je ne me réveillais pas?
Bien sûr, vous allez croire que je suis devenue paranoïaque depuis que Québec est sous la neige (2 heures environ) mais bon je vous jure que je l’ai cette sacrée trouille.
Je fais partie de ces gens dont on dit que rien ne peut les arrêter. « Elle est forte, Isa, et rien ne peut lui résister » dit-on de moi. Et pourtant, je vais bientôt me faire endormir pour une de ces nombreuses chirurgies qui m’artèlent ma vie. J’ai eu ma part d’opérations chirurgicales (5 syllabes pour un mot qui vous donnent des frissons dans le dos car vous savez pertinemment que vous allez vous faire charcuter un petit bout de votre personne). Donc disais-je, j’ai eu ma part et jusqu’à il y a quelques années, moi la robuste, cela ne me faisait ni chaud, ni froid.
Et puis voilà, j’ai mes enfants et depuis je panique à chaque fois que je dois me faire endormir. Et si jamais… Bien sûr, la technique a évolué, bien sûr, on est en 2006, bien sûr, mon docteur est compétent (juste 3 fois qu’il m’opère celui-là)… Non pas que je craigne la mort car après tout s’endormir pour de bon c’est une bonne façon de s’en aller… Non je panique à l’idée de ne pas revoir mes enfants, de ne pas les voir grandir, du fait qu’éventuellement, ils ne garderont de moi que ce foutu accent dont ma fille se moque régulièrement. « Écoute maman je paaaaarle comme toiaaaaaaaa ».
Et si jamais, ils l’oubliaient aussi mon accent…
T’as intérêt à te réveiller! J’ai déjà commandé une dinde de 20 livres pour la nouvelle année!
Et crois-moi, jamais, jamais, jamais nous ne laisserons personne t’oublier! Mais c’est vrai qu’une fois mère, cette inquiétude du « et si jamais » nous colle à la peau.
Et tu sais que j’attends ton coup de fil, si tu as besoin! Bises, ma belle amie!