Dans la série « 10 minutes, pas une de plus » initiée par Clément Laberge
De plus en plus, les sons m’agressent. Quand je suis revenue de l’Inde, ça m’a pris une éternité à me remettre du décalage horaire. J’ai mis ça sur le compte du long trajet en avion mais j’ai compris que ce qui m’avait le plus drainée, c’est le bruit, incessant, agressant – les klaxons, les cris, l’appel à la prière. J’avais envie de silence. Et pourtant, je ne peux m’endormir sans la radio. Paradoxe, paradoxe.
Mes souvenirs sont souvent reliés à des sons, parfois à des odeurs. Souvent à des chansons, parfois à un timbre de voix. Mais rien, rien ne me ramène dans un état de bonheur comme le rire d’un tout petit.
Ce matin, malgré une petite déception – je ne verrai pas les miens en ce temps des Fêtes, épidémie de grippe oblige – c’est le rire de Fabuleux filleul au téléphone qui m’a réconciliée avec la situation. Pur, cristallin, provoqué par une blagounette.
Souhaitons-nous, en cette fin d’année, que le rire des enfants soit le moteur de nos actions pour 2015. Que ce rire nous inspire, nous réconforte et nous ramène dans cette zone où le bonheur existe.