Les chroniques du patio Là où fleurent bon la résine de synthèse et le p'tit rosé estival

11 juin 2007

De purs étrangers? Vraiment?

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 15:20

A vous tous et toutes, un grand merci. Depuis vendredi, je lis vos commentaires sur mon dernier billet, le coeur gonflé de gratitude. Je connais quelques uns d’entre vous personnellement, mais parmi vous, plusieurs « étrangers ». De « purs » étrangers. Et pourtant, vos mots me réconfortent, parce que je sens que derrière, il y a une réelle envie de partager cette peine. Et dire qu’on prétend qu’Internet est impersonnel!

On a souvent l’impression que ces quelques mots, jetés au hasard des textes qui nous inspirent un commentaire, sont sans grande portée. On a tout faux.

Bien avant d’avoir un blogue, j’ai longtemps fréquenté les forums de discussions. J’ai toujours été fascinée par le fait qu’on peut oublier facilement que derrière l’écran, se cache un autre être humain, avec ses qualités et ses défauts, sa vie rêvée, ses peines, ses joies. C’est pourquoi la transposition au réel des coups de foudre amoureux ou amicaux virtuels sont si délicats. Pas une fille qui a fréquenté les forums pour « rencontres » qui n’ait une histoire d’un grand 6 pieds bronzé qui se révélait être un p’tit 5’4 chauve et bedonnant. Des crapauds qui se transforment en prince charmant, y’en a juste dans les histoires de princesse! Même chose avec cette copine virtuelle qui semble lire dans vos pensées et qui, devant un vrai café, est muette comme une carpe…

Pourtant, quelques fois, ces rencontres deviennent des points tournants dans votre vie. Il arrive que  les gens dont vous fréquentez les blogues deviennent, dans la « vraie vie », des amis que vous fréquentez avec plaisir. Ces gens-là aussi sont importants dans les commentaires qu’ils vous laissent, parce qu’ils vous connaissent au-delà de l’image projetée. Mieux encore, ils vous apprécient en dépit de l’image projetée! 🙂

Mon texte sur ma fille a été écrit à chaud, sans le recul nécessaire. À le relire, j’en changerais peut-être le ton, un peu mélo à mon goût. Je ne veux pas perdre de vue que plusieurs d’entre ceux qui me lisent ont vécu des choses autrement plus difficiles et que je devrais « compter mes bénédictions » plutôt que de me plaindre. Mais je tenais à vous dire à quel point vos mots m’ont fait du bien. Un jour, plus tard, quand je ferai lire ces textes à ma merveilleuse merveille, je veux qu’elle voit à quel point les gens sont bons et généreux, malgré les méchants râgots colportés dans les journaux! Oui, ce sont parfois de « purs étrangers », mais c’est le pur qui en font la beauté.

4 Comments »

  1. Quand on ne connaît pas une personne au-delà de l’image projetée sur les blogues, on se limite tellement. Il faut toujours garder en tête qu’on ne connaît pas vraiment la personne. Si tu avais écrit ton message avec un certain recul, on t’aurait cru froide. À chaud, trop émotive. De manière anecdotique, superficielle. Bref, on ne s’en sort pas.

    C’est pas facile ce que tu vis et ce, même si d’autres vivent ou on vécu pire. C’est épuisant et inquiétant. S’il fallait qu’on s’empêche de pleurer ou de s’émouvoir en se disant que d’autres vivent la guerre ou qu’ils ont perdu un enfant, on cesserait d’exister. Et puis, c’est tellement démagogique! ;0)

    Ta petite tornade en a de la chance de vous avoir comme parents!

    Commentaire by Madame Unetelle — 11 juin 2007 @ 22:13

  2. Oui, je me dis la même chose: elle a de la chance de vous avoir comme parents.

    Et puis, ah, les textes à chaud! On ne sait jamais si on devrait les avoir écrits ou non, mais parfois, un peu moins de contrôle est une très bonne chose. Ça nous rejoint tous davantage et ça, ça vaut souvent le coup.

    Commentaire by Martine — 12 juin 2007 @ 23:06

  3. Je seconde mes consoeurs. Y’a des journées où « shit » est la seule réponse. Attend! On est à genoux et en plus il faudrait compter tout ce qu’il y a de merveilleux?! F… that! Shit, shit, shit.

    Ahhhhh. Ça fait du bien.

    ps. de ma belle soeur (celle avec le petit cardiaque hémophile hyper); « Tu lui diras que c’est pas la gravité de la maladie qui change quoi que ce soit à l’affaire, c’est la gestion de leur énergie quand on en a pus qui m’achève »!

    C’est vrai, quoi. On oublie toujours que nos enfants sont PLUS JEUNES que nous!

    Commentaire by chroniques blondes — 13 juin 2007 @ 10:28

  4. @ chroniques blondes : Wow! Super citation de ta belle soeur 🙂 Je la garde précieusement en mémoire, car elle a tout à fait raison!

    Commentaire by Symbiose1 — 13 juin 2007 @ 13:07

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