Dépêche-toi!

Combien de fois par jour? Dépêche-toi, merveille, on va être en retard! Dépêche-toi, merveille, c’est l’heure du bain. Dépêche-toi, merveille, c’est l’heure d’aller au dodo! Dépêche-toi, merveilleuse, brosse tes dents! Allez, dépêche-toi!

Samedi dernier, nous sommes allées, merveilleuse et moi, voir un spectacle à la bibliothèque. Madame Sacoche, fabuleuse conteuse et belle menteuse (si si, c’est pas moi qui le dit, c’est elle!), nous en a mis plein les oreilles et les yeux, et nous a fourni des suggestions de lecture pour les mois à venir. Puis, nous sommes également allées voir le spectacle de Jack et le haricot magique, magnifiquement joué par deux comédiennes dont je n’ai malheureusement pas retrouvé le nom. Étendues sur l’herbe, sous le soleil, nous avons passé une heure délicieuse. Puis, sitôt la pièce terminée, j’ai repris mon refrain de maman hyperactive: « Dépêche-toi, merveille, il faut aller à l’épicerie »…

Du haut de ses cinq ans et trois quart, elle m’a regardée droit dans les yeux et m’a dit: « Maman, aujourd’hui c’est congé, et tu as presqu’oublié de te dépêcher. Et tu sais quoi, maman? J’aime mieux ça quand on ne se dépêche pas… »

Elle a parfaitement raison, merveilleuse merveille. Ça donne quoi de se dépêcher à ce point? Toutes ces minutes perdues, ce sont des minutes qui ne reviendront pas. Alors aujourd’hui, on ne s’est pas dépêchées. On a flané, on a écouté des films, on a mangé tard. On ne s’est dépêché que pour les bisous et les câlins. Demain, on se dépêchera peut-être pour ne pas être en retard au train ou à l’école, mais définitivement, je mettrai à l’agenda cette célèbre phrase: Pressez-vous lentement!

une étoile est née

Vous me permettrez d’être affreusement, démesurément, sansvergognement , parfaitement et farpaitement partiale et de vous parler du spectacle de merveilleuse merveille. Je sais, j’ai gueulé sur la forme, je pourrais encore écrire quelques billets sur le fait que les parents se font littéralement arnaquer (le DVD à 30$!, on repassera), mais au final, une étoile est née!

Les autres n’étaient pas mauvais, loin de là. Je dirais même que la qualité globale de ce spectacle était très bonne, presque professionnelle dans certains numéros. Il faut aimer le hip hop, ce qui n’est pas mon cas, mais paraît que c’est « la » danse des ados. Et le numéro final, fait par le personnel de l’école, était plutôt enlevant.

Mais à mes yeux, le hit de la soirée, c’était le groupe de merveilleuse merveille. Deux fois 4 minutes. Sur deux heures de spectacle.

La première fois, habillée en chat noir, sur la musique des aristochats. Concentrée, les yeux vissés sur la prof camouflée en bas de la scène, comptant les pas, mignonne à croquer qu’elle était, ma fille. Assise à côté de moi, grand-maman essuyait une larme, tout comme moi. La seconde fois, sur « Yolande Wang », le hit de l’été dernier, toute de verte vêtue. Adorable, le mot n’est pas trop fort. Je sais, j’en beurre épais. Et j’ai le droit, c’est ma fille. D’ailleurs, sa grand-mère est tout à fait d’accord. Mammouth, même s’il n’a pas pleuré, était fier de sa fille. Et il fallait voir le visage de merveille quand, une fois revenue sur scène pour le salut finale avec tout le groupe, elle a aperçue son père. Tellement fière d’elle! Juste pour ce regard, ça valait tout le reste.

Une réflexion, toutefois. Pour l’instant la danse reste un passe-temps, un hobby. J’entendais hier soir des parents parler de carrière. Je ne veux pas mettre de pression sur ma fille. Tant qu’elle y trouvera du plaisir, elle fera de la danse. Je ne la pousserai pas. Si elle souhaite essayer autre chose, elle essayera autre chose. C’est sûr, elle a aimé les applaudissements, l’excitation d’être dans une vraie salle, avec de vraies coulisses, une maquilleuse, des coiffeuses, des habilleuses. Mais je tiens à ce que ça reste léger. Plus tard, quand elle sera grande, si elle veut continuer, nous serons derrière elle. Mais pour l’instant, je me contenterai de me dire que même si une étoile est née, ça pourrait être une étoile filante…

Nathalie, Maxime et la fée des dents

Depuis 3 jours, je me questionne sur la ligne de plus en plus mince qui sépare vie privée et vie publique. À partir de quand une personnalité publique, qu’elle soit artiste ou politicien, n’a plus droit à sa vie privée? En contrepartie, quand on met sa vie privée sur la place publique, cède-t-on tous ses droits à l’intimité et doit-on faire avec les conséquences?

Deux choses me troublent dans les événements des derniers jours: notre voyeurisme collectif, et notre cynisme. Je n’ai pas vu les chiffres, mais je suis persuadée qu’hier soir, des milliers de personnes ont écouté l’entrevue « exclusive » de Nathalie,  que des milliers en ont lu les comptes-rendus dans les différents journaux ce matin et que des centaines achèteront la revue « spin-off ». Je l’avoues, j’ai écouté la dernière demie-heure. Voyeurisme? Si. Je n’ai pas l’âge d’avoir été fan du Village de Nathalie, j’ai lu et vu comme le Québec au complet sa terrible histoire, j’ai douté de sa sincérité et j’ai plus souvent qu’à mon tour pensé qu’elle n’est qu’une pauvre fille, tout en admettant qu’être passée par là, je serais probablement internée et qu’elle a tout de même une sacré force de caractère.  Ce qui me fascine, c’est les passions que ça déchaîne, l’espace médiatique que ça occupe.

L’histoire de Maxime est différente, parce qu’elle touche un domaine, la politique, où la gestion de la perception est encore plus importante que la perception elle-même. Le pauvre n’a pas mis sa vie privée sur la place publique, mais en  présentant sa copine comme  sa conjointe lors de ses fonctions ministérielles, elle le rejoignait dans la sphère publique. Et puis, de tous les temps, les politiciens ont utilisé leurs conjointes en campagne électorale: Aline Chrétien et « Michou » Charest ne sont que deux exemples. On pourrait également parler de Michelle Obama, de Laura Bush. Elles ont en commun d’être élégantes, distinguées et intelligentes mais surtout « présentables » et irréprochables. Quand on sort du modèle établi, on s’expose aux conséquences. Parlez-en à Margaret Sinclair, mieux connue sous le nom de Margaret Trudeau…

Ces femmes ont accepté de jouer le jeu, et les journalistes ont généralement respecté les règles qui civilisent les rapports entre eux et les politiciens. Clairement, cette fois-ci, les règles du jeu ont changé. Et ce n’est rien pour améliorer le cynisme du citoyen (numérique ou ordinaire!) à l’égard des politiciens.

Et la fée des dents dans tout ça, vous demandez-vous? Et bien, elle est passé cette nuit pour la première fois, laissant sous l’oreiller de merveilleuse merveille des sous en échange de sa dent perdue. Paraît qu’elle est toute petite, à peine plus grosse que l’enveloppe qu’elle a laissé, et qu’elle sent bon… J’ai plus de bébé!

 

Zut de zut de zut de zut!!!!

Je l’avais pourtant écrit GROS de même sur le calendrier qui orne le frigo. À côté de la journée pélagogique de merveilleuse merveille. Fête de Martin. Souligné. 2 fois.

Et j’ai oublié. Zut de zut de zut de zut de triple idiote! Le pire, c’est que mon courriel soulignant son anniversaire était prêt, dans mes brouillons. Pour le remercier d’être mon ami et lui offrir une pensée toute spéciale pour cette année qui s’amorçe et qui s’annonce fertile en événements heureux.

Zut de zut de zut de zut de zut!!!!

En retard, les voeux, est-ce que ça compte? Même quand on a aucune excuse valable, si ce n’est que d’avoir eu les yeux dans le même trou tous les matins cette semaine? Et encore là, c’est pas une excuse…

Alors Martin, même en retard, doux bisous et mille pardons. Et merci de ton amitié si précieuse.

Je pleure sous la pluie

Mise à jour sur l’innondation chez le Mammouth.

Pour l’instant, y’a rien de plus réconfortant que le bruit de la sump pump, combiné aux méga ventilo qui assèchent le sous-sol. Cette nuit, nous dormirons…

Mais comme un bonheur n’arrive jamais seul, lundi j’ai dû récupérer merveilleuse merveille à l’école, pour cause de « cinquième maladie ». Kossé ça? Un virus qui donne de belles joues rouges, comme si vous aviez giflé votre enfant violemment. C’est bénin, sauf si on est enceinte. Ça gratouille un brin, mais rien que ne peut guérir la débarbouillette magique. Et surtout, ça provoque de bien drôle de conversations. Comme celle ou merveille expliquait à la maman de son copain J qu’elle avait la cinquième maladie, mais qu’elle ne se souvenait pas quand elle avait eu la quatrième…

Y’a des semaines comme ça…

Dis maman…

« Elle va ou la neige quand elle fond? »

« Dans le sous-sol, chérie »….. Méga soupir…

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Si certaines d’entre vous sont veuves du hockey, je suis, depuis samedi dernier, veuve du Shop-Vac. Mammouth, terré dans le sous-sol, surveille avec angoisse le niveau de l’eau et essaie d’endiguer la chose avec moultes serviettes de plage et draps de bain. Jusqu’ici, son bureau résiste à l’envahisseur.

Évidemment, avec l’hiver exeptionnel-ma-chère qu’on a eu, fallait pas s’attendre à moins qu’un dégât d’eau. Bibcocotte pourra en témoigner, nous avions l’air d’habiter dans la réplique rivenordique du Château de glace de Québec. Un banc de neige si haut que les enfants passent directement de lui au toit, quand ça fond, ça peut pas faire ça délicatement. Non.

On va survivre. C’est désagréable, time-consuming, Mammouth est crevé et j’ai les muscles endoloris d’avoir essayé de pelleter l’Everest sur la terrasse, mais on va survivre. Et une fois l’eau partie, on va faire un méga ménage du sous-sol, faire réparer les crevasses et imperméabiliser le sol de béton. Et prier pour que l’hiver prochain, on ne soit pas obligé de faire déneiger le toit deux fois… Avisez-moi s’il y a un spécial deux pour un sur le lampion gros format dans une église près de chez-vous…

Je peux rien lui refuser, à elle

Même pas de me mettre quasiment à nue. Même pas de dévoiler mes plus grands secrets, en levant le voile sur une partie de mon intimité. Et je le fais en souriant, encore. Parce que c’est elle.

Elle? Non, pas merveilleuse merveille. Je sais, je suis parfois souvent incapable de lui dire non. La mollesse incarnée, si vous voyez ce que je veux dire. Avec le temps, j’ai appris à dire n… nnn…. no…. D’ici 5 ans, je devrais être capable d’exprimer une négation complète face à ma progéniture. Juste à temps pour la pré-adoe qu’elle deviendra. Enfin j’espère. Tiens, je vous raconterai.

Non, ELLE, c’est blondissime elle-même. Qui m’a refilée une maladie presqu’honteuse. La tag. Remarquez, ça aurait pu être pire. Paraît que la grippe est vachement raide, cette année. Les boys du bureau l’ont attrapée tour à tour, et elle s’est arrêtée à l’entrée de mon bureau. Anyway, une mère n’a pas le temps d’avoir une sale grippe qui vous cloue au lit 4 jours. Non, la mère a droit au rhume de 24 heures, celui qui vous rougit les yeux et vous scarifie les ailes du nez, qui sont d’ailleurs pleines de comédons.

Car il s’agit bien de cela. Une tag de filles. Une tag sur les produits et secrets de beauté. Comme si j’étais le genre. Contrairement à blondissime, moi la mode de la beauté naturelle, ça m’arrange. Très très.

Il fût une époque, jeune, plus mince (relativement mince), célibataire, je m’occupais beaucoup de mon body et de mon bien-être corporel. Esthéticienne, ti-pots chers, massage, épilation, coiffeur, y’avait rien de trop beau pour entretenir mon temple. Faut dire qu’à travailler 70 heures par semaine, c’était une récompense que de me bichonner. Masque tenseur, rondelles de concombres sur les yeux, pédicure et manucure, tout était prétexte à relaxer.

Un jour, on devient mère. On troque « eau de Rochas » contre « eau de régurgi », on oublie à quoi ressemblent les vêtements propres, le soutif d’allaitement devient presque vachement sexy, et la fois ou on pense sa progéniture endormie, on se fait un masque qui devient comme du ciment parce qu’entretemps, mam’zelle s’est réveillée. Cette fois-là, vous vous jurez, en enlevant non seulement les peaux mortes, mais également la peau tout court, que c’est fini. F-i Fi, N-i, Ni!

Alors, prêt pour les secrets de miss « je sais, chéri, j’ai la jambe rugueuse, mais tu m’aimes quand même non? »

Un fond de teint: Un quoi? Les seules fois ou j’ai essayé la chose, j’ai eu l’air d’un clown. J’ai un teint qui bronze bien, et le vert hiver me va pas mal, alors…

Un mascara: n’importe quoi, tant que ça fait pas de mottons et que c’est noir nuit.

Une crème de jour: en devenant maman, l’unité monétaire de référence est devenue le sac de couches. La crème que j’utilisais alors valait 4 sacs de Huggies. Avais-je vraiment envie de payer 4 sacs de Huggies pour une crème de jour? Nope. J’ai découvert Oil of Olay, dont j’avais tant ri les publicités quand j’avais 15 ans. Oil of olay, c’était de la crème de mémée. Et elle fonctionne très bien. Sinon, celle en spécial au Jean Couteux. Ma grand-mère, décédée à 85 ans, ne jurait que par le Crisco. Ou le Pound. Et elle avait l’air plus jeune que sa voisine de 60 ans. Ma mère, 70 ans bien sonnées mais qui en paraît 20 de moins, vient de découvrir les crèmes chères avec un plaisir coupable. Mais elle s’est rendue là avec Clinique. Alors, je me pose la question: vaut-il vraiment la peine d’investir dans des p’tits pots qui coûtent une fortune en promettant d’effacer vos pattes d’oies?

Une marque de produits: Maybelline. Maybe I’m born with it.

Ma marque fétiche maquillage; pardon? Vous dites? La marque en spécial au Maxi.

Un produit « must »: un crayon khol noir. Pour matcher le soutif noir et me sentir sexy. C’est vous dire que le crayon peut me durer 4 ans…

Mon parfum: À part l’épisode « p’tit lait caillé » pendant l’allaitement et « eau de régurgi » la première année de merveilleuse merveille, je suis fidèle à Oscar depuis plus de 25 ans. Dans toutes ses déclinaisons, léger pour l’été, plus capiteux pour l’hiver. Un copain pourrait vous raconter que pour fin de démonstration, j’avais mis quelques gouttes de « Anais anais », parfum fort populaire à une certaine époque, en lui disant que sur moi, ça sentait « fond de couche ben plein ». « Impossible » me disait-il. C’est long, Québec-Chicoutimi les fenêtres ouvertes en plein mois de décembre…

Mon magasine fétiche: Elle Québec. Pour les articles.

Je pars sur une ile déserte en apportant: un baume lèvres, mon anti-cernes, et Oscar.

Une femme que j’admire pour sa beauté: Fanny Ardent. Définitivement. Je jalouse sa machoire carrée. Et ma mère. Pour ses 70 ans lumineux.

La femme dont j’envie le look: Sophie Marceau. Et Carla Bruni, sans Sarko.

Je damnerais pour: avoir compris, à 20 ans, que 15 livres de trop n’est pas un défaut mortel.

Que signifie pour moi la féminité: Amateurs de sport, bonsoir! On prend un autre appel.

Mon adresse blogue-beauté préférée: Barbie’s world. Pour faire des maquillages de Barbie avec merveille. On s’amuse follement!

Un dernier mot: Ouais. C’est long une tag de fille. M’y suis pris à 3 reprises pour le compléter.

4 filles à qui je passe la tag? Non. Je la garde. Mes microbes et moi, nous sommes inséparables!

Je m’esssssssssscuse

Auprès de toutes les mères de hockeyeurs qui se sont senties insultées par mon dernier billet. Non, je ne crois pas que toutes les mères fréquentant des arénas à 5h00 le matin soient des folles finies. Pas plus que toutes les mères de ballerine en sont. Ce serait comme dire que toutes les chroniqueuses sont parfaites! 🙂 Une grossière généralité!

Ça sent la Coupe

Parfois, je prends mon train à la gare. La gare Lucien-L’allier. Pour les gens qui ne sont pas de Montréal, ou qui ne connaissent pas le circuit des transports en commun, la gare Lucien-L’allier, c’est situé au Centre Bell. Centre Bell comme dans « Go Habs Go »!

Ce soir, j’ai marché sur Ste-Catherine, en direction de la gare. Le beau temps des derniers jours y est sans doute pour beaucoup, mais il y régnait une atmosphère de party incroyable. Les gens souriants, énervés, les fanions à l’effigie de nos Glorieux, tout y était. Et, dans la cour menant à la gare, sous un chapiteau, Ron lui-même-en-personne, m’a te l’dire comme j’le pense, micro à la main, donnant dès 16h30 ses commentaires avant match, en table ronde avec d’autres « amateurs de sport bonsoir ». On m’a même sollicitée pour une entrevue en direct. En anglais, pour un réseau inconnu.

Au début, ça m’a irritée. Ce soir, je ne pouvais pas manquer mon train. Et comme j’étais juste, j’avais envie de pester. Puis, à mon corps défendant, je me suis laissée gagner par la magie du moment. Dans une ville qui a souffert de ce trop long hiver, qui a le printemps sale et difficile, qui lit à chaque jour dans ses quotidiens que tous les malheurs du monde s’abattent sur elle, le sentiment incroyable de solidarité autour de NOS canadiens, c’est comme du beaume sur nos plaies vives. OK, j’exagère. Mais si peu.

En chemin, je me suis rappelé ces soirées printanières qui sont intimement liées, pour le meilleur ou pour le pire, à l’histoire du hockey. Comme cette soirée, en 71, un match de série Montréal-Boston: le glissement de terrain de St-Jean-Vianney, ou 41 personnes ont péri. Ou ce vendredi saint, Montréal-Québec, ce match saignant et sanglant qui n’en finissait plus pendant que ma grande amie accouchait, ou essayait d’accoucher, son médecin « schotché » à la télé. Des soirées de bbq sous le « carport » des parents d’un ami, la radio au fond mon léon sur la finale Montréal-Calgary. Des soirées entrecoupées d’appels longue distance à mon père, à commenter le dernier arrêt de Casseau, et à se dire que dans le temps ou il n’y avait que 6 équipes dans la Ligue, la qualité du jeu était meilleure. A se challenger mutuellement sur les statistiques d’Yvon Lambert et de Cournoyer, sans oser avouer que mon « amour » pour Larry Robinson n’avait rien à voir avec ses qualités de patineur, mais tout avec son air viril de vrâ gars de hockey: après tout, ses premiers émois, c’est pas à son père qu’on les raconte!

Ce soir, je suis assise avec Mammouth. C’est 3 à 1 pour Montréal. Je m’ennuies de René Lecavalier. Et de mon père.

Mais Montréal a, depuis cet après-midi, retrouvé une grande partie de son âme. Parce que ça sent la Coupe!

Voir un ami pleurer

C’est une magnifique chanson de Brel, reprise par Dan Bigras. Ce soir, après une longue discussion avec un ami, c’est cette chanson qui m’est venue en tête. Malgré toute la compassion, malgré les paroles de réconfort qu’on esquisse pour calmer l’angoisse et la peur, au final, on se sent bien impuissant à aider un ami dans la tourmente. On ne peut qu’espérer que pendant quelques minutes, voire quelques secondes, on aura permis à cet ami d’évacuer le trop plein. À cet ami, je ne peux que répéter que tout passe, même les tempêtes, et que dans quelques semaines, une fois la poussière retombée, la lumière fera de nouveau surface. Mais qu’en même temps, je sais que la perte des illusions et du rêve auquel on a tant cru, c’est une blessure de guerre qui laisse des cicatrices au coeur et au corps…

Bien sûr nos miroirs sont intègres
Ni le courage d’être juifs
Ni l’élégance d’être nègres
On se croit mèche on n’est que suif
Et tous ces hommes qui sont nos frères
Tellement qu’on n’est plus étonnés
Que par amour ils nous lacèrent
Mais voir un ami pleurer…