.org?

Je sais, je me suis promis de ne pas parler politique. Mais ce matin, en écoutant un reportage style vox pop à Radio-Canada, je me suis dit que parfois, juste parfois, on ne mesure pas toute la chance qu’on a de vivre dans un endroit (j’allais écrire pays, mais je ne voudrais pas qu’on infère que je suis pour un parti plutôt qu’un autre!) ou le droit de vote n’est pas remis en question. Bon, trop c’est comme pas assez, peut-être, et deux élections en moins de 3 mois, c’est beaucoup, j’en conviens. Mais quand j’entends madame toutlemonde dire qu’après l’élection fédérale et l’élection américaine, elle est bien tannée de voter, je me demande quel effet pervers aura eu la campagne américaine…

Tout cela a généré une discussion intéressante au souper, alors que nous discutions de ce courriel invitant les gens à ne pas voter le 8 décembre. Ne pas voter, est-ce un geste politique? Mammouth prétend que l’absentionnisme délibéré l’est, alors que je prétend que non. Pour moi, ne pas voter, c’est laisser totalement aux autres le droit de décider pour moi qui me représentera. Ce qui est différent d’accepter le candidat démocratiquement élu. Je peux être en désaccord avec le choix démocratique, mais si j’ai participé au processus, j’ai encore le droit de m’exprimer. Si je n’ai pas participé, de quel droit puis-je chialer? Avons-nous envie que 30% de la population décide pour 70% du reste?

Ne pas voter, ce n’est pas pénaliser un parti. C’est se pénaliser soi-même.

Et puis, c’est quoi ces slogans? .org? Orgasme? Organisation? Orgorgorgorgorg?

Donnez-nous vous le pouvoir?

L’économie d’abord! Oui? Non? Peut-être?? Meuouinonmaiscrogneugneu?

Bon, je retourne à ma vraie vie.

4 réponses sur “.org?”

  1. Chère Madame de le patio,

    J’ai toujours eu du mal à croire que mon silence, manifesté par l’abstention, allait être interprété de la bonne façon. Surtout que de cette élection, un parti plus que les deux autres sait parfaitement bien comment un faible taux le servirait. Le silence peut être interprété de toutes les façons, alors qu’un bulletin de vote lui, a au moins le mérite d’avoir exprimé, ensuite l’interprétation, aussi tordue soit-elle, est bien le lot et le fardeau de celui qui gouvernera, ou non. Mais oui, j’en ai un peu marre de celle-là et l’autre chez-nous aussi, juste avant!

  2. Je me suis toujours fais un devoir de voter. Mais cette fois, même mon parti politique me laisse froide. Je comprends les gens de ne pas avoir envie de voter pour eux. Je songe sérieusement à donner mon vote à un parti émergent. J’ignore si cela servira à quelque chose.
    On aurait besoin d’un leader fort et rassembleur et aucun parti n’offre de candidat digne de ce nom.

  3. Mon choix est clair depuis le début. Beaucoup plus qu’aux élections fédérales, où mon choix fut fait devant le bulletin de vote… Jamais, en 30 ans, je n’ai raté une élection. Si vous doutez de notre démocratie, allez lire le blog de Yoani de Cuba, Generation Y… Désolée Marie-José si je parle d’un autre blog, c’est tellement bouleversant ce qu’on y lit. Je sais que tu comprendras.

    Et je suis bien d’accord avec toi!

  4. J’ai toujours pensé que la démocratie électorale consistait en permettre aux gens de voter pour les représentants de leurs idées ou idéaux.

    Force est de constater que notre système amène une majorité de canabécois à voter contre quelque chose plutôt que pour. Je m’explique beaucoup de fédéralistes votent contre le PQ pas pour Charest, beaucoup de souverainistes votent contre le PLQ pas pour Marois, les adéquistes votaient contre les vieux partis sans savoir ce que ferait l’ADQ au pouvoir. Ca devient pire avec le vote utile qui invite à ne pas voter pour celui qui nous plait mais pour celui qui peut bloquer le « démon ». De là, à penser que nos élections ressemblent de plus en plus à une illusion de démocratie, il n’y a qu’un pas que de plus en plus de gens franchissent, souvent en s’abstenant.

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