Un blog, ça sert à quoi au juste?

Semaine chargée. Une journée de congé, une journée d’aller-retour entre le dentiste *merveilleuse merveille fait le mur des « zéro carie, maman! »*, l’école et une évaluation de rendement à compléter, et trois jours de colloque dans la mystérieuse mais magnifique ville de Québec.

Un souper avec une vieille et chère amie, dans le resto que nous fréquentions souvent assidûment du temps de notre jeunesse folle, des confidences et de la gérance d’estrade vitesse turbo-bitch: depuis la naissance de merveille, de telles occasions sont rares. Elles sont d’autant plus appréciées! Merci, Johanne!

Un colloque assez peu intéressant, finalement, sauf pour une conférence donnée par Chantal Hébert. Je l’avoues, je suis une fan de Chantal Hébert, une de nos meilleures journalistes, toutes catégories confondues, au Québec et au Canada. J’ai découvert une femme pleine d’humour, mais d’un humour un peu cynique, un peu caustique. Une femme sans complaisance, « what you see is what you get ».

Son propos racontait les changements drastiques qu’ont apporté les chaînes de nouvelles continues et Internet, qui font en sorte que l’information, la contre-information et la désinformation circulent de plus en plus vite, augmentant ainsi le risque d’erreur. L’affaire Dan Rather, aux États-Unis, en est une preuve éloquente.

En même temps, la nouvelle génération de consommateurs d’information ne s’abreuvent plus aux médias traditionnels que sont les médias écrits et électroniques. La génération des « digitals kids », tels que définis par Michel Cartier, René Barsalo et Mammouth, veut une info dans le « here and now ». Au détriment d’une information plus fouillée, validée et contre-validée. Ça explique la popularité des « journalistes/blogueurs », qui font dans le commentaire plus que dans l’analyse, confondant souvent les deux. Ils sont les nouvelles vedettes de l’information. Ça change grandement la pratique journalistique, de même que les outils. Ça change aussi grandement la façon de communiquer, particulièrement pour les politiciens et les partis politiques. Maintenant, un politicien qui dit une énormité la voit tourner mille, que dis-je des millions de fois grâce à Youtube entre autres. Depuis quelques élections, les partis politiques ont leurs propres blogs, avec plus ou moins de succès. Ont-ils une réelle influence sur la suite des choses? Ou est-ce plutôt les blogueurs qui, investissant les blogs politiques et autres forum publics, font une différence?

Alors pourquoi on blogue? Pour s’exprimer? Pour faire une différence? Sommes-nous en train de tout confondre, en mettant ainsi nos trippes sur la table et en partageant parfois des informations qui devraient demeurer du domaine privé? À force de vouloir faire dans la transparence, ne sommes-nous pas en train de devenir tout nus au grand vent?

Tiens, je vais aller faire mon KD – je sais, je revendique le droit d’être une mauvaise mère! Trop réfléchir, le dimanche matin, ce n’est pas bon pour mon neurone!

5 réponses sur “Un blog, ça sert à quoi au juste?”

  1. inquiète un peu? Attends que ta merveilleuse merveille surf sur toutes ces vagues…
    Je vois mes enfants pour qui internet fait partie intégrante de leur vie et je me demande s’ils démêlent bien tout ça.
    Comme il y a beaucoup de mouton dans l’homme le constat pour moi est déjà fait. Mais d’un autre coté, il y a du bon à être tenu au courant…Ce qui fait que , je ne peux que souhaiter que le meilleur gagne!(pas très original cette finale, mais pour ma part, le dimanche après-midi est encore pire que le dimanche matin, j’suis off off)

  2. C’est toujours un plaisir de te retrouver! Dommage que ça n’arrive pas plus souvent… Heureusement, ce qui est beau dans l’amitié, c’est que ça résiste à l’épreuve du temps…

  3. La vitesse de l’information est absolument folle. C’est une nouvelle donne avec laquelle certains politiciens ne composent pas bien… et nous, on veut tout, tout de suite, alors ça risque pas de s’améliorer !

  4. Je sais pas pour les autres, mais le mien, il sert à propager des banalités et des platitudes que seule moi trouve intéressante à travers le monde dans le but avoué de prendre lentement mais sûrement le contrôle des esprits de l’humanité tout entière pour éventuellement me poser en déesse et me faire vénérer, obtenir tout ce que je désire, etc. etc.

    Pis c’est quoi c’est histoire de venir à Québec sans passer par ma crique???? Ya une bière qui s’impatiente dans un des petits pubs de notre vieille capitale!

  5. > À force de vouloir faire dans la transparence, ne sommes-nous pas en train de devenir tout nus au grand vent?

    J’en doute un peu. Au niveau fédéral, ceux qui ont le plus profité de l’effet blogue (et information internet en général) c’est le parti du control freak par excellence : les conservateurs. Ils ont compris (jusqu’à présent) où c’était utile d’avoir du blogueur et où il fallait justement s’en passer ; là où ça fait levier et là où ça pourrait être une arme à deux tranchant.

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