Québécois, Québécoises

Bon, j’vais faire une p’tite Boiclair de moi-même et vous sonder l’intérieur profond.

Vous sentez-vous mieux, ce matin, depuis que la Chambre des communes a adopté une motion nous reconnaissant comme nation? Avez-vous l’impression que fondamentalement, ça aura changé quelque chose dans votre quotidien? Parce que la vraie question elle est là? Kossé ça change?

En fait, est-ce encore une question qui intéresse les gens? Est-ce que ce genre de débat, à la limite du sémantique, n’écoeure pas plutôt le monde? A part les politiciens et les journalistes, plus quelques constitutionnalistes qui salivent, ça excite qui?

Y’a pas de neige, c’est dur de se mettre dans le « mood » de Nowel, on se demande quoi acheter comme cadeau pour être écolo/psycho/politico correct, on s’interroge sur notre motivation profonde à participer au party du bureau, on imagine déjà qu’on va reprendre tout le poids perdu juste à penser à la boustifaille du temps des fêtes, et on voudrait en plus nous forcer à nous réjouir d’être une nation reconnue? Pourquoi j’entends Elvis Gratton dans ma tête, là?

Et c’est pas parce que je ne suis pas politisée, au contraire. Mais j’ai la nausée. On repart un vieux débat qui ne résonne plus, je crois, chez le vrai monde. Quand je parle à mes voisins de train, on me parle d’impôts, d’hôpitaux, de transports en commun et de routes qui devraient être rafistolées, de bulletins scolaires incompréhensibles, de soldats tués en Afghanistan on ne sait trop pourquoi, mais jamais de nation ou de société distincte. Y aurait-il un décalage entre le bon peuple et les politiciens sensés les représenter? 

Bof, comme me disait mammouth, hier: « Arrêtes de te plaindre, t’es une nation, stie! »

 

5 réponses sur “Québécois, Québécoises”

  1. Moi je suis d’accord. Je suis ailleurs. Vraiment ailleurs, maintenant. La planète va chez le yable alors la nation je m’en contrefiche. Y’a trop de souffrance ici et ailleurs. Alors un exercice de sémantique je m’en fous et continuez gang de…. à vous gargariser et à vous frotter les dents votre sourire n’en sera pas moins coincé.

  2. Bof, dans mon quotidien, ça ne changera rien à ma réalité… C’est de la récupération politique selon moi. Du qui le dira en premier… À la limite, j’en ris.

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