Les chroniques du patio Là où fleurent bon la résine de synthèse et le p'tit rosé estival

8 septembre 2011

Yoga? Moi? Vraiment!

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 20:21

Bon. Encore un aveu. Je ne suis pas une sportive née, même que je déteste ça. À une certaine époque, j’aimais fréquenter le gym, j’y trouvais même un certain plaisir à me dépasser. Depuis la naissance de Merveilleuse merveille, mes activités physiques se sont résumées à courir après elle et à marcher de la maison à l’arrêt d’autobus. Pas que je n’ai pas eu l’intention de m’inscrire au gym. Mais les horaires de celui près de la maison, et mes propres horaires, semblaient bien peu compatibles.Quant à y aller sur l’heure du lunch, j’admire de toutes mes forces mes collègues qui le font, mais très peu pour moi.

Merveilleuse merveille vieillissant et prenant de l’autonomie, les horaires de Mammouth se stabilisant, il m’est venu à l’idée que cet automne serait propice à un programme de remise en forme qui me permettrait d’aborder les rivages de la cinquantaine plus en forme que maintenant. Mais une fois cela dit, on fait quoi?

L’enthousiasme d’une copine pour le yoga chaud m’a séduit. Comme je sais qu’elle a des problèmes de genoux, son enthousiasme ne pouvait que me conforter dans l’idée que ce n’était pas impossible pour moi. Alors pourquoi pas essayer?

Nous nous étions donnés rendez-vous ce matin au centre de yoga chaud près de chez-moi, avec une autre amie à moi. Le centre est neuf, immaculé, les gens sympathiques. Nous étions 4 au cours, avec une prof généreuse de son temps et de ses conseils.

Ai-je aimé? Commençons par dire que j’ai survécu. Et que j’ai surtout mesuré l’étendue du désastre de ma non forme physique. Non seulement je ne suis pas souple, mais j’ai des blocages partout – aux hanches, aux genoux, dans le dos. La chaleur tropicale doit cependant beaucoup aider à assouplir les muscles.

J’ai eu plus de problème avec le blabla de la prof. Je sais, le yoga c’est aussi un état d’esprit, un esprit sain dans un corps sain, etc. J’ai failli décrocher quand elle a répété à plusieurs reprises qu’il fallait faire « fondre son coeur »… moi, c’est plutôt ma graisse que je veux faire fondre, tsé! Mais bon, j’en viendrai sûrement à être capable de me fermer les oreilles, à défaut de me sentir totalement confortable avec le vocabulaire spécialisé du yoga.

Au final, je pense que je vais me donner une autre séance avant de prendre une décision. À condition d’être capable de marcher demain…

5 septembre 2011

C’est le métier qui rentre, pitchounette

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 23:11

Depuis le début de l’été, Merveilleuse merveille a fait de grands apprentissages. Et a enfin conquis ses peurs. D’abord celle qui l’empêchait de porter des boucles d’oreilles. Parce qu’elle voulait des « diamants », ceux que sa grand-mère lui a promis en héritage, elle lui a demandé de se faire percer les oreilles. Elle est revenue du Saguenay super fière d’elle.

Et hier, elle a finalement conquis son Everest personnel, la bicyclette. A 9 ans, elle était la seule de son gang à ne pas savoir en faire. J’ai toujours pensé qu’elle avait peur, suite à une chute quand on a enlevé les petites roues de son ancien vélo. Mais j’ai lu, et on m’a raconté, que chez certains enfants atteints d’un TDAH, l’apprentissage du vélo était ardu parce qu’il demande de coordonner plusieurs actions et de se concentrer sur elles. Souvent, semble-t-il également, la médication a comme effet secondaire de permettre cet apprentissage. J’ignore si dans le cas de Merveilleuse merveille, c’est l’effet de la médication,  ou si un été passé à faire de la trottinette, jumelé au fait d’être la seule à ne pas participer à la sortie scolaire en vélo, ont fini par jouer.

Voulant suivre son amie K et sa mère dans la tournée des ventes de garage, elle s’est fait dire qu’en trottinette, ça serait trop long, mais que si elle souhaitait les accompagner à vélo, elle était la bienvenue. C’est la mère de K qui est parvenue, en 10 minutes, à lui inculquer suffisamment de confiance en elle pour réussir là ou nous avions, son père, moi, tonton Marc, parrain, grand frère et grand-maman, échoué.

Jamais je n’oublierai son visage quand elle est entrée, triomphante, pour me dire qu’elle était capable! Elle aurait gagné une médaille d’or en gymnastique que ni elle ni moi n’aurions été plus fières. Chose certaine, depuis hier, elle reprend le temps perdu. Elle a passé la journée à faire du vélo avec son amie K. Et à découvrir son indépendance. « Maman, je vais au dépanneur ». « Maman, on s’en va au Parc ». « Maman, je vais à l’école et je reviens ». Je me suis retenue pour ne pas lui répéter mille fois d’être prudente, de bien regarder avant de traverser la rue, de ne pas faire de folies, de garder ses deux mains sur les guidons, de….  Elle doit apprendre et en vélo, l’apprentissage va souvent de pair avec quelques éraflures.

Je devais m’absenter environ une heure, ce soir. Quand j’ai quitté, elle allait faire un dernier tour de vélo avant d’aller à la douche. Je lui avais promis que nous écouterions la finale des chefs. Quand je suis revenue, elle m’attendait pour me dire qu’elle s’était blessée. Elle a voulu aller trop vite et pour se protéger, est tombé sur sa main. Salement même: elle a le petit doigt gros comme le pouce, d’un vilain bleu. Ça ne semble pas cassé, mais c’est probablement une jolie foulure. Si c’est toujours comme ça demain, nous irons à la clinique.

Mammouth, qui l’a recueillie, soignée et consolée me racontait que même en pleurs, elle lui a dit que l’an prochain, elle veut faire des compétitions de vélo de montagne. Why not, ma peanut! Ce n’est pas la première fois que tu tombes, et ce ne sera pas la dernière. Mais ta capacité de te relever m’impressionne. Le plus dur, c’est moi qui devrai le faire: te laisser cette autonomie chèrement acquise, en mettant mes peurs et mes inquiétudes de mère en retrait, pour que tu puisses continuer à avancer.

Qui a dit qu’être mère était difficile? C’est encore pire!

MàJ: 8 heures d’attente au CLSC pour confirmer une légère fracture. Rien pour mettre un plâtre, mais un joli enveloppement serré pour 15 jours. Et MM m’a épatée: pas la moindre impatience, pas la moindre larme. Une vraie grande fille.

1 septembre 2011

Septembre? Déjà? Vous êtes sûr? Nah…

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 10:59

Ce matin, en changeant la feuille du calendrier sur le frigo, je me suis dit qu’il était impossible qu’on soit déjà en septembre. Déjà. Me semble que j’ai mis la feuille de juillet il n’y a que 15 jours.

Et pourtant, l’été tire à sa fin. Ça se sent dans la fraîcheur matinale, alors qu’il est plus difficile de siroter le café sur la terrasse sans d’abord enfiler une p’tite laine. Ça se voit dans la noirceur qui se pointe plus tôt, et dans les fleurs qui ont la tête basse. Ça se touche dans la piscine qui est maintenant glaciale.

L’été a passé trop vite. Entre les sorties, les angoisses, les peines,  les joies, les plaisirs simples de partager avec des amis une bonne bouffe bien arrosée, le temps a filé. Entre le travail, la farniante des samedis matins, le pas d’horaire, juillet a fait place à août, mon mois préféré. Après une pause-vacances chez grand-maman, le retour en classe s’est pointé. MM a repris le chemin de l’école le coeur léger, fière d’être une grande avec enfin un vrai sac à dos – fini, maman, les jolis sacs Louis Garneau, c’est trop bébé! – et un sac à lunch de dame.

Je me suis fait violence: MM a 9 ans, elle doit gagner en autonomie. Ce matin, je l’ai laissé partir toute seule, à pied, pour l’école. Bon, c’est pas un exploit, plein d’autres enfants le font. Et puis, une fois franchi le parc qui jouxte la maison, il n’y a qu’une rue à traverser, et la brigadière veille au grain. Et honnêtement, ces quelques minutes gagnées à ne pas l’accompagner m’appartiennent, pour un second café.

Faut dire que ma routine à moi n’est pas encore en opération, puisque je suis en vacances jusqu’au 12 septembre. J’aime prendre mes vacances à ce moment-ci de l’année: il fait encore beau, et j’ai du temps pour moi. Du temps pour aller petit déjeuner avec ma best, comme dit ma fille. Du temps pour désencombrer la maison – c’est fou comme on accumule du stock inutile! Du temps pour enfin mettre de l’ordre dans la paperasse, tâche que j’ai eu tendance à négliger les derniers mois. Du temps pour  lire, du temps pour écouter des émissions sérieuses ou non – America’s next top model vient en tête de liste de ce que j’appelle mes émissions vide-coco.

Du temps pour faire le point. Dans 6 mois, j’aurai 50 ans. J’arrive pas à y croire. Sur FB, un groupe souligne les 30 ans de la Ligue Universitaire d’Impro, à laquelle j’ai participé comme membre de l’équipe technique à ses débuts. 30 ans? 30 ans! L’âge, au fond, c’est un chiffre, pas un état. Dans ma tête, j’ai 30 ans. Mon corps me dit parfois le contraire, mais dans ma tête, j’ai 30 ans. J’ai de la misère à croire qu’on est déjà en septembre, alors comment envisager que j’aurais 50 ans hein?

Professionnellement, ça brasse aussi. D’ici quelques mois, si on ne les a pas prises pour moi, j’aurai des décisions à prendre. J’ai toujours eu tendance à faire confiance à ma bonne étoile, mais tout à coup, j’ai l’impression que cette fois, il faut que je planifie. Peut-être est-ce le temps de faire le saut vers autre chose? Mais que sais-je faire d’autre? Faudra que je réfléchisse sérieusement.

Mais pour le moment, je me laisse porter par la vie. Ma vie.

12 août 2011

9 ans. Going on.

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 06:56

On va se dire les choses telles qu’elles sont. Un grand déballage de vérité, toute nue.

Merveilleuse merveille, aujourd’hui tu as neuf ans. NEUF ans. C’est assez. Tu auras neuf ans l’an prochain, et les dix suivantes. Il est hors de question que tu atteignes le 10 ans, compris? Bon, faudrait pas que tu penses que je refuse d’avoir 50 ans, ça n’a strictement rien à voir. Non. Pas du tout. Pas pantoute.

C’est plutôt que j’aime cette période de ta vie. Curieuse, allumée, vive (parfois trop!), girly girl, câlineuse, obstinée, entêtée, persuadée parfois que tu as 16 ans comme ta grande soeur, déçue de constater que tu n’en as que 9. Belle comme le jour,  mais parfois sombre comme la nuit. Rancunière, mais généreuse. Tu fonces, sans te soucier du danger. Mais tu peux aussi être pétrifiée par une abeille qui butine dans le buisson fleuri menant à la piscine. Pleine de contradictions, tu hésites entre être encore notre petite fille et devenir l’ado que tu souhaites être, maintenant.

Je t’écoute, en cachette, quand tu chantonnes dans la douche. Il est question de garçons, de voyages, de beauté. Mais il arrive aussi que  tu y cries ta colère contre Mammouth et moi, qui t’empêchons de « vivre ta vie ».

On a regardé ensemble la liste des écoles secondaires, avant d’arrêter notre choix. Bon, éventuellement tu entreras en secondaire 1. Mais tu seras la plus jeune, puisque tu auras ENCORE 9 ans. Excitée à l’idée de voyager, d’aller dans tous ces pays que tu vois aux nouvelles, tu voudrais passer par-dessus les années du primaire qu’il te reste à faire. Aller directement au secondaire, passer GO et réclamer 200$. Que tu dépenserais en maquillage et autres colifichets de fifille.

Moi, si je le pouvais, je te retournerais en maternelle. Mais c’est vrai que depuis, tu as beaucoup appris. C’est pas pour rien que tu as traité ton petit camarade d' »espèce de Moubarak ». Lui ignorait de quoi tu parlais, mais toi, tu le savais très bien. Tu discutes politique à table avec nous, avec une préférence marquée pour… bon, on va garder ça entre nous. Mais je te vois très bien, dans quelques années, à des rassemblements militants, ma beachbumette, en train de haranguer un premier ministre qui oserait te bullshiter. Bien sûr, tu n’auras pas le droit de vote puisque tu n’auras ENCORE que 9 ans.

Il y a quelques jours, le plus sérieusement du monde, tu m’as dit que tu souhaitais que je cesse de t’appeler mon chaton, ma cocotte, ma poulette, sous prétexte que tu n’es plus un bébé, ni même une petite fille. Quand je t’ai demandé comment tu souhaitais qu’on t’appelle, maintenant, tu m’as dit que si je m’étais creusé la tête pour te trouver un joli prénom, c’était qu’on avait sans doute eu l’idée de l’utiliser. Tout ça avec un magnifique sourire.

Tu es née avec les perséides, et au fond, tu leur ressembles: vive, pétillante, tu peux aussi cracher le feu. Mais pour rien au monde je ne t’échangerais contre une petite fille tranquille. Tu es ma fille, ma chair, mon âme.

Je t’aime, ma toute belle rebelle. Un jour, tu pourras avoir 20 ans. Même 15, tiens. Mais pour l’instant, j’ai envie d’être la maman d’une poulette de 9 ans, qui vient encore se blottir contre moi le soir pour me raconter, d’une voix ensommeillée,  qu’elle a passé une bonne journée et qu’elle m’aime.

Ce matin, tu es ma poulette-cocotte-chaton, et tu as NEUF ans. Au moins encore un an.

28 juillet 2011

Le droit du public à l’information

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 22:20

Vous me connaissez, je ne parle jamais politique. Ou si peu. Mais les débats entourant le cancer de Jack Layton me troublent.

L’image est terrible. Un Jack Layton amaigri, le teint gris, l’oeil éteint. J’ai vu cela chez de nombreux cancéreux et ce n’est jamais bon signe. Pas besoin d’avoir un bulletin de santé détaillé, il me semble, pour comprendre que l’homme est gravement malade. Peu importe, à ce stade, de savoir de quel cancer il s’agit, non? Il a pris la seule décision qu’il pouvait prendre, celle de se retirer et de se battre en privé. De tout coeur, je lui souhaite de gagner cette bagarre, plus dure et plus cruelle que la vie politique. Et je comprends que cette drogue dure qu’est l’adrénaline de la politique soit tellement forte qu’il espère y revenir, le plus tôt possible. Que c’est probablement ce qui le tient debout, à l’heure actuelle.

Je m’explique mal l’insistance de certains à vouloir des détails, un bulletin de santé détaillé. J’en ai rien à cirer que les hommes politiques américains publient chaque année les résultats d’examens médicaux: ce qui nous distinguent justement des américains, c’est la pudeur que nous avons encore, un peu, à l’égard de la vie privée de nos hommes et de nos femmes publics. La seule chose qui m’importe, c’est qu’ils et elles fassent preuve de jugement et se retire, s’ils ne sont plus en mesure d’exercer la tâche convenablement.  Je pense à monsieur Bourassa qui, au plus fort de la crise autochtone en 1990, a retardé les traitements de son cancer de la peau. Je pense à Claude Béchard, qui s’est rendu à l’extrême limite. L’un comme l’autre ont fait passer l’intérêt public avant leur propre intérêt. À voir Jack Layton, cette semaine, j’ai l’impression qu’il a en fait autant. Trop tardivement, peut-être.

Sommes-nous à ce point en train de nous américaniser? Rien de rassurant. Non, rien.

27 juillet 2011

Des vacances des vacances

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 09:12

Ouf! Qui a dit que les vacances devraient servir à refaire le plein d’énergie, à se reposer, à prendre ça mollo? Qui, hein????!!!

Aujourd’hui, on prend des vacances des vacances. Depuis samedi, c’est un feu roulant d’activités, de plaisirs, de rencontres, d’eau, de soleil, mais pas de repos. On a parti le bal avec le traditionnel party de famille dans l’Estrie. Revoir les oncles, les tantes, les cousines et les cousins, toutes générations confondues, un peu plus vieux certes, mais toujours aussi verts, ça vous « reground » dans ce qui est fondamentalement la plus grande richesse qui soit, la famille.

Puis, dimanche, nous avons reçu. Une gang. Une grosse gang. À un moment, nous étions 20 dans la piscine. Là aussi, toutes générations confondues, de belle-maman à la petite B. terrorisée par le gros Gaston. De gros fun, de la bonne bouffe, des enfants qui jouent au soccer, des parents qui discutent léger ou sérieux, du rosé, du blanc, de la bière et de l’eau. Une bien belle journée, comme nous les aimons, pour vraiment baptiser notre nouvelle terrasse.

Il y a quelques semaines, nous avons hésité sur le choix des vacances: retournerions-nous en Gaspésie, ou un autre party de famille nous attend? Irions-nous en camping, au gré de la route? Resterions-nous à la maison, Mammouth étant brûlé par une année mouvementée? Et, comme souvent, ce sont les événements qui ont un peu décidé pour nous. Nous avons donc choisi de faire des escapades à droite et à gauche. Lundi, nous avons pris la direction d’Ottawa, d’abord pour les glissades d’eau à Calypso Park. Malgré le ciel menaçant, nous avons passé une journée extraordinaire. Même Mammouth a fait la piscine à vagues, c’est peu dire! Puis, nous avons soupé chez des amis que nous n’avions pas vu depuis longtemps. J’ai une chance énorme: ces amitiés nouées dans la vingtaine sont précieuses et intemporelles. Après avoir fait le tour des nouveautés de nos vies, on finit toujours par reprendre la conversation comme si nous nous étions vus la veille. Aussi simplement. Les enfants se sont baigné à nouveau, ont créé de nouvelles amitiés que je leur souhaite aussi solide que celle qui unit leurs parents.

Hier, nous avons visité de fond en comble le Musée canadien de la guerre. J’avoue: j’étais loin d’être convaincue au départ. J’avais peur qu’on y fasse l’apologie d’une idéologie ou qu’on y glorifie notre passé sans nuance aucune. J’en suis ressortie admirative et beaucoup plus riche de notre histoire militaire, présentée de manière équilibrée, factuelle, sans glorification de quoique ce soit. L’exposition sur la médecine en temps de guerre, bien que graphique, a fortement impressionné les enfants et suscité des discussions intéressantes avec eux. Et avouons-le: pour un p’tit pet de 6 ans, se retrouver à travers les « chars d’assault », c’est coollllllllllllllll…. Boys will be boys!

Aujourd’hui, repos. Il fait gris, un temps parfait pour se reposer, lire, dormir, lire, écrire, dormir, lire. Et accessoirement, préparer un repas qui ne soit pas des hots-dogs, des hamburgers ou du mais. Mon corps réclame de la salade. Et des pâtes. Ouais. Des pâtes.

Pour le reste de la semaine, on improvisera. Québec? Trois-Rivières? Drummond? Y’a plein de places qu’on ne connaît pas. On part à l’aventure. Mais juste demain. Aujourd’hui, on prend des vacances des vacances.

18 juillet 2011

Karma, karma, quand tu nous tiens

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 19:56

À la suite d’un statut FB, ma copine Toune commente en disant: « encore une des aventures de MJ ». Et elle a raison. Ma vie en cinémascope. Les malheurs de MJ. L’Auberge Espagnole. Name it, ces jours-ci, ça ressemble à ça. Mais faut en rire.

Depuis l’achat de la maison, chaque année nous avons fait des améliorations, des remplacements ou des mises à jour. Rien de majeur, mais une maison de plus de 30 ans a des besoins. L’extérieur nous a beaucoup occupé: changer la clôture, installer une nouvelle toile de piscine, changer le filtreur et débloquer des tuyaux usés, etc… Cet été, refaire la terrasse s’imposait: vermoulue, planches glissantes, Mammouth y a même passé une jambe au complet. Faire du BBQ relevait quasi de l’exploit et plus question d’inviter des amis avec des enfants, par peur que quelqu’un se fasse sérieusement mal. Nous qui adorons vivre dehors et recevoir nos amis pour des baignades rafraîchissantes, des apéros rigolos et de longs soupers, c’était définitivement un must.

Notre homme à tout faire, le bon monsieur H, a commencé les travaux jeudi dernier. Même si les planches étaient pourries, les clous et les innombrables vis, elles, étaient comme neuves! Il en a arraché, au sens propre comme au figuré!

Vendredi, le plancher de la terrasse a pris forme: faut dire que c’est une grande terrasse, 20 pieds par 12. Samedi et dimanche, il s’est attaqué à la finition:  des banquettes, qui nous serviront à la fois de siège de lecture, de bancs pour la table, ou de lit pour MM, une boîte à fleurs sur mesure, une avancée pour rejoindre ma toujours illégale corde à linge. C’est magnifique. Bon, ce n’est qu’une terrasse, ça n’a rien à voir avec celle qu’on voit dans les Decormag ou les annonces de maisons hors de prix, mais elle est comme nous: rustique et chaleureuse. Et hier, nous sommes allés aux puces voir le gentil monsieur qui fabrique de si jolis meubles en bois pour meubler notre nouvel espace de vie: pas question de remettre la table laide en plastique vert déteint, même recouverte d’une jolie nappe de chez Dollo… Nanon, du beau, bon et pas cher! Pourquoi se priver, la vie est si courte! Et pour faire bonne mesure, rajoutons cette chaise longue dans laquelle il fera si bon s’étendre et lire près de la piscine.

Mais, canicule aidant, depuis 3 jours, je fais dans la redondance du conseil maternel : regardez ou vous marchez! Faites attention aux clous! J’ai pas envie de passer la journée à l’urgence quand il fait si beau sur le bord de la piscine! Je voyais MM et ses amies, et les deux grands, passer à côté de la scie ronde de monsieur H, en essayant de ne pas imaginer dans ma tête les pires scénarios catastrophes, dignes de « Freddy » ou de « Massacre à la tronçonneuse ».

Les enfants m’ont écouté. Pas un seul incident. Ouais. La seule qui s’est ramassée à l’urgence de la clinique du CLSC… c’est moi. Oui. Moi. Comme une idiote, alors que je ramassais les dernières planches laissées sur le terrain, j’ai marché sur une planche sans voir l’énorme clou qui dépassait. Une chance, j’avais mes espadrilles. Mais la sensation du clou qui s’enfonce dans votre pied, c’est pas agréable. J’ai eu une tite pensée pour les gens qui, dans un élan de fanatisme, se font crucifier à Pâques….C’est définitivement pas mon truc. Faire un mauvais jeu de mots, je dirais que j’y prendrais pas mon pied. M’enfin…

J’ai donc ramassé mes clés, mon cellulaire et pris la direction de la clinique, en espérant que je n’y passerais pas la soirée. 45 minutes plus tard, j’étais sortie, vaccinée contre le tétanos et munie d’instructions pour me faire tremper le peton 4 fois par jour… Je me disais, alors que Santana hurlait dans la radio, qu’il devait y avoir un bon dieu de service pour les MJ de ce monde.

Ben le bon dieu de service, son chiffre finissait à 16h00, faut croire. À moins de 2 kilomètres de la maison, la voiture a soudainement décidé d’arrêter. Yup. Net, fret, sec. Sur l’autoroute. Sans avertissement, sans petite lumière qui clignote. Rien. Nada. Appel à Mammouth, qui me dit d’appeler le service d’assistance routière de notre concessionnaire. Qui me demande à combien de kilomètre est rendu la voiture. 104 000 que je lui réponds. Idiote. I-D-I-O-T-E. L’assurance prend fin à 100 000 km. J’aurais pu mentir et faire la nounoune quand le monsieur serait arrivé, non? Pantoute. Je me suis fait répondre que je n’étais plus couverte, d’appeler le CAA ou la police.

Bon, le bon dieu du chiffre de soir devait avoir pris son chiffre plus tôt, la dépanneuse est arrivée en moins de 15 minutes et 149,05$ après, j’étais à la maison. Avec une voiture qui, mystérieusement, a démarré comme une neuve ce matin. Même le garage n’y comprend rien.

Alors depuis 10h00 ce matin, je suis membre du CAA. Qu’on se le dise, c’est la dernière fois que je me fie au bon dieu du dimanche!

9 juillet 2011

U2, traffic, vie montréalaise, Dolce vita

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 09:31

Merveilleuse merveille est revenue de son séjour saguenéen. C’est fou comme ça grandit un enfant en  deux semaines! Tout d’un coup, la maison qui était calme et à l’ordre s’est remplie de cris d’enfants, de « ploufs » dans la piscine, de maillots mouillés, de « maman, j’ai faim », de serviettes humides laissées sur le plancher, de « maman, j’ai faim », de sandales lancées au hasard, de musique de Mixmania, de « maman, j’ai faim »… La vie qui revient, en force, effacer la tristesse et la lourdeur des dernières semaines.

L’été peut commencer. Il fait beau, il fait chaud. Même le festival du cône orange montréalais semble moins lourd. Hier, au centre-ville, malgré la chaleur humide, flottait un air de vacances, de dolce vita, d’insouciance, et de fébrilité.

Tout n’est pas rose, loin de là. Mais les drames semblent toujours moins dramatiques quand on peut se consoler sur la terrasse, à grands coups de rosé et de soupers entre amis. Tiens, ce soir par exemple, on fête la dernière soirée de notre vieille terrasse vermoulue, qui sera remplacée lundi par une toute nouvelle. L’été, tous les prétextes sont bons pour souligner qu’il faut profiter de la vie pendant qu’elle passe.

Ce matin, tout est tranquille: Catherine Perrin et ses invités jouent en sourdine, le café embaume ma cuisine, la corde à linge illégale est pleine de serviettes qui flottent au vent et j’ai lu ma Presse d’un couvert à l’autre, Gaston-le-chien à mes pieds.

Et U2, me demanderez-vous? Je n’y suis pas allée, et je n’ai pas une once d’envie pour ceux qui ont, ou qui iront, assister au spectacle. Ma musique à moi, elle ronfle à mes côtés.

5 juillet 2011

Quand comprendre est difficile, voire impossible

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 23:16

Le verdict a surpris, mais surtout choqué beaucoup de gens. C’est émotif, à chaud. Quelques voix s’élèvent, appellent au calme. Marie-Claude Lortie, Yves Boisvert, Véronique Robert.

Les tribunes publiques se font aller, et avec elles, selon le degré d’habileté de l’animateur, les pires commentaires comme les plus fins se mélangent. Une cacophonie publique de gérants d’estrade, qui se sont forgés une idée à travers les bribes dévoilées par les médias et qui avaient, souventes fois, condamné d’avance le méchant docteur.

Bien sûr, je pense à la mère, d’une dignité remarquable. Dans les mêmes circonstances, je ne sais pas si je serais capable d’autant de dignité. Elle a choisi, à mon avis, la seule voie pour s’en sortir, si on peut se sortir d’un tel drame: s’accrocher, pas à la vengeance, mais à la vie et à ce qui lui reste de ses enfants, le souvenir des bons moments.

Je pense aux enfants aussi. Qui n’auront pas la chance de grandir. Qui n’ont pas dû comprendre pourquoi ce papa, tout à coup, leur voulait du mal. Je n’ai pas pu expliquer à MM pourquoi, quand on aime, on devient à ce point méchant, au moment du drame.  Je suis contente qu’elle soit absente, ces jours-ci. Je n’aurais pas pu expliquer cette fois encore, je n’ai pas plus les mots qu’en 2009.

Je pense aussi aux jurés. Ils ont eu du courage. Si, du courage. Ils devaient savoir que ce verdict ne les rendraient pas populaires. Je ne sais pas, cependant, s’ils avaient anticipé cette déferlante de colère et de jugements sur leur propre jugement. Je ne peux pas oublier que depuis 3 mois, ils vivent quotidiennement avec les détails horribles, les images sanglantes, la vue de deux adultes défaits, le souvenir de deux adorables enfants. Ils ont eu à faire l’effort de passer par-dessus la réaction instinctive que nous avons tous devant une telle tuerie, incompréhensible. Celle de vouloir faire souffrir le méchant docteur. Et pourtant, ils ont pris le temps de bien comprendre les méandres juridiques, les avis d’experts en psychiatrie. Se sont-ils fait emberlificoter, comme plusieurs le prétendent? Ces jurés, ce sont des gens comme vous et moi. Ça aurait pu être vous ou moi. Je ne sais pas si j’en aurais été capable. Je n’ai pas envie de les « blaster » ce soir. J’ai plutôt envie de leur lever mon chapeau.

J’ai aussi pensé à l’avocat, Me Poupart. Ma route a autrefois côtoyé la sienne, dans un  environnement professionnel. Un homme charmant, intelligent, redoutablement intelligent. Et humain, très humain. Ça ne m’a pas surpris quand j’ai su qu’il avait pris la cause. Si quelqu’un pouvait réussir, c’était lui. Mais encore fallait-il qu’il soit intimement convaincu que son client avait réellement disjoncté ce soir là. Pour le peu que je connaisse de lui, je ne crois pas qu’il aurait pu défendre l’indéfendable. Assumer une défense difficile, oui, mais pas défendre l’indéfendable.

Et je pense aussi à lui. Au méchant docteur. À tous ceux qui souhaiteraient le voir croupir en prison, je réponds que sa prison, il l’aura en dehors. Tous les matins, il devra regarder l’homme qui a tué les enfants qu’il aimait. Tous les jours de sa vie, il devra faire face au mépris des autres. Il ne pourra plus pratiquer, ne pourra pas s’exiler, et ne pourra jamais oublier ni se faire oublier. Son enfer quotidien sera pire, à mon sens, que d’être enfermé aux frais des contribuables.

J’y crois, moi, qu’on peut souffrir à ce point qu’on disjoncte. Qu’on se comprenne bien: je ne blâme pas la mère, comme je l’ai entendu parfois aujourd’hui.  Je n’enlève en rien les aspects narcissiques du méchant docteur et le fait qu’il y a d’autres méthodes pour engourdir la souffrance que de tuer ses enfants. Je ne comprendrai jamais qu’on puisse penser qu’en amenant ses enfants avec soi dans la mort, on les empêche de souffrir eux aussi. Mais surtout, je crois  qu’on a tous cette fragilité et tous un point de non-retour. Ça n’excuse pas le geste, ça n’enlève pas l’horreur. Ça l’explique peut-être un peu. Et c’est ça qui fait peur. Le monstre en soi, comme disait Foglia je crois.

Je pense. Trop.

21 juin 2011

Fin d’année

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 14:45

Merveilleuse merveille est partie ce matin chargée comme un mulet. Dernière journée d’école rime avec présents témoignant notre reconnaissance pour le prof, l’éducatrice, la responsable du service de garde, et j’en passe.

J’ai crée un monstre lorsque MM a commencé l’école. Plutôt que de donner une tasse, une bouteille de vin ou un bain moussant, j’ai offert, le premier Noël, des pâtisseries maison dans de jolies boîtes. Puis, à la fin de la maternelle, des confitures maison dans de jolis pots. Depuis, le mot s’est passé et on me demande, dès le mois de mai, quelles seront les « gâteries » de fin d’année.

Malgré la fatigue hier,  je n’ai pas failli à la tâche et j’espère avoir été à la hauteur de ma réputation. Après tout, donner quelques heures pour faire plaisir à ces femmes qui ont vraiment fait une différence dans la vie de ma fille cette année, c’est bien peu comparé au boulot qu’elles font quotidiennement. Et au fond, je me contente de faire des choses toutes simples. Z’avez envie que je partage mes recettes, qui n’en sont pas vraiment?

Sauce caramel à la fleur de sel

2 tasses de cassonade foncée, bien compactées

6 c. à table de farine

2 tasses de lait (ou un mélange crème-lait)

4 jaunes d’oeuf

1 c. à table de fleur de sel

1 c à table de beurre salé

Dans un chaudron à fond épais, mélanger la cassonade et la farine. Ajouter le lait graduellement, et faire cuire à feu moyen/vif en brassant jusqu’à ébullition. Laisser bouillir une minute et retirer du feu. Dans un bol, bien battre les jaunes d’oeufs. Y ajouter la moitié du mélange chaud de caramel et brasser vigoureusement, pour éviter la formation de grumeaux. Remettre dans la casserole et ramener à ébullition. Laisser cuire une autre minute. Retirer du feu, ajouter le sel et le beurre et mélanger légèrement. Mettre en pots et garder au frigo.

Framboises à la vanille

Dans une casserole à fond épais, mélanger des quantités égales d’eau et de sucre (sirop simple). Y mettre une ou deux gousses de vanille fendues et grattées. Amener à ébullition et laisser cuire doucement 10 minutes.

Dans un gros pot, compacter le plus de framboises possible. Y ajouter le sirop bouillant, les gousses de vanille et fermer. Laisser refroidir au comptoir et garder ensuite au froid. Une fois le pot vide – et chez-nous, ça se passe assez vite!  – vous pouvez conserver le sirop vanillé/framboisé pour aromatiser une salade de fruits, par exemple. Et vous servir des gousses de vanille pour préparer ma prochaine recette…

Essence de vanille maison

2 à 3 gousses de vanille fendues

2 tasses d’alcool – vodka ou rhum ou cognac ou brandy. (L’alcool utilisé modifiera le goût de votre essence)

Mettre l’alcool dans un pot de type Mason et y jeter les gousses de vanille. Laisser macérer à la noirceur pendant au moins 2 mois et transvider ensuite dans un joli contenant. 

Mon pot Mason est toujours au fond de mon armoire. J’y rajoute les gousses utilisées pour d’autres usages et de l’alcool lorsque la réserve baisse.

Confitures de fraises sans cuisson au balsamic

 6 casseaux de fraises nettoyées et équeutées

1 tasse de sucre fin

2 c à soupe de vinaigre de vin balsamic (le meilleur possible)

Écraser les fraises au pile-patates, en laissant de beaux morceaux. Incorporer le sucre et le vinaigre balsamic. Mettre en pots et conserver au frigo.

Toutes ces petites douceurs sont excellentes sur de la glace vanille, un morceau de gâteau quatre-quart ou carrément à la cuillère! Et que dire du plaisir matinal, sur une toast bien beurrée, avec un café chaud?

À tous les professeurs, merci pour cette année. On vous critique, on vous bardasse, mais on sait le rôle primordial que vous jouez auprès de nos enfants, la patience qu’il vous faut et la passion que vous avez encore malgré tout pour ce beau métier!

À ma merveilleuse merveille, nous sommes fiers de toi. Non seulement tu rapportes un bulletin extraordinaire, mais tu as pris de la maturité et de l’assurance. Tu n’es pas encore tout à fait un  ange, mais le démon s’est éloigné. Tu es toujours ma belle rebelle…

 

 

« Newer PostsOlder Posts »

Powered by WordPress