Nous avons passé, avec la tribu, un très agréable après-midi avec des amis. Quelle belle et bonne table! Des accents chantants, un couscous à se tirer par terre, de la vraie cuisine ensoleillée. Une belle bédaine sur le point de donner naissance à une nouvelle vie, qui sera à n’en pas douter aussi gentille et belle que ses parents. Avec en plus une doc en devenir et un français qui sacre sans accent, je vous le demande, que peut-on exiger de plus de la vie? Rien, absolument rien. Et je me considère chanceuse, très chanceuse, de pouvoir partager quelques instants de la vie de ces gens qui ont choisi de venir vivre ici et d’enrichir notre collectivité. Chanceuse aussi de pouvoir « exposer » ma merveilleuse merveille à toute cette diversité. De faire en sorte que pour elle, la couleur de la peau, l’accent ou la religion ne soit pas une source de crainte, mais plutôt quelque chose qu’on remarque, mais qui ne sort pas de l’ordinaire.
Dans tout le débat sur l’accommodement raisonnable, je ne retiens qu’une chose: le danger de dérapage, de plus en plus présent, d’un côté comme de l’autre. Et je suis encore une fois déçue, mais pas surprise, qu’on tente politiquement de récupérer un vieux fond de xénophobie à des fins partisanes.
Merci, les amis. Vous avez, sans le savoir, remis du soleil dans ma vie! Parce qu’au fond, la vie, c’est tout simple: des amis, des enfants, un mammouth aimant, de la bonne bouffe et du bon vin, des conversations agréables et la certitude, tout au fond, qu’on reçoit toujours plus que ce qu’on donne. Avec quand même une petite angoisse que tout ça s’arrête, brusquement. D’ou l’importance, pour moi, d’être reconnaissante et de dire merci.
Merci à vous d’avoir accepté de partager ce moment de bonheur.