Cette fois, c’est vrai

Votre fille a 20 ans, que le temps passe vite, madame hier encore, elle était si petite…

Dans quelques heures, tu auras 20 ans. Loin de nous, en camping avec ta meilleure amie, cette C qui fait partie de ta et de nos vies depuis 15 ans maintenant. Et tu t’apprêtes à commencer cette nouvelle décennie par un voyage « dans les Europe » avant d’aller passer quelques jours avec ta grand-mère au Saguenay. Puis, tu prendras le chemin de l’université.

On a pas arrêté, ton père et moi, de te dire à quel point nous sommes fiers de toi. De la femme que tu es devenue. De tes choix, que tu assumes parfaitement. Bien sûr, tu doutes encore parfois, mais ces doutes ne te paralysent plus. Tu fonces, en toute connaissance de cause. Tu apprends de tes erreurs.

J’écoutais l’autre jour un propriétaire d’entreprise qui se plaignait, à la radio, des jeunes qui quittent leur emploi sans un mot d’explication, qui sont des no shows alors qu’ils ont été embauchés, qui n’ont aucun respect ni pour l’employeur, ni pour les clients. Pas toi : à chaque fois que tu as quitté un emploi, tu as remis une lettre de démission expliquant tes raisons et tu as offert à ton employeur plus que le pré-avis habituel afin de former ton remplaçant. Même quand les clients te manquaient de respect, tu as gardé ton calme – bon, le masque a aidé dans les dernières années à cacher tes dents! – même si tu devais te mordre pour ne pas hurler. Quand je t’ai raconté cela, tu m’as dit que tu étais peut-être épaisse d’avoir cette attitude. Et pourtant, et tu le sais, tu fais la bonne chose, et ce respect te servira toujours.

J’aime ton humour, ta façon de rire de nous, mais aussi ta manière de t’assurer que nous allons bien. J’apprécie que tu fasses attention, sachant notre vulnérabilité devant la COVID, et je sais que tu as peut-être dit non à certaines sorties pour ne pas nous mettre à risque. Je t’en suis reconnaissante.

J’aime ces  « je t’aime » que tu nous cries de ta chambre, ou quand tu refermes la porte en quittant. Tu as adouci ton caractère bouillant, quoique… mais tu reconnais rapidement quand tu franchis la ligne et tu t’excuses facilement. Le feu est toujours là, tu es encore et toujours ma belle rebelle, mais tu le contrôle de mieux en mieux.

Les prochains mois seront peut-être difficiles. Fréquenter l’université, t’habituer à prendre les transports en commun, les longues heures, les exigences académiques… beaucoup de nouveautés à gérer. Nous serons là, ma toute belle, pour t’épauler.

On la disait jolie, et voilà qu’elle est belle, pour un individu presqu’aussi jeune qu’elle..

Dors bien ma belle perséide. Je t’aime.

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