Les chroniques du patio Là où fleurent bon la résine de synthèse et le p'tit rosé estival

31 décembre 2011

2012

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 17:23

Hier soir, confortablement installés devant le sapin, Mammouth et moi nous sommes fait la réflexion que 2011 finissait drôlement mieux qu’elle avait commencé. Les choses se placent tranquillement et même si 2012 présentera ses défis, j’attends cette nouvelle année plus confiante.

Des résolutions? J’aimerais, comme ma copine Quelque part, laisser aller ma créativité. Malheureusement, même en me forçant, la créativité n’est pas mon point fort. Refaire de la politique? Rien d’excitant à l’horizon, et je maintiens, malgré le cynisme ambiant, que faire de la politique relève de la vocation. Hors, cette vocation doit être nourrie par un idéal et pour le moment, rien ni personne n’incarne cet idéal.Changer de carrière? Les circonstances m’y forceront peut-être, mais pour le moment, ce n’est pas dans mes plans à court terme. Bon, perdre du poids, me remettre en forme, blablabla… je sais. On en reparlera en mars.

Non, pas de résolutions finalement. Une certitude: je suis là ou je dois être dans ma vie. J’entamerai la deuxième moitié de celle-ci en mars (ben quoi, une fille a le droit de vouloir vivre centenaire!), sans regret, sans amertume. Je me souhaite la sérénité. En fait, je nous la souhaite à tous. Et la santé. Surtout la santé. Sans elle, rien n’est vraiment possible. Pour le reste, laissons-nous porter par la vie jusqu’à ce que le désir monte.

Bon 2012 à mes fidèles lecteurs! De l’amour, de la joie, des plaisirs. Que du bon, dirait Pierre Léon!

26 décembre 2011

Le miracle de Noël

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 20:08

Je sais. Ce qui va suivre va suinter le kitch, le kétaine, le dégoulinage de bons sentiments, le relent de dinde et de tourtière (la vraie, celle du Saguenay!). Et pourtant…

Chaque famille recèle ses moins beaux côtés, ses paroles qu’on souhaiterait n’avoir jamais prononcées, ses chicanes dont on ne se souvient plus de l’origine, ses malentendus. Bref, il arrive que les réunions de famille ne soient pas nécessairement une source de joie, et qu’à tout prendre, on préfère passer son tour.

Ma famille n’est pas différente. Rien de grave, mais depuis quelques années, la période des fêtes pouvait être lourde. Pleine d’amour, mais lourde. On a donc pris la route, cette année, pour un petit trois jours que je souhaitais, à défaut d’être délirants de bonheur, calmes et sereins.

Il faut dire que nous avions une bonne raison de nous déplacer: mon seul frère allait être papa. Bébé au sexe inconnu était attendu pour le 23. Bébé est arrivé, comme promis le 23. Nous allions donc à la rencontre du rejeton de mon frère et de ma belle-soeur.

Je me suis fait faire le coup du Tim Horton: en arrivant à l’hôpital, quand on m’a mis bébé tout neuf dans les bras, on m’a demandée si je voulais bien être sa marraine. J’ai fondu en larmes et j’ai accepté. Ce blog s’enrichit donc maintenant d’un nouveau personnage, Fabuleux Filleul. Merveilleuse merveille est aussi tombé sous le charme de ce toxon de 9,1 lbs, à la chevelure épaisse et noire, comme elle à sa naissance. Un magnifique bébé. Un monstre de charme.

Mais encore plus que de sentir si bon, d’avoir la peau si douce et d’être mon filleul, Fabuleux filleul a réussi un miracle de Noël: réunir toute la famille autour d’un vrai Noël rempli d’amour, sans arrières-pensées, sans soupir d’exaspération. Hier soir, nous étions tous là, oncles, tantes, grands-parents, réunis autour de ce petit être, toutes nos haches de guerre enterrées pour de bon, je crois. Nous étions cette famille de film kétaine, levant nos verres de Veuve Cliquot à sa santé, à notre santé.

Merveilleuse merveille a passé 2 nuits chez sa grand-mère, à se faire gâter, pendant que Mammouth et moi, entre deux rencontres de famille, nous reposions (parce que nous en avons grand besoin en cette fin d’année rock & roll) dans un hôtel pas loin. Alors que j’appréhendais un Noël compliqué, c’est une fête toute en douceur et pleine d’amour qui m’a été donnée, avec la promesse de plusieurs autres dans les prochaines années. Et j’en suis infiniment reconnaissante à la vie, et à tous ceux et celles que j’aime.

Fabuleux filleul, bienvenue dans notre famille. Marraine ne te fera qu’une promesse: celle de t’aimer, inconditionnellement. Toujours.

17 décembre 2011

Jingle Bells et toutes ces sortes de choses

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 20:35

Je sais. Je néglige. Je me néglige, je vous néglige. Et je n’ai même pas de vraies excuses. Juste une certaine fatigue, et un gros gros sens de la retenue. Ne pas hurler, d’indignation ou de rire. Se censurer, par peur et par bravade. Trop de choses à raconter qu’on ne peut pas, et pas assez de ces petites insignifiances qui meublent le vide.

Et puis l’hiver qui n’arrive pas, la neige qui ne tombe pas – Kyoto, t’es ou??? – l’esprit de Noël qui ne s’installe pas malgré les décos partout, la frénésie du magasinage pour trouver ZE cadeau. C’est ben pour dire, même le train de Josélito n’arrive pas à me convaincre que dans 7 jours, nous serons à quelques heures du réveillon.

Et il s’est passé quoi depuis mon dernier papier? Des zillions de choses, et pas grand chose. Nous avons fêté, Mammouth et moi, nos 10 ans d’amour. 10 ans. Vous m’auriez dit ça, il y a 10 ans, je vous aurais renvoyé dare-dare chez le doc, faire revoir votre prescription de médicaments! Et pourtant, nous sommes toujours ensemble. Pas par obligation, pas par habitude. Par amour. Par attachement profond, malgré nos différences. Nous n’avons pas pu célébrer, la grippe ayant frappé fort. Mais les sushis qui nous avaient réunis il y a 10 ans étaient au rendez-vous. Un souper en tête-à-tête, l’occasion de faire le point et de se dire qu’on remettait ça pour un autre 10 ans. Sans flafla. Mais avec beaucoup d’amour.

Merveilleuse merveille va bien, mais s’interroge de plus en plus sur le sens de la vie. Nos petits matins, alors qu’elle pose des questions sur ce qu’elle lit dans La Presse, me sont précieux. Même si parfois, je n’ai pas les réponses. Pourquoi un fou décide-t-il de dégoupiller des grenades dans une foule, tuant un bébé? C’est qui, François Legault? Pourquoi elle est morte, la dame? Je me dis que tant qu’elle aura le goût de me poser des questions, j’aurai le goût de lui répondre, même quand je n’ai  pas de certitudes. Sa curiosité m’inspire.

Au travail, on gère la décroissance, la démotivation, l’incertitude et l’angoisse. Du mieux qu’on peut, sans trop savoir, en mettant de côté sa propre incertitude et sa propre angoisse. On fera pas de boutons pour ça, hein? Si justement! Mais on va les camoufler avec une bonne couche de fond de teint… quoique à mon âge, le polyfilla ferait une meilleure job!

Politiquement, c’est le désert. La déprime. Vous me connaissez, je ne parle jamais politique. Ou si peu. Et c’est encore plus vrai ces jours-ci, parce qu’en parler, ça ne changerait pas grand chose. Une réflexion intéressante, toutefois, chez Marie-France Bazzo, sur le « autrement ». Camil Bouchard qui disait que les médias sont en partie responsables du cynisme. Qu’ils sont tombés dans la « politique-réalité », l’anecdote prenant le pas sur le contenu. J’ajouterais qu’à partir du moment ou des politiciens acceptent de participer à de la politique-spectacle, faut pas se surprendre du résultat. Sujet clos.

Pour le moment, le beau Johnny Deep fera la joie de mon samedi soir, avec les poulettes. Demain, on fera le sapin et on décorera la cheminée. Puis, on préparera les boîtes de pâtisseries pour les professeurs et les éducatrices et on ira souper chez une belle gang de fous, comme nous.

Allez, on se met dans l’ambiance. Après tout, c’est le temps des fêtes!

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