Un vieil oncle à moi, unioniste bon teint, se plaisait à dire que les curés de l’époque de Duplessis apostrophaient leurs fidèles, du haut de leur chaire le dimanche, en leur disant de ne jamais oublier que le ciel était bleu, et l’enfer rouge. Belle image, non?
Et qui revient dans l’actualité. Avec la probable candidature du curé Gravel pour le Bloc québécois. J’admire l’homme. Pas pour ses prises de positions, quoique courageuses. Mais parce que pour ouvertement vivre sa foi, non pas dans le petit confort ouaté du presbytère, mais dans les bagarres quotidiennes, c’est admirable. Bien sûr, le Québec n’est pas l’Amérique latine, où les gens de Dieu font quotidiennement des miracles. Mais on a tendance à se boucher les yeux sur notre propre misère. Nos pauvres ne sont pas aussi « miséreux » qu’en Afrique, mais ils existent. Nos gais ne sont pas l’objet de répression policière, du moins pas « visible », mais ils ne sont toujours pas reconnus par notre sainte-mère l’Église. Ni par les conservateurs, mais ça, c’est une autre histoire…
Bref, le curé Gravel flirte avec l’action politique. Bravo! Ca nous changera, tiens, un curé en Chambre. Je me délecte déjà des échanges avec Vic Toews…
Ceci étant dit, être Gilles Duceppe, je me garderais une p’tite méfiance. Quand on n’hésite pas à défier Benoît XVI et à encourir les foudres du Très Haut, c’est pas un chef de parti qui doit nous faire peur, hein…
Téka, ce midi, je me branche sur Bazzo.tv, où le curé Gravel est invité…
Tiens, je vais me mettre devant l’écran moi aussi. Voilà un homme intéressant au plus haut point!
L’enfer n’est pas devenu mauve?!
c’est pas l’époque de Duplessis, c’est plutôt quand Wilfrid Laurier faisait campagne pour finalement devenir premier ministre.. 😉
l’ultramontanisme, c’était dans l’ère du temps! eheh..