend que le petit papier pour partir une guerre ouverte avec le gouvernement. Y’a une limite, baswell! *hum, pas jusqu’à voter pour l’ADQ, quand même, m’enfin…*

On s’entend que les fameux crédits d’impôt n’ont pas fait en sorte que j’ai pu me payer un paradis fiscal aux îles Mouk-Mouk, ni même un supplément de REER! On s’entend qu’à part le minimum reçu pour les allocations familiales, mon gouvernement du Québec ne fait pas grand chose pour m’inciter à agrandir la famille *on s’entend également pour dire qu’à 45 ans bientôt, y’a pas grand chose qui m’inciterait à agrandir la famille, m’enfin, on gueule pour le principe ici!!!*

N’empêche que j’ai de plus en plus l’impression qu’on me prend pour une machine à sous, ou une banque à pitons, et ça m’écoeure royalement!

L’attente

Nah! Je ne parle pas du temps in-ter-mi-na-ble qui reste avant les élections, à voir nos politiciens participer au festival de la niaiserie…

Nah! Je parle de l’attente qui a commencé hier après que ma merveilleuse merveille et moi soyions sorties du test pour l’entrée à l’école internationale. Plus de 600 inscriptions, et seulement 40 jeunes seront « choisis ».

Pour mammouth et moi, ce n’est pas une question de vie ou de mort, de succès ou d’échec. Bien sûr, le programme académique me semble intéressant et selon moi, conviendrait parfaitement au caractère de ma petite pressée assoiffée d’apprendre. J’ai peur que dans un programme « régulier » elle s’ennuit et par conséquent, qu’elle devienne un élément dérangeant pour le professeur. Mais si elle ne fait pas partie des candidatures retenues, je n’en serai pas bouleversée. La petite école de quartier ou nous l’avons inscrite m’a l’air tout à fait capable de stimuler ma merveilleuse merveille.

La nature humaine ne cessera toutefois pas de me surprendre. Bien sûr, à 7h30 un samedi matin, il est possible, voire même normal,  que sur le tas d’enfants surexcités, quelques uns pètent leurs coches. Mais j’ai entendu une mère (tsé, le modèle parfait qui doit se faire suer dans un Energie Cardio pour elles, qui a le temps d’aller chez la coiffeuse régulièrement et qui se fait manucurer religieusement tous les mardis en racontant ses malheurs domestiques à la pauvre fille payée en dessous du salaire minimum… je sais, je caricature, mais à peine!) dire à sa fille qui hurlait pour ne pas suivre le groupe « J’ai payé 50$ et tu vas y aller, ma p’tite sacrement! »… Talk about love, hein!

Bon, d’ici 3 semaines on sera fixé, et en attendant, la vie va continuer.

A vos marques, prêts, partez (party?)…

Non, je ne scoop pas le film écrit par la talentueuse Martine, à qui j’emprunte toutefois le titre.

Avant de vous faire la promesse d’essayer de garder pour moi mes réflexions pendant la campagne électorale, parce que décidémment, la politique occupe une très grande place sur ce blog maternel, j’ai quelques réflexions à partager. Ha! comme j’aimerais avoir le talent d’Alexandre, toutefois… mais à défaut de son vocabulaire, je me contenterai d’une analyse plate des joueurs en présence.

A tout seigneur, tout honneur: Jean Charest. Je n’aime pas l’homme. Il a transformé ce qui fut autrefois ma famille politique. Il n’a rien d’un libéral. Il n’a pas de contenu, pas de dossier qui le passionne. Mais je lui reconnais des qualités de « debater », et la proximité de la campagne électorale semble lui redonner le goût d’être un politicien. Au fond, on aime ça le détester, non? Et pour le show, je n’ai aucun doute. En fait, la seule inconnue, c’est sur l’objet qui deviendra la symbole de la campagne 2007. Souvenez-vous du passeport du référendum ou de la carte de crédit/carte d’assurance-maladie de la campagne 2003… Seule contrainte: ça devra se traîner facilement dans une poche de veston, pour pouvoir refaire le geste de la sortir rapidement, comme un lapin du chapeau du prestidigitateur!

Mario Dumont? Hum… le dangeureux Mario Dumont. Suffit d’une phrase clip sur les accomodements raisonnables et une promesse de 5200$ pour la mère au foyer pour que tout d’un coup, il soit redevenu un joueur clé, majeur dans le résultat de cette élection qui nous pend au bout du nez. Ce qui me dérange, chez Mario Dumont, c’est qu’il utilise, sciemment, nos peurs cachées et enfouies, nos préjugés pour nous monter les uns contre les autres. Entre vous et moi, c’est quoi le véritable danger que les femmes voilées se fassent lapider au centre-ville de Chicoutimi? Et puis, pour financer l’aide aux familles, il va couper chez les assistés sociaux? Ça nous fait une belle jambe de penser que les assistés sociaux sont tous des profiteurs, non que dis-je, des abuseurs du système, non? Il va couper quoi? La réalité, c’est que l’immense majorité des assistés sociaux sont sous-scolarisés, et par conséquent confinés aux jobines qui rendent difficile, voire impossible, une réelle réinsertion au marché du travail. Or, leur couper les vivres ne les scolarisent pas. Cela ne fait que les pousser un peu plus loin sur le chemin de l’itinérance, de la violence, de la délinquance, etc… Bref, je ne crois pas qu’on puisse bâtir une société juste et équitable en opposant les uns aux autres.

André Boisclair? C’est dommage, mais je ne crois pas qu’il ait le coffre nécessaire, non pas pour devenir Premier ministre, mais surtout pour dompter la bête qu’est le PQ. Pour amadouer les « caribous », il leur promet un référendum dans le premier mandat de son gouvernement. Je me cache peut-être la tête dans le sol, mais dites-moi, où voyez-vous le peuple réclamer à cors et à cris un référendum sur la souveraineté? D’ailleurs, est-ce encore un débat viable, que celui sur la souveraineté? Pour attirer les « mous », il essait de se dissocier des clientèles traditionnelles de son parti, mettant les syndicats en sacremouille. Profondément, je trouve cela d’une tristesse infinie: le gars est brillant – si si, je vous le jure!-, mais il a les défauts de ses qualités, et son arrogance naturelle a pris toute la place.

Françoise/Amir David/Khadir? Do I need to say more? On peut pas être contre la vertu, la tarte aux pommes et le devoir citoyen… *soupir*…. Mais je ne peux juste plus entendre le « faisons payer les riches », sinon je vais hurler!

Le parti vert? Et c’est qui déjà, son chef?

Bref, comme le disait Jean-Marc Léger ce matin, pour l’instant, les intentions de votes ont l’air à du Jell-o. Reste à choisir si on préfère son jell-o aux bleuets, aux fraises ou à la lime…

Dans la série « elle, a m’énnnnnnnnarve »

Lynda Lemay. Vous avez pas l’impression qu’elle chante tout le temps la même chanson vous autres?

Ces jours-ci, pour le peu que j’écoute la radio, je tombe inévitablement à chaque fois sur son nouveau hit, »une mère ». Rien pour chasser les blues de février! Tsé, quand t’écoutes une chanson et que tu regardes le fruit de tes entrailles d’un regard de désespoir en te demandant ce qui t’as pris de te réjouir quand le petit X est apparu sur le test de pipi???? Pas un cliché n’est oublié: le fruit des entrailles, la crinière en bataille, les sacrifices de la vie de femme au profit de la progéniture,  la vieille qui se casse une hanche et qui maigrit pour rentrer dans le plus petit cercueil (juré craché, je n’invente rien, je cite)…

Je vais sans doute me faire des ennemi(e)s parmi ses centaines de millions de fans qui salivent à l’idée du vécu débordant de quotidien de chacune de ses chansons qui  rejoignent telllllllllllement l’intérieur… mais désolée, je peux juste pas. Prenez-le pas personnel, prenez-le historique!

Dans la série « lui, je l’aime! »

Alexandre Dumas, de Radio-Tralala. Me semble qu’un drame sans Alexandre n’est pas un drame. Il a le sens de la formule… il vient tout juste de dire que la victime avait reçu une « balle dans le crâne, bref, dans la tête finalement ».

Imaginez 2 secondes mon Alexandre commenter l’actualité politique! Pas que j’aime pas les autres, mais tant qu’à faire…

On va se dire les vraies affaires, ok?

J’ai repris du café et ai recommencé la lecture de l’article de Fabien Deglise dans Le Devoir. Fasçinant. En gros (résumé grossièrement, j’en conviens), monsieur Deglise explique que pour certains corps de métiers, le risque d’être célibataire est plus élevé que pour d’autres. Au banc du couple risqué, les athlètes , les préposés de station-service, les commis d’épicerie, les officiels du sport. Les gagnants de la loterie amoureuse: les opérateurs de centrale électrique, les chefs de chantiers de forage, les chefs de police… et les politiciens (81,9% de ceux-ci sont en couple et heureux, semble-t-il).

Je ne suis pas sociologue. Ni psychologue. Mais j’ai cotoyé pendant 20 ans des politiciens, tous partis confondus. J’ai repris une gorgée de café. Et je me suis demandé pourquoi les politiciens appartiennent à la seconde catégorie, alors que le contraire appararaît, à première vue, plus évident.

Faire de la politique, c’est comme entrer en religion. Chasteté (les journées sont tellement longues que lorsque tu finis par t’allonger, c’est pour dormir!), pauvreté (je sais que dans l’imaginaire collectif, les politiciens sont payés des fortunes, mais quand on le calcule au taux horaire, on frise parfois le salaire minimum… et puis, si on payait mieux nos politiciens, on attirerait probablement de meilleures candidatures!) et obéissance (si le chef dit gauche, tu tournes à gauche, sous peine d’être excommunié de ton propre parti!). Ça laisse peu de place à l’amour, ça.

Et puis on le sait, le pouvoir est un puissant aphrodisiaque: j’ai vu des ministres pâlots, maigrichons, chauves et somme toute inintéressants tant physiquement qu’intellectuellement, avoir pour maîtresse de méchants pétards. Pas de la bimbo sans cervelle là, non, de belles femmes vibrantes et intelligentes. Un brin carriéristes, peut-être, mais dans ce milieu comme dans d’autres, le qui couche avec qui sert souvent de tremplin à une belle carrière.

Par ailleurs, l’image du politicien traditionnel de carte de Nowel est souvent celle d’un homme, de sa charmante épouse, des enfants et du chien. Aucun politicien, et même aucune politicienne, ne peut survivre au rythme imposé par la fonction s’il n’est pas solidement appuyé à la maison par un(e) conjoint(e). Ou, à défaut, une gouvernante. Et qui sait si bobonne n’apprécie pas toute la liberté de mener sa vie à sa guise, quand bonbon est au Parlement?

Dans le fond, la longévité des couples où l’un des deux membres est en politique tiendrait-elle au fait qu’ils sont rarement ensemble et qu’il s’agit d’un genre d’accomodement raisonnable? Je te fous la paix 3 jours semaines, tu fermes les yeux sur mes aventures dans la capitale (la nationale et l’autre…), et nous posons, l’air heureux et amoureux pour la carte de Nowel?

Ceci étant dit, c’est peut-être vrai pour les élus. Le personnel politique, lui, affiche un taux record de célibataires/divorcés, toute orientation sexuelle confondue. Et je lève particulièrement mon chapeau à celles qui arrivent à concilier travail et maternité dans ce milieu. Moi, j’en aurais été bien incapable…

 

Maman, j’ai une confidence à te faire…

… me chuchote ma merveilleuse merveille dimanche. Confidence? Hum hum…
“J’ai un amoureux”…
“Il s’appelle Samuel”…
“Il est dans le groupe des hippocampes”…
“Il a 5 ans et demi”…
“Il va me donner un bisou à la Saint-Laventin”…
Pour celles et ceux qui connaissent Mère indigne, mettons que là, j’ai failli faire de la soupe!
“Choupette, on va garder ça entre toi et moi. Pas besoin d’en parler à papa…”… Comment je vais survivre à son adolescence, moi?

Je manque de souffle

12 février, c’est quand la fin de l’année pour qu’on puisse souffler… les vacances de l’été bien trop loin mais bon sang, une mère qui s’essouffle on n’a jamais vu cela.

C’est vrai que 3 semaines de carnaval c’est long et que les artistes qui viennent de loin, y sont en vacances eux et ils sont en forme mais cela me m’a jamais épuisée à ce point là. Ok l’anniversaire de canard joli et 10 de ses copines à l’école du cirque, cela fatigue un tantinet (mais en passant pour ceux de Québec avec moussaillons, c’est une super activité!). Puis ah oui c’est vrai, je cherche une maison, visite, enlève les bottes, remets les bottes, visite ailleurs et on recommence… non non je ne suis pas difficile mais trouver la maison idéale pour que les enfants soient heureux ce n’est pas toujours simple. Ah oui, je souffle de peine et de misère car je change de boulot et je m’essouffle à essayer de fermer mes dossiers tout en respectant les sacros saints horaires de l’école, de la danse, du ski, du château de glace qui est en construction devant ma porte patio, de mon fils et de sa carte de valentin pour son amoureuse (et moi qui avais des doutes sur son orientation sexuelle lorsque je le voyais jouer à la poupée), du dentiste qui me pompe toujours autant d’argent et dont je suis tannée de voir la fraise, de l’ORL qui s’amuse à jouer avec son aspirateur dans mes sinus pour soi-disant que je respire mieux mais voilà, je suis à bout de souffle… ben oui quoi j’ai la grippe, cela arrive à tout le monde au moins une fois par année de manquer d’air pour respirer par le nez!

Je grandis

En fait, ma merveilleuse merveille grandit. Cette semaine, Mammouth et moi sommes allés l’inscrire à la maternelle. Déjà. J’ai l’impression que le temps va trop vite.

En fait, j’ai de la difficulté à réaliser que je n’ai plus 20 ans. Ni même 30. Hier, j’ai travaillé tard, et en revenant dans le métro, à 21h00, je me répètais qu’à presque 50 ans, c’est pas une vie que de trainer dans le métro à cette heure. Bon, j’exagère, je suis à plus de 5 ans de mon cinquantième anniversaire. Mais là n’est pas le propos. Pour la première fois, ça m’a frappée que j’avais vraiment eu ma fille sur le tard et que même avec toute la bonne volonté du monde, nous aurions toujours 40 ans de différence. J’ai de la difficulté à réaliser, mais pas à accepter. J’assume ma quarantaine.

Et puis, une copine à moi est enceinte. Et secrètement, je la jalouse un peu. Pour moi, ce temps-là est bien fini *je n’ai aucune envie d’entrer dans le Guinness des records pour maternité tardive!*, mais j’ai une petite pointe de regret à l’idée que pour moi, ce temps-là est bien fini.

Et en même temps, je ne me vois pas du tout recommencer les nuits blanches, le sein continuellement sorti pour répondre « à la demande », et les dents, et les fesses rouges, et la crise du non, et le f**** four, etc. Non, ma fille grandit, pas toujours en sagesse, mais en beauté et en espièglerie, et avec elle, moi aussi je grandis. Et pas toujours en sagesse, hélas! 🙂