La routine habituelle, quoi!

Petite, un personnage d’émission pour enfants, un perroquet, avait comme phrase fétiche « la routine habituelle, quoi! » – en roulant démesurément le r de routine.

En reprenant le chemin du bureau, ce matin, cette phrase m’est revenue. En boucle. Refaire la route, retrouver malgré le mauvais temps mes détours, stationner la voiture, saluer le gardien de sécurité à l’entrée, chercher ma carte d’accès dans ma sacoche trop pleine, monter dans l’ascenseur. La routine.

Saluer les collègues, s’informer du temps des fêtes, échanger des vœux pour cette nouvelle année. Rire avec un, reprendre un argument laissé en plan au départ avec l’autre.

2017 sera une année de défis professionnels. Elle me sortira de ma zone de confort. J’y connais quoi, moi, en course automobile et en électrification des transports? Et pourtant, malgré l’angoisse et le stress, c’est un défi qui me stimule.

En revenant, ce soir, je me suis dit qu’au final, la routine habituelle ne serait pas si tant une routine habituelle.  Et j’ai besoin de cette mise en abîme. En mars, j’aurai 55 ans. 40 et 50 ne m’ont pas affecté. 55 m’effraie, et j’ignore pourquoi. J’ai donc besoin de sentir que je peux encore faire une différence, que je peux mettre toute mon expérience professionnelle, toute mon intelligence et toute mon énergie (enfin, ce qu’il en reste…) à faire des projets qui me font tripper.

Et comme la vie est bien faite, elle m’a fait un petit plaisir ce soir: la découverte, sur Télé-Québec, d’une émission fort bien faite, « Microphone », qui met en vedette des gens que j’aime beaucoup. Louis-Jean Cormier, Patrice Michaud, Daniel Lavoie et Fanny Bloom (que je découvre), et qui ont refait des chansons aimées.

La routine habituelle? Que nenni. Ou si peu 🙂