La neige (la pluie, le verglas, le grésil, whatever!) étend son manteau blanc
Et les yeux levés vers le ciel, à genoux les petits enfants (à genoux? Comme à genoux dans le coin???)
Avant de fermer les paupières (vont s’endormir à genoux? La tête sur la douillette? Peuvent ben se réveiller tôt!)
Font une dernière prière …
L’avantage de faire ses emplettes le 24 décembre en après-midi, c’est que les magasins sont à toutes fins pratiques vides. Presque déserts. Et le boxing day est devancé, question de narguer la récession. Bref, après un ième épisode de la maladie qui commence par un g et finit par un o, je suis finalement retournée au bureau et Mammouth et moi avons « clenché » l’opération Père Nowel en 3 heures. Un record.
Depuis la naissance de Merveilleuse merveille, nous avons abandonné l’idée du réveillon le 24 au soir. Nous préférons les petits matins de Noël, suivis des soupers avec la famille élargie. Demain, nous serons 10 à table. Le menu reste inchangé, ce sont les traditions et des traditions, ici, c’est sacré.
Les enfants sont évidemment surexcités. Ils auront le droit de se coucher plus tard. Et je pourrai enfin compléter la job.
La seule chose qui me manque vraiment de ma vie d’avant, c’est la messe de minuit. Ce soir, je racontais à ma mère qu’avec une collègue de bureau saguenéenne comme moi, nous nous sommes remémorées les messes d’antan, ou toutes les madames abordaient la même coupe de cheveux, le même gel luisant, les mêmes paillettes, sous le manteau de fourrure trop chaud qu’il était indispensable de montrer à la messe de minuit. Je me rappelais la voix chaude de mon père, chanteur émérite de chants grégoriens, qui entonnait le Minuit chrétien avec beaucoup d’émotions. Les voeux de « joyeux noël et joyeuses fêtes » échangés avec les voisins, les amis et les connaissances sur le parvis de l’église, malgré le froid qui mordait les joues et l’impatience de retrouver les cadeaux le sapin, le pain sandwich et les pâtisseries maison de ma mère.
Ce sentiment d’appartenir à une communauté, d’en connaître les membres, le laisse-t-on au pays de son enfance? Évidemment, j’ai ma propre famille, j’ai refait mon propre réseau amical et social. Mais il me manque cette certitude que l’an prochain à la même date, les choses seront restées intactes ou presque. Mais au fond, c’est peut-être ça, vieillir. Perdre ses certitudes mais recommencer à croire. Au Père Noël, au p’tit Jésus ou à soi-même.
À vous tous, ma communauté « virtuelle », je vous offre mes meilleurs voeux. Puisse ce temps des fêtes être agréable, rempli de joies grandes et petites et d’amour. Ou de sérénité. Surtout de sérénité.
Petit papa Noël
Quand tu descendras du ciel
Avec tes jouets par milliers
N’oublie pas mon petit soulier
Joyeux Noël à vous Marie-José et à tout ceux qui vous aime et que vous aimez.
And a Happy New Year!
Je suis d’accord avec toi: la veille de Noel c’est super pour magasiner. Sauf que … on est mieux d’avoir une liste de cadeaux sinon, c’est le méga stress!
Je me rappelle ‘mes vieux’ Noels (j’ai 45 ans) ou tous les ‘mon oncles et les ma tantes’ se retrouvraient chez nos grands-parents et que la maison étaient totalement pleine de monde. On sortait les violons, les harmonicas, on soupait à minuit, on veillait toute la nuit. Je présume que c’est ce qu’on appelle des ‘souvenirs’…
On dirait que maintenant le but de Noel et d’avantage de trouver LE cadeau idéal que d’être en famille… Enfin, je ne bougonnerai pas d’avantage et je vous souhaite tout de même un Joyeux Noel et une superbe année 2009! 🙂
Les réveillons étaient plutôt tranquilles chez moi, quand j’étais enfant. Mais le soir de Noël, nous allions toujours chez tante Lili; entre Noël et le Jour de l’An, chez tante Gervaise; et au Jour de l’an, chez moi. Je me rappelle de maman cuisinant toute la journée, de sa dinde toujours un peu sèche mais qu’on ne mangera plus jamais, de ses biscuits « frigidaire », et de ses carrés au citron dont on n’a pas retrouvé la recette… Papa et mes oncles jouaient au cribbage… « Quinze-deux, quinze-quatre, quinze-six et deux, huit ». Maintenant, ce n’est jamais pareil d’un Noël à l’autre, la famille est éparpillée, mes parents sont partis. Il faut se faire nos traditions. Et celle à laquelle mes filles tiennent beaucoup, ce sont les petits cadeaux des bas de Noêl le matin du 25. Même à 18 ans, la grande y tient…!
Joyeuses Fêtes, à toi et toute ta famille, Marie-José.
Tu vois hier soir j’ai été replongée en enfance, comme quand mes parents nous faisaient monter sur la banquette arrière de la grosse Pontiac Parisienne pour revenir à la maison apres le réveillon et qu’il faisait tempête…on retournait chez nous no matter what.
Époux nous a conduit à la maison hier soir après le réveillon, tout en un morceau. Pas question de faire dodo chez belle-maman malgré les conditions routière plus que mauvaises. 🙂
Un Joyeux Noel à vous, gens du patio.
Joyeuses Fêtes à toi aussi Marie-José !
Chez-nous, quand j’étais petite, la fête de Noël se passait chez mes grands-parents paternels. Je me souviens quand nous partions tous à pieds en direction de l’église du village pour aller à la messe de minuit. Et, surtout, du Père Noël qui faisait tinter ses clochettes et nous lançait des cannes de bonbon en nous envoyant des » Joyeux Noël Ho!Ho!Ho! « , sur le balcon à l’étage du bijoutier, c’était magique. Mais, il y a 22 ans cette année, le 24 décembre a pris une autre dimension pour moi, nous avons enterré ma grand-maman maternelle à 10 heures le matin du 24…
Aujourd’hui, je fête encore Noël avec la famille de mon père, dans le même village que lorsque j’étais petite. La tradition continue… mais je ne suis plus capable d’aller à la messe à cette date.
Je suis contente que mes enfants puissent vivre des Noël qui ressemblent à ceux que j’ai vécu enfant, c’est un immense bonheur pour moi, la tradition continue !!!