Le rire d’un enfant

Dans la série « 10 minutes, pas une de plus » initiée par Clément Laberge

 

De plus en plus, les sons m’agressent. Quand je suis revenue de l’Inde, ça m’a pris une éternité à me remettre du décalage horaire. J’ai mis ça sur le compte du long trajet en avion mais j’ai compris que ce qui m’avait le plus drainée, c’est le bruit, incessant, agressant – les klaxons, les cris, l’appel à la prière. J’avais envie de silence. Et pourtant, je ne peux m’endormir sans la radio. Paradoxe, paradoxe.

Mes souvenirs sont souvent reliés à des sons, parfois à des odeurs. Souvent à des chansons, parfois à un timbre de voix. Mais rien, rien ne me ramène dans un état de bonheur comme le rire d’un tout petit.

Ce matin, malgré une petite déception – je ne verrai pas les miens en ce temps des Fêtes, épidémie de grippe oblige – c’est le rire de Fabuleux filleul au téléphone qui m’a réconciliée avec la situation. Pur, cristallin, provoqué par une blagounette.

Souhaitons-nous, en cette fin d’année, que le rire des enfants soit le moteur de nos actions pour 2015. Que ce rire nous inspire, nous réconforte et nous ramène dans cette zone où le bonheur existe.

 

10 minutes , top chrono.

Pour l’amour des mots. Pour le plaisir du défi. Pour l’envie de tisser un lien avec une communauté virtuelle, mais si précieuse.

Malgré un sentiment puissant d’imposture. La sensation d’être une illettrée  au milieu de gens qui connaissent les mots, qui en vivent.  De gens qui m’impressionnent par la qualité de leur plume, la justesse de leur propos, la finesse de leur esprit. Y ai-je ma place? Peut-être. Peut-être pas. Est-ce important? Nah…

Alors fonce, Alfonse aurait dit mon père! 10 petites minutes pour raconter la lumière de l’Inde? La merveilleuse luminosité de matins d’été en Gaspésie? Le son cristallin du rire de la petite voisine, excitée par la période des fêtes? L’odeur de la tourtière qui hier a cuit tout doucement, se mêlant à celle du sapin au salon? Ces odeurs si particulières de ce temps de l’année qui me ramènent instantanément à l’enfance?

Trop d’idées, trop peu de temps. Time is up, darling!

Mais ce n’est que partie remise…