Il fait chaud

Presqu’autant que cette journée d’août où tu es venue au monde. La veille, j’avais fait la baleine échouée dans la piscine d’amis, me levant à peine pour avaler quelques bouchées. Et dans les jours qui ont suivi ta naissance, nous avons été des réfugiées climatiques à l’hôpital, mon médecin jugeant qu’il était dangereux pour toi et pour moi de retourner dans la fournaise qu’était devenue la maison.
Et pourtant, je n’avais ni chaud, ni froid. J’étais totalement concentrée sur toi, ma merveilleuse merveille, ma toute belle rebelle. Je savais que je m’embarquais dans une histoire d’amour qui ne s’évaporerait pas. Je partageais avec ton père un désir inébranlable de te rendre la vie douce. Elle a connue sa part de bosses, on est resté pris quelques fois dans la garnotte, mais on y est arrivée.
Aujourd’hui, tu as 23 ans. Baccalauréat en main, tu commences avec aplomb ta maitrise et ton travail acharné, ton intelligence, ta volonté et ta personnalité ont fait que tu t’es mérité une bourse prestigieuse. Ton père et moi sommes plus que fiers: je pense même que nous sommes un peu intimidés, et vaguement jaloux.
Tu gères ta vie professionnelle et personnelle avec beaucoup d’humour, mais ma belle rebelle n’est jamais bien loin… Tu as appris, avec le temps, à contrôler ton tempérament bouillant, et parfois même, la plus cool des deux, c’est toi.
Je sais, je me répète, mais tu es ma plus belle réussite. Alors que je m’apprête à passer à une autre étape de ma vie professionnelle, ce ne sont pas mes réussites au travail qui me rendent fière. C’est de t’avoir, avec beaucoup beaucoup beaucoup d’aide de ton père, qui t’a donné la curiosité intellectuelle qui te caractérise et son amour de la lecture, offert les outils pour faire toi la femme que tu es. Une femme libre, assumée, déterminée, pleine de charme.
Bonne fête, ma belle Perséide! La vie t’appartient, vis là à plein! On sera là quand et si tu en as besoin.

Je sais. Je m’étais dit que j’arrêterais ce texte annuel quand tu aurais 20 ans. Mais bon, on le sait, les promesses c’est fait pour être rompues. J’arrête à 25. Max!

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