Ciel! Déjà près d’un mois que j’occupe mes nouvelles fonctions. Déjà la fin de l’année scolaire. Déjà l’été (qui s’est fait attendre, j’en conviens). Déjà.
Ado, le temps me semblait interminable. Dieu que j’avais hâte de déployer mes ailes totalement, d’être responsable de ma vie et de mes décisions! Là, maintenant, si vous me demandiez d’être totalement honnête, je vous dirais que parfois, j’aimerais bien que maman m’assume. Eh! j’ai dit parfois!
J’aime beaucoup mon nouvel emploi. Les défis que j’avais anticipés sont bien ceux auxquels je suis confrontée, mais j’ai l’impression, pour une fois, d’avoir les outils en main pour m’y attaquer. J’ai pris le temps de rencontrer individuellement chaque membre de l’équipe, et je suis à faire des rencontres avec nos « partenaires ». Des heures de discussion, de déplacements dans la ville, mais une constante: le soir, à 17h00, on ferme! Ça nous a permis d’établir une nouvelle routine à la maison qui me donne du temps de qualité avec merveilleuse merveille et Mammouth.
Évidemment, je suis épuisée. Prendre le temps d’établir de vrais contacts, être à l’écoute réellement de ce que les autres disent, ça vient chercher une énergie terrible. Encore plus, de traduire en gestes concrets les attentes réalistes qu’on vous met sur les épaules, c’est terriblement énergivore. Mais ô combien stimulant.
Et puis une nouveauté: je me trouve bonne. Y’a un fond en moi de judéo-chrétienneté qui fait que j’ai du mal à m’attribuer le mérite qui me revient. Ça a provoqué une bonne discussion avec mon coach hier sur le fait qu’il est difficile d’aimer les autres et de les reconnaître pour ce qu’ils sont si on ne s’aime pas soi-même et si on ne se reconnaît pas pour ce que nous sommes. Sur la différence entre porter un regard lucide, mais indulgent, sur soi et le péché d’orgueil. Complexe pour une journée de St-Jean, non?
Alors pour l’instant, je vais tranquillement finir mon café. Ça ronfle encore joyeusement dans la chaumière, signe de l’état de fatigue dans lequel nous sommes tous. Tantôt, plus tard, quand ça adonnera, la piscine nous attend, le bbq se fera aller, nous irons voir le spectacle dans notre petite banlieue et je me dirai que la vie, ma vie, est belle.
Bravo… c’est formidable de se trouver bonne, d’apprendre à se reconnaître, à s’estimer… c’est précieux. Et c’est un bon exemple pour ta fille, qui grandira en sachant qu’elle peut aussi se trouver bonne 🙂
C’est un peu bizarre de s’arrêter et de se dire que la vie est belle et qu’on est heureux, on dirait qu’on a peur de provoquer le destin 🙂 Mais faisons fi de ces peurs stupides, prenons une grande respiration et avouons-le: la vie est belle!
p.s. je pense que je suis de retour 🙂
Faut se le dire, quand on est bonne! Peu probable que quelqu’un d’autre le fasse à notre place!