Vous me connaissez, je ne parle jamais de politique. Ou si peu. Et jamais sérieusement. Ou si peu. Et aujourd’hui ne fera pas exception à la règle. Ou si peu.
En écoutant les nouvelles hier, au sujet des caucus de l’Iowa, deux pensées me sont venus à l’esprit: Obama est un « assassinat en attente d’arriver » et les américains, malgré leurs beaux discours, ne sont pas encore prêts pour une femme présidente, fusse-t-elle aussi douée qu’Hilary Clinton.
Avant que vous montiez sur vos grands chevaux, non je ne suis pas raciste. Mais je ne peux m’empêcher de penser que quelque part, au fond d’un état du Sud, y’a un illuminé qui doit se dire qu’un président noir – en fait mulâtre- ça ne se peut pas. Déjà qu’on le compare à John F. Kennedy pour la fraîcheur de ses idées et sa volonté d’être le candidat de « l’Amérique réconciliée avec elle-même », c’est comme de mettre en place tous les éléments pour un « remake » de Dallas – et je ne parle de pas de J.R. Ewing!. Loin de moi l’idée de vouloir qu’il lui arrive quelque chose, mais j’ai un drôle de feeling. L’ennemi, ce ne sont pas les méchants talibans. L’ennemi, il est souvent à l’intérieur.
Et puis qu’Hilary finisse 3e, ça me dépasse. Ou plutôt non. La majorité des déléguées des caucus en Iowa sont des femmes, alors ça ne devrait pas me surprendre: là encore, l’ennemi est à l’intérieur. Les femmes sont beaucoup plus dures envers elles-mêmes. Pis non, tirez-moi pas de roches! La so-so-so lidarité féminine, en politique, c’est le dernier tabou. La politique, c’est encore un terreau fertile pour le mâle dominant et les poulettes qui cherchent à s’attirer ses faveurs…
Et puis, voulez-vous bien me dire ce que Scotland Yard pourra découvrir de plus dans l’assassinat de madame Bhutto que l’on ait déjà vu à la télé mille fois? Non, faites plutôt venir Miss Marple. Ou alors déclarez tout de suite que le coupable est le colonel Moutarde, avec le wrench dans la bibliothèque… Je sais, trop de tourtières ramolli le cerveau… ‘scusez-la!
C’est raffraichissant de te lire car je me suis fait pas mal les mêmes réflexions au sujet des supers élections des supers States.
Tout à fait!
Je ne suis pas du tout d’accord avec cette interprétation de la défaite de Hillary Clinton hier soir. Bien qu’elle soit une femme, elle est tout aussi opportuniste qu’un homme. Elle a voté en faveur de la guerre en Irak alors que Barack Obama a voté contre la guerre. Quand ça peut lui donner des votes, elle brandit sa foi, tout autant qu’un Républicain. Son ambition me fait peur. J’aurais aimé l’aimer, mais étant avant tout antiguerre, surtout celle-ci, je penche du côté d’Obama.
C’est ce qu’on se disait en voyant les nouvelles aujourd’hui. Ça fait un bout qu’on regarde ça de loin, sans trop comprendre le complet fonctionnement du système électoral américain, mais on comprend que:
Un noir, si mulâtre soit-il, nous semble peu probable à la tête du pays
2- Une femme, si expérimentée soit-elle, nous semble peut probable aussi.
Si les Démocrates offrent un de ces deux choix, il se pourrait, rien que pour ça, que les Républicains l’emportent, bien que plusieurs s’entendent pour dire que ça ne devrait pas… enfin, ce sera intéressant à suivre.
Ceci étant dit, on est ni raciste ni sexiste ici, seulement réaliste. La défaite de Ségolène Royal qui allait pourtant bien suggère que les grandes puissances ne veulent pas de femme leader en ce moment. L’élection d’un noir, avec les relents de ségrégrationistes sudistes, je serais surprise, étonnée, peut-être même que je verrais les américains d’un autre oeil.
Nous avons vu les résultats hier à la télé, surpris aussi du rang de ‘troisième » d’Hilary, et de la première place de cet homme alors qu’on soupçonnait l’Amérique incapable d’avoir un leader noir????
On ne sait pas trop que penser…
On est tellement « ramolli » depuis nos propres élections en France…
Comme si on vivait dans un monde qu’on croit connaître et qu’en fait on est bien loin de savoir ce qui se passe dans la tête des gens qui votent…
J’attends de voir cette élection américaine… avec intérêt…
Ca s’annonce croustillant tout ça!
bye
Tu devrais le faire plus souvent ; parler de politique.