C’est fou, parfois, la vie. Un texte, écrit à chaud, sans recul. Presque confidentiel, parce qu’écrit sur ce blog que je délaisse à moitié. Suffit d’un tweet… pfttt… tout à coup, ce texte part à tous vents, ramenant ici des gens qui laissent des commentaires gentils, ou agressifs, ou lisant dans mes mots des choses qui n’y sont pas. Fou, je vous dit. Hier soir, dans un bar, quelqu’un me dit: « Content de te rencontrer, j’ai beaucoup aimé ton texte »… Fou.
Tiens, c’est comme Muguette, ça. Du gros bon sens, 30 secondes pour poser une question de la « vraie vie », et bang! Sa vie bascule. Twitter, encore une fois. Je trouve ça épeurant. Pas que ça n’existait pas avant, non. Mais twitter accélère le processus. Et moi, quand les choses vont trop vite, j’ai tendance à vouloir mettre les freins.
C’est pour ça que j’ai arrêté de répondre aux commentaires. Pas envie de nourrir la bête, pas besoin de publicité. Par nécessité, d’abord, mon emploi exigeant la plus stricte neutralité. Mais aussi par ma nature profonde. Le devant de la scène, très peu pour moi. J’aime mieux les jeux de coulisse… le vrai fun, il est là 🙂
À part ça, la vie coule. J’ai hâte à la vraie chaleur, au vrai printemps. De ma fenêtre, ce soir, je vois tomber une pluie épaisse, presqu’une neige mouilleuse. Je sais, en avril ne te découvre pas d’un fil. Mais j’en peux plus des mitaines, des foulards, du froid, du gris. Heureusement, mes crocus ont encore une fois bravé le temps et fleurissent, indécents, à travers la boue de mes plate-bandes.
On a fini notre année financière hier, et pour les prochaines semaines, on va gérer l’attente et l’angoisse des employés quant à leur avenir. Pauline a pété un « score historique », le CH a passé au travers le premier match contre les méchants Bruns et s’apprête à répéter l’exploit ce soir, MM va de mieux en mieux à l’école, et Mammouth tente tant bien que mal de soigner une mauvaise grippe. Après Pâques, on prendra quelques jours pour se reposer et commencer à mettre la maison sur son air d’été. Ou pour dormir.
Pour le reste, et sans vouloir repartir la polémique, ce magnifique texte qui dit tout.