…. ouais, pis?
Depuis mon retour au boulot, je cours après mon temps. Je suis en réunion non-stop, je me justifie par écrit pour me conformer aux règles, je dote et je radote. Les activités ont repris également à la maison, mais difficile de se mettre dans le mood automnal quand il fait un temps estival. Les arbres commencent à peine à rougir, l’eau de la piscine est cristalline, et si ce n’était de la pluie qui tombe aujourd’hui, j’aurais pensé à aller m’étendre sur ma chaise longue pour lire au soleil quelques heures.
Mais il pleut. Et l’humeur est sombre. Trop de morts* ces jours-ci. Des morts publiques, et des morts personnelles. Des petites morts, des illusions mortes, des feuilles mortes. Mais quand même l’impression d’avancer.
Professionnellement, les choses se placent. J’ai commencé à trouver « mes » marques. À élaguer l’héritage, à séparer le bon grain de l’ivraie. À faire tourner le bateau. Vendredi, en réunion d’équipe, j’ai commencé à voir les gens sourire. J’ai livré ce que je m’étais engagée à livrer, et le lien de confiance est établi. Enfin je crois. Je sais à quel point ces liens sont fragiles, mais je crois avoir manoeuvré correctement. Du moins, je l’ai fait en toute transparence.
J’ai douté. Beaucoup. C’est sain, le doute. Ça vous force à remettre en question pas mal d’absolus, ça épuise, mais ça produit toujours des résultats dans mon cas. Je doute encore un peu, mais les certitudes se réinstallent.
Et puis j’ai réalisé que quinquagénaire et quinquaillerie, c’est lié. À 50 ans, vous commencez à avoir besoin de pièces de rechange. Là, c’est mon genou, tanné de supporter un excès de poids, qui se rebelle. D’ici quelques années, aurai-je droit à une articulation en titane? En aluminium léger, garanti 30 ans?
C’est dimanche. Cet après-midi, pour rester dans le ton, nous irons voir « Il pleut des hamburgers »…
Comme dirait l’autre « Bonne semaine »!
* Le décès de Pierre Falardeau me désole. J’aimais m’énerver quand il s’énarvait. Celui de Nelly me désole aussi. Mais pas pour les mêmes raisons.