Vous avez passé un bon Noël? Ici, c’était plutôt formidable. Comme à l’habitude, on a acheté les cadeaux et les provisions à la dernière minute (vive l’adrénaline!), le Père Nowel est passé dans la nuit et a vidé son assiette, laissant des miettes de biscuits et de carottes, mais cette année, comme les grands n’étaient pas avec nous, l’arbre n’était pas enseveli sous les cadeaux. Les cadeaux, ils y seront au Jour de l’An, quand toute la famille sera réunie, incluant les grands-mamans.
Hier, nous avons reçu à souper. Des gens qui, pour toutes sortes de raisons, n’avaient rien à faire en ce 25 décembre au soir. Des gens de tous horizons, qui ne se connaissaient pas entre eux. Des enfants fatigués qui ont tenu le coup. Des adultes qui se sont retrouvés autour de conversations tantôt artistiques, tantôt politiques, tantôt technologiques. Et comme le veut la tradition, c’est à la tourtière, la vrâ, celle du Saguenay, que nous avons initiés et/ou régalés nos amis. Une bien belle soirée, remplie de chaleur humaine et d’amitié. Une soirée comme je les aime.
Alors pourquoi ce titre?
Ce matin, en lisant ma Presse, je tombe sur cet article:
Et plus je lis, plus la moutarde me monte au nez. Mettons d’abord quelque chose au clair: non, je ne suis pas objective. Mes parents ont tous les deux enseigné, je suis issue du monde de l’enseignement. Pour moi, être prof, c’est une vocation, pas une job. J’admire ces gens qui ont le mandat d’apprendre à nos enfants à lire, écrire, compter. Qui leur donne 100 fois plus que la matière obligatoire. Je reconnais la lourdeur de la tâche, et je n’ignore pas qu’elle est de plus en plus difficile.
Mais bâtinsse! Nommez-moi un femme qui ne rêve pas de faire du 4 jours semaine????? Nous courrons toutes après notre temps, en essayant de conjuguer vie professionnelle et vie familiale. Mais combien d’entre nous avons la possibilité de le faire? Non, je ne tomberai pas dans la démagogie de bas étage, mais combien d’entre nous avons plusieurs semaines l’été, finissons à une heure raisonnable? Je sais, vous m’argumenterez qu’elles sont de la correction à faire, qu’elles préparent la journée du lendemain, que… que… Je sais. Je peux également vous nommer un certain nombre de mes collègues fonctionnaires et gestionnaires qui apportent du travail à la maison. Régulièrement. Et pas parce qu’elles ne sont pas organisées. Parce que la tâche augmente partout.
Au fond, deux choses me troublent: je veux bien qu’aucune étude n’évalue les impacts sur les enfants qui se retrouvent une journée par semaine avec une autre enseignante, mais je suis loin de penser, comme le psy de l’Université Laval, que c’est la même chose que les soins infirmiers. C’est tourner les coins un peu rond dans la comparaison, me semble.
L’autre point, c’est que je me demande si le travail a encore une valeur dans notre société. Ou si c’est plutôt un outil pour nous permettre de vivre, point. Le cas des enseignants a des aspects particuliers, mais c’est la même chose partout. Alors quand on me sort l’argument que de ne pas permettre le travail 4 jours par semaine va décourager les jeunes d’envisager cette profession, je me demande quel signal on envoie.
Sur ce, je retourne à mes fournaux. Joyeux temps des fêtes à vous tous, lecteurs et lectrices encore fidèles! Je reviens, promis, vous faire mes voeux de nouvel an!
(Heu… Joyeux Noël !)
«L’autre aspect, c’est que je me demande si le travail est encore une valeur dans notre société?»
Pour ma part la réponse est non. Moins on en fait, moins en veut en faire. Triste société que la notre.
Joyeuses fêtes!
«L’autre aspect, c’est que je me demande si le travail est encore une valeur dans notre société?» Je me le demande aussi mais il me semble que, dans notre société atuelle,le travail n’est pas valorisé.
Juste une petie chose : il y a une erreur au début dans l’adresse en lien vers l’article de cyberpresse.ca 😉
Bonnes fêtes !