On m’a reproché, gentiment, d’être moins présente sur mon blogue. Fatigue automnale, responsabilités de DG en période de transition pour l’organisation, et mutisme volontaire quant aux campagnes électorales qui se sont succédées. C’est assez pour manquer de temps et d’inspiration pour bloguer.
Et puis, y’a la vraie vie. Les enfants qui grandissent, les activités et les amis qui se succèdent. Les petits bonheurs quotidiens et les malheurs qui nous affectent tous. Les fêtes qui s’en viennent et qui promettent d’être chaleureuses et remplies de joyeux moments, malgré la crise économique qui menace et qui fera que malgré tout, on incitera le Père Nowel à la modération.
Aujourd’hui, alors que merveilleuse merveille participait à la fête d’une amie, Mammouth et moi en avons profité pour aller fouiner au Salon du livre. Quel bonheur! Pour moi, aller au Salon du livre a toujours été une fête. Au Saguenay, c’est mon oncle Louis, puis ensuite ses enfants, qui ont longtemps été les responsables des salons du livre. Je me souviens avec délice de l’odeur des livres neufs que je ramenais de mes virées au Salon avec mon père. Chaque année, j’avais droit à une BD, souvent le nouvel Astérix, et à un livre de contes. Puis, ado, à des romans.
Plus vieille, ça faisait partie de mes périples à Montréal, même quand j’habitais en Outaouais. Pour le trip, pour les auteurs, pour l’ambiance. Pour l’odeur des livres neufs. Pour les découvertes des petites maisons d’édition, pour les conférences/discussions. Pour le café après. Pour les rencontres impromptues et les réflexions à voix haute.
J’admire les auteurs, les connus comme les moins connus, qui prennent la peine de s’asseoir et d’attendre les « admirateurs ». Aujourd’hui, j’ai pris mon courage à deux mains pour aller au-devant de René-Daniel Dubois, pour lui dire notamment que même si je suis rarement d’accord avec lui, j’admire le fait qu’il soit un de nos trop rares polémistes, dans une société ou on ne sait plus débattre, parce qu’on confond débat et conflit. Nous avons également eu une discussion intéressante avec Gilles Paquet, sur la gouvernance, la rigueur et le cynisme ambiant. Gilles Paquet est l’idole de Mammouth, un de ses mentors, et est d’une pertinence totale pour une fonctionnaire comme moi sur les questions d’éthique et de gouvernance.
Comme toujours, ce sont les « vedettes » qui attirent le plus les gens. Au kiosque des Éditions de la Presse, cet après-midi, il y avait, côte à côte, Jean Lemire et Ricardo. La vertu et la tarte aux pommes. Plus loin, le beau Louis. Et le toujours sympathique Pierre-Léon, qui publiera bien un jour le tome 2 de son Taxi la nuit.
Bon, ça suffit le namedropping. Il y avait également plein d’auteurs moins connus, mais passionnants et surtout passionnés de littérature et de culture. À voir les milliers de gens qui étaient là cet après-midi, je suis un peu rassurée. Le livre n’est pas près de disparaître, et le web ne prendra pas toute la place.
J’ai un seul regret, celui d’avoir laissé là un livre qui m’a interpellée par son titre :« l’esclavardage », vu dans une maison d’édition de la Nouvelle-Calédonie. *wink wink, chéri… il est disponible chez Renaud-Bray… *
Mais tu as osé y aller! Courageuse va! Je regrette encore d’être restée à la maison…
Merci pour tes suggestions de lecture! Je regrette ton abstinence politique. Tes billets sont toujours si intéressants!
Hé bien je l’ai ce livre Esclavardage car ma mère est la co-auteure, si tu veux une copie ma mère serait heureuse de t’en vendre une.