Remercier la gardienne

Une réflexion profonde et vachement intéressante en cette journée de la femme, un texte de Marie-Claude Lortie dans La Presse.

En gros, madame Lortie se demande pourquoi on ne remercie jamais la gardienne, ni aux Oscars, ni dans les nombreux galas qui récompensent les femmes entrepreneurs et les femmes d’affaires, et j’ajouterais même quand les politiciennes font leur discours d’adieu. Et c’est pourtant vrai: si de nos jours des femmes peuvent se hisser jusqu’aux plus hauts échelons du pouvoir, qu’il soit politique ou économique, ou même seulement avoir une carrière intéressante et valorisante, c’est que des milliers d’autres femmes prennent soin de ce qui nous est le plus précieux, notre progéniture. Elle conclue, et je la cite librement, que si derrière chaque grand homme il y a une femme, derrière chaque grande femme il y a une gardienne.

Je dois être une des rares privilégiées qui n’a pas à remercier sa gardienne, ou alors si peu. J’ai la chance d’avoir un mammouth qui a pris le relais, me permettant ainsi de poursuivre ma carrière. Chez-nous, papa c’est maman. Ou est-ce l’inverse? Peu importe!

Est-ce le modèle parfait? Non. Pas toujours. Je suis consciente qu’il a sacrifié bien des choses pour cela, et j’imagine que d’être travailleur autonome/papa à la maison n’est pas toujours ce qu’il aurait souhaité. Mais il le fait de manière admirable, et je ne l’en aime que plus. C’est un choix que nous avons fait, et que nous assumons bien imparfaitement, mais que nous assumons tout de même. Nous ne sommes qu’un autre modèle de couple et de famille, et je crois que c’est de cette multiplication des modèles que naîtra une société plus égalitaire entre les hommes et les femmes.

4 réponses sur “Remercier la gardienne”

  1. C’est drôle que tu parle de cette chronique. Ça m’a justement accroché hier. J’avais trouvé le commentaire très pertinent.

    Ceci dit..personellement je préfère cent fois mon parcours du combattant pour me rendre au CPE de fils chaque jour plutôt que tendre époux à la maison à temps plein!! Il a pas du tout la fibre femme d’intérieur mon Italien. LOL

  2. Très difficile parfois de tenter d’assumer un autre modèle familial que celui de la famille nucléaire traditionnelle. Je le sais, je m’y heurte trop souvent. Manque de repères parfois, manque de soutien ou d’approbation, mais je ne lâche pas le gouvernail, faut pas que le bateau coule mais cibole que j’ai hâte d’arriver à bon port!

  3. Bibco, te connaissant, moi je ne doute pas une seule seconde que tu arriveras à bon port. En ramant, en râlant, comme toutes les bonnes femmes que je connais. Mais avec cette qualité de coeur qui fait que tu es l’unique bibcoquette au monde! 🙂

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