Un faux sentiment de sécurité

On ne se fera pas de cachette, vous et moi. Pas après tous ces textes partagés, ces commentaires délicatement déposés ici comme autant de signes d’amitié.

J’ai eu peur. Très peur. Ça a commencé par les commentaires qui avaient disparus. Et le reste a suivi. Disparu comme dans fini, pu jamais, tant pis, ciao, byebye! Plus de traces de ces 3 années à décrire mes états d’âme, à noter « pour la postérité » des événements tout à fait insignifiants pour la majorité des ours, mais qui sont pour moi comme autant de petits marqueurs du temps que je souhaite laisser en héritage à merveilleuse merveille (avec évidemment le crockpot, le secret de la caramilk et le set de vaisselle bordé d’or de ma grand-mère!). Parce qu’au fond, même si j’aime bien être lue, ma première motivation demeure de laisser une trace de mon passage sur cette foutue terre à ma fille.

Mammouth a travaillé comme un malade pour récupèrer mes textes et vos commentaires. Juste pour me consoler. Si j’avais besoin d’une preuve d’amour…Et il m’a tout redonné avec en prime un nouveau décor que j’adore.

Mais cela a également généré une réflexion. Parce qu’on écrit, parce qu’on laisse une trace, on développe un faux sentiment de sécurité. Grâce à la technologie, on garde tout sur nos ordi: photos, textes, courriels importants, etc. Je me disais que même si la comparaison est boîteuse, quand on perd ses données, c’est comme passer au feu. On garde le souvenir du souvenir, mais pas le souvenir lui-même. Mammouth me chicane fréquemment pour les mises à jour et les backup. Et il a raison. Pas que mon oeuvre littéraire soit extraordinaire, mais elle est mienne et elle me ramène à des souvenirs précieux.

Je n’ai perdu qu’un seul texte, le dernier, somme toute pas très intéressant. Mais j’ai aussi perdu une certaine naiveté et un sentiment de sécurité. La technologie, c’est comme l’électricité, l’eau courante et la température au dessus de 0. C’est quand on y a plus accès qu’on réalise à quel point c’est important…

Pour le reste, on va survivre à la vague de froid. Mais honnêtement, j’aimerais bien savoir pour quel péché on expie à cette température???

3 réponses sur “Un faux sentiment de sécurité”

  1. Moi aussi j’écris pour laisser une trace à mes filles. Pour retrouver la sensation intacte d’une journée passée avec elles, d’une émotion, d’un moment de vie…
    Bien sûr, les rencontres faites par le biais de mes écrits ont eu un impact sur ma vie. Il y a un côté affectif très fort qui me rattache à mon blog…
    Tu as dû avoir très peur…
    Je reste une fidèle lectrice, Marie-Jo, dans le silence souvent, mais toujours là…
    Gros bisous à toi et ta petite famille…

  2. Hum, on expie peut-être les calories d’extra des fêtes? Apparemment que notre corps brûle davantage de calories lorsqu’il fait vraiment froid…
    Eh oui, la technologie permet des merveilles mais en même temps ça peut être le pire outil qui existe! Je me garde une ‘petite gêne’ et j’ai souvent recours aux bonnes vieilles méthodes: papiers, coffrets à l’épreuve du feu, le moins possible d’informations stratégiques sur le pc, on ne sait jamais… 😉

  3. Quand mon disque dur a lâché il y a quelques semaines, j’ai vraiment réalisé à quel point le technologie était devenue importante dans nos vies. J’ai perdu des photos de mes mousses, mais heureusement, j’avais fait une copie sur un CD, ce qui m’a permis d’en récupérer quelques-unes…

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