Les chroniques du patio Là où fleurent bon la résine de synthèse et le p'tit rosé estival

27 février 2011

Semaine de relâche

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 19:01

Tradition oblige, j’ai fait un aller retour à Québec avec Merveilleuse merveille aujourd’hui, question de rencontrer à mi-chemin sa grand-mère, chez qui elle passera la prochaine semaine. Ce sont des vacances pour elle, et soyons honnête, pour nous aussi. Ne pas faire de lunch, ne pas se préoccuper de collations, ne pas avoir à laver à la dernière minute le kit d’éducation physique…  Et comme je suis dans le sprint final de l’année financière, le fait de pouvoir donner quelques heures de plus au bureau chaque soir me permettra d’y voir plus clair à son retour.

N’empêche. En lisant Pat Lagacé hier, je me suis sentie coupable. Aurais-je dû prendre une semaine de vacances et me consacrer à ma fille? Ces moments manqués ne reviennent jamais, je le sais. En même temps, je me dis que ce temps passé avec sa grand-mère, qui ne rajeunit pas, est aussi du temps précieux à se forger des souvenirs.

Elle grandit, ma poussinette. Hier, pour la première fois, elle a eu droit à la totale chez le coiffeur: lavage de cheveux, coupe préado et mise en plis, incluant le fer plat et le fixatif. Je sais que je ne suis pas du tout objective, mais elle est tellement belle! Ensuite, nous sommes allées magasiner, parce qu’elle avait besoin d’un nouveau maillot et de sous-vêtements. Fini, le temps ou je pouvais choisir… miss a du goût et elle l’exprime. Ke$hing, maman. Ke$hing… Ma copine C. ne connaît pas sa chance: elle a 3 gars, qui lui coûteront un bras et une jambe en espadrilles et en souliers de soccer, mais qui peuvent porter tous les t-shirts qu’elle rapporte sans dire un seul mot!

Puis, avec Mammouth, nous sommes allés au resto pour souper. À la lueur des chandelles, ma belle rebelle avait l’air d’une toute douce et je me suis passé la remarque que le pauvre qui tomberait amoureux d’elle se ferait mener par le bout du nez sans même sans rendre compte. Charmeuse et charmante, ma belle rebelle.

Nous sortons d’une période difficile, pourtant. Et il a bien fallu se résoudre: merveilleuse merveille avait besoin d’aide. Nous en avons discuté, entre nous et avec elle, et depuis quelques semaines, la routine du matin inclut une petite pilule. J’avais lu et commenté, en juin dernier, un article chez Maman j’ai faim. Tout comme Madeleine, j’ai hésité avant d’écrire. Le tabou existe encore, mais à voir les résultats plus que positifs pour merveilleuse merveille, je me dis que je le fais pour elle, pas pour nous. Ce n’est pas évident, ça vous questionne et vous retourne comme une crêpe. Mais à tout prendre, de la voir plus détendue, plus heureuse et fière d’elle quand elle ramène enfin des billets soleil plutôt que des avis de manquement, ça pèse plus lourd que tout le reste.

Et j’ai vraiment une chance de cocue: pas d’effets secondaires, et un pédiatre en or massif, qui a pris une heure avec nous pour bien expliquer et calmer mes angoisses de mère, alors que la salle d’attente était pleine. J’ai de la chance, je le sais, et j’en suis reconnaissante. Je radote? You bet!

19 février 2011

Faire une Martine de soi

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 21:15

Non, je ne publierai pas un livre de recettes comme le sien qui  mérite d’être dans toutes les bibliothèques du MONDE,  puisqu’il a gagné le Gourmand World Cookbooks Award pour les recettes les plus faciles à faire.

Pas plus que je ne ferai mes petites crèmes de beauté. J’aimerais bien, mais le temps me manque, et la préposée aux soins chez mon ami Jean Coutu fait si bien ça, conseiller des crèmes aux madames de mon âge… du haut de ses 17 ans!

Non, mais parfois, comme ce soir, je fais une petite recette rapide, goûteuse et facile et l’envie de partager avec mes 2 ou 4 fidèles lecteurs me prend. Alors voilà, pour les soirées froides qui nous restent à traverser avant le printemps, une petite recette de « soupàloignonycroûton » pas piquée des vers.

Dans un chaudron à fond épais, faire revenir jusqu’à tendreté:

  • 1/4 de tasse de beurre
  • 3 beaux gros oignons espagnols en tranches fines

Déglacer avec 3 c à soupe d’un bon vinaigre de Xéres et ajouter 1 litre de bouillon de boeuf, 1 feuille de laurier et laisser mijoter à feu très doux pendant au moins 45 minutes. On ajoute pas de sel, puisqu’on y mettra du fromage tout à l’heure.

Répartir dans des bols qui vont au four. Recouvrir d’une tranche de baguette multigrains et d’un mélange de fromages (idéalement un gruyère, un emmenthal et un cheddar fort), enfourner pour 15 minutes à 400 et passer sous le gril jusqu’à ce que le fromage ait la couleur désirée.

C’est presque péché. Si si.

Pour le reste, c’est la vie qui va. La fin de l’année financière se profile à l’horizon, la semaine de relâche de MM itou. Elle en a grand besoin, elle est fatiguée, mais tellement fière d’avoir rapporté à la maison un bulletin ou elle est encore une fois la première de classe. Bientôt, elle ira passer la semaine chez sa grand-mère, et nous reviendra horriblement gâtée. Mais ça sert à ça, les grands-mères, les parrains et les tantes. Et c’est tant mieux si elle se fait une banque de souvenirs heureux de ses séjours au Saguenay.

Pour l’instant, elle et son amie C. sont confortablement installées devant un film, en pyjama. C’est la récompense pour une semaine parfaite.Quant à moi, je suis à la veille de mettre mon linge mou et de me glisser entre les draps, la télé ouverte sur un film ou une émission qui ne demande que 3 de quotient intellectuel.

On dit merci la vie? Yup! En masse, qu’on lui dit merci.

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