Les chroniques du patio Là où fleurent bon la résine de synthèse et le p'tit rosé estival

25 août 2009

Plaisirs de fin d’été

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 20:58

Je me répète. J’aime août.

Malgré la canicule. J’vous l’avais dit hein, qu’il ferait beau pendant mes vacances? Pfffttt… la prochaine fois, vous me consulterez avant de choisir vos dates. Moi, il fait toujours beau pendant mes vacances en août!

Malgré les journées qui racourcissent. Malgé les fournitures scolaires à acheter, malgré la fatigue accumulée, malgré les enfants qui ne s’endurent plus de s’être couché trop tard, d’avoir mangé trop de popcorn, trop de hots-dogs, de s’être trop baigné, d’avoir trop couru… malgré l’été qui s’est fait attendre, qui a fait sacrer tout le monde. Malgré l’absence de René et la présence de Franco.

Merveilleuse merveille et moi sommes allées à Ottawa. En train, pour profiter des supers spéciaux de Via Rail (aller/retour pour moi, les enfants de moins de 11 ans voyageant sur le bras = 41,59$ taxes comprises… moins cher qu’un plein d’essence!) et à l’hôtel, formule studio/cuisinette/piscine/spa/sauna. Le bonheur.  Pour les musées, pour le Marché By, pour l’amphibus, pour le Centre Rideau. Pour le pur plaisir de voir ma poulette, belle comme un matin d’été, faire sourire les gens sur son passage, à traîner sa valise de princesse et sa sacoche à coeurs.

La lumière particulière d’août, la petite fraîcheur qui s’installe, la routine qu’on essaie de restaurer tranquillement. L’école qui recommence la semaine prochaine, l’envie de faire des conserves, le bois à commander et à corder. L’anticipation des nouvelles séries à RC, les cours d’aquaforme pour penser un peu à soi.

J’aime août. J’ai retrouvé René, on gardera Dominique Poirier en après-midi. Que demander de plus à la vie?

10 août 2009

Ma toute belle, ma belle rebelle

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 09:19

Il y a sept ans ce matin, je quittais la maison avec Mammouth, ton papa. Je savais qu’au terme de la journée, je pourrais enfin mettre un visage sur ma donneuse de coups de pieds, sur ma gymnaste qui pendant des mois, avait fait des « double salto arrière renversé » dans mon bedon. J’avais hâte, même si j’étais pleine d’appréhensions. J’ignorais tout de toi, j’ignorais tout de la maternité, j’ignorais tout de moi comme mère. J’étais pleine de questions, j’avais peu de réponses.

Depuis, à chaque anniversaire, je te raconte ta naissance. Je te redis à quel point tu as bouleversé ma vie, à quel point tu m’as changée. À quel point je me suis découvert des trésors de patience, pour toi et pour ton papa.

Tu vieillis, ma toute belle. Ma belle rebelle. Ma toute belle rebelle. À chaque année, je fais un peu le deuil du bébé que tu as été, que je dois laisser aller, pour faire de la place à la pré-ado que tu crois être. Hier, je te regardais nous défier du regard, le menton enfoncé dans la poitrine, le feu dans les yeux. Puis, redevenir cette enfant douce, câline, qui du bout de la maison me crie des « maman? Je t’aime » dix fois par jour. Cette enjôleuse qui pratique son oeil de biche sur son papa et sur tonton Marc, et qui fera damner les hommes plus tard.  Et tu sais quoi? Même quand c’est difficile, même quand je me dis que je ne sais pas comment m’y prendre, même quand j’ai le goût de tourner les talons, tu es mon ancre et mon encre. Je t’aime, ma toute belle rebelle.

Encore ce weekend, je te voyais, beachbumette la couette au vent, prendre le commandement de la gang des petits au party annuel de la famille de Mammouth. Tu es parfois maladroite dans tes relations aux autres, mais tellement attachante et tellement brillante! Comment ne pas t’aimer? Même exaspérante, même frondeuse, tu es ma fille, ma toute belle rebelle. Et ce qui m’énerve, ce sont ces traits de moi que je retrouve en toi.

Même si ta fête n’est que mercredi, aujourd’hui demeure un jour spécial pour moi. C’est par un beau lundi que tu as fait de moi ta mère, et je revis dans mon corps et dans mon âme chaque minute de cette journée qui a à tout jamais changé le cours de notre histoire.

Bonne fête, ma toute belle rebelle. Je t’aime.

 

*********

Faire un enfant à 40 ans est devenu d’un tel banal qu’on en fait plus de cas. Juste ce weekend, au party annuel de la famille de Mammouth, nous étions 4 à avoir accouché entre 39 et 42 ans. La médecine a fait de grands progrès, les grossesses de quadra sont de moins en moins considérées comme des grossesses à risque, alors pourquoi en faire tout un plat?

Pourtant, je réalise que ce n’est pas d’avoir un enfant à 40 ans qui est difficile. C’est de gérer un ado de 15 ans à 55 ans qui est difficile! C’est de réaliser, concrètement, qu’on vit simultanément ces grands changements hormonaux que sont l’adolescence et la ménaupose… Pauvre Mammouth…

 

********

Je me fais rare? Je vis. Mon nouveau job, les amis, les rénos extérieures. Et puis, la moche météo joue sur l’humeur, et tant qu’à écrire des mochetés, autant faire autre chose…. Je n’en pense pas moins à vous, je continue de vous lire.

Powered by WordPress