Rentrée scolaire, hier, pour merveilleuse merveille. Enrhumée et fiévreuse, un brin grognonne, elle s’est levée plus tôt que nous, a fait un dernier bricolage, s’est habillée et coiffée et est venue me réveiller pour me dire de me dépêcher. Comme nous partageons presque tout, j’avais moi aussi passé le weekend couchée, fiévreuse et j’étais grognonne itou… après tout, pourquoi je me lèverais, hein? Je suis en vacances, moûa!
Il y a quelque chose de rassurant, je trouve, aux rituels de la rentrée. Revoir les frimousses familières des enfants excités, constater que certains ont pris 6 pouces dans l’été, que nos petites filles ont de plus en plus l’air de pré-ado, retrouver les profs et les éducatrices, sans compter l’indispensable madame Florence. Reconnaître des visages de parents soulagés – on les aime, nos enfants, mais la rentrée, c’est presque synonymes de vacances pour les parents!, prendre des nouvelles des uns et des autres. Voir nos petits entrer dans l’école lentement, sans se retourner, et lire sur le visage des mamans d’enfants de maternelle l’angoisse qui vous habitait il n’y a pas si longtemps. Et revenir lentement à la maison pour savourer une magnifique journée d’été, seule avec son café, sans se presser.
Vous me connaissez, je ne parle jamais politique. Ou si peu. Mais je vous mentirais dire que je ne suis pas assiduement LA commission. Et si je garde pour moi mes commentaires, je n’en pense pas moins que. Ouais. Comme vous le dites.
Pour la classe politique, c’est aussi la cloche de la rentrée qui sonne. Mais contrairement à la rentrée scolaire, je n’y trouve rien de rassurant cette année. Je ne sais plus si j’ai encore la foi que les choses puissent se replacer, que nous pouvons comme société avoir des débats sereins, ou s’il faut s’enfoncer encore plus avant de pouvoir remonter.
Chose certaines, en lisant les commentaires sur les blogues, les twits et autres médias « citoyens », j’en suis à me dire que de plus en plus, nous avons les politiciens qu’on mérite. Quant on juge, condamne et/ou canonise des individus en 140 caractères, ça ne peut forcément qu’être réducteur. Il n’y a plus de place pour le recul, la réflexion ou le jugement. C’est peut-être sain pour la démocratie, mais l’est-ce pour la vérité? J’ai toujours cru, profondément, que l’information est à la base de la démocratie. Les « réseaux sociaux », est-ce de l’information? Ou du vacarme, du tamtam, du « much ado about nothing »?
Il y a une réflexion à faire sur l’utilisation des réseaux sociaux et la politique. Mais je ne suis toujours pas convaincue qu’on la fasse en partant sur les bonnes prémisses.
Je vous laisse, j’ai une piscine à nettoyer, des vêtements à étendre sur la corde, un polar à terminer et une commission à écouter. Dieu merci, c’est les vacances!
Une chance que c’est les vacances! hi! hi!
Toujours rebelle de la corde à linge à ce que je lis……
Marie-José nous sommes devenu un peuple sans rêves, sans buts. Ce n’est pas tout à fait à cause des politiciens, mais c’est peut être un peu grâce à eux. Et oui, malheureusement certain cancres reviennent à Québec. C’est curieux, mais c’est le seul endroit ou je serais contant qu’il y ait quelques décrocheurs. Encore une fois très bon texte :o)