Douce heure

Il y a toujours une journée, en mars, ou l’été devient possible. Il ne fait pas encore vraiment chaud, les rues sont encore sales, la neige fait des flaques d’eau qu’il faut contourner: c’est pas encore tout à fait le printemps, mais ce n’est plus non plus l’hiver. Le soleil triomphe, les manteaux sont ouverts et les sourires s’étirent. Tout à coup, la ville prend presque des airs de fête.

Même sur la Catherine, même à travers l’odeur des bus et celles des cochonneries qui jonchent le rebord du trottoir, ça sent le printemps. Je sais pas pour vous, mais pour moi, chaque saison a son odeur. L’automne, c’est l’odeur un peu douçâtre des feuilles en décomposition sous la pluie; l’hiver, la neige fraichement tombée sent « le propre »; l’été, c’est la débauche d’odeurs de fleurs, de fines herbes et de gazon tout juste tondu. Le printemps, ça sent le soleil timide et  la crotte de chien qui dégèle.

La luminosité n’est pas la même, non plus. Rien d’éclatant dans ce soleil qui revient. Rien d’éclaboussant comme lorsqu’il rebondit sur la blancheur des bancs de neige. Une douceur dans la luminosité, une douceur dans la température ressentie sur la peau.

Ce midi, je suis sortie. Nus pieds dans mes souliers, je suis allée marcher un peu, le nez au vent sur la Catherine. Une douce heure.

Il peut neiger, la dernière giboulée finira bien par nous tomber dessus avant la fin d’avril. Mais aujourd’hui, je sais que l’été reviendra.

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J’ai pris des vacances, moi????

Quelle semaine! Samedi matin, 8h00, et je n’ai qu’une envie: retourner sous les couvertures et dormir jusqu’à demain soir. C’est fou hein: on part quelques jours, brûlée du temps supplémentaire fait pour tout mettre à jour avant son départ, et on revient pour faire du temps supplémentaire pour rattraper le temps perdu, même si un collègue vous a remplacé. Bon je sais, je devrais remercier le ciel et ma bonne fortune d’avoir un job grassement payé, mais parfois, je trouve que le prix à payer en terme de qualité de vie est lourd. Surtout pour Mammouth et merveilleuse merveille, que j’ai encore abandonnés 3 soirs cette semaine. Et pas pour participer au grand happening de la mère blogueuse par excellence,  Caroline Allard, une fille bourrée de talents qui mérite amplement tout le succès qu’elle connaît. Nope, ce soir-là, je revenais d’une passionnante journée de réunion à Zottawa…

Ce matin, je remets mes lectures à jour. Tiens, j’aurais bien envie d’appeler un copain, proche de la haute direction de BCE, et qui m’a déjà raconté des choses… me demande bien ce qu’il pense de la nomination de M. Sabia…

Je me désespère aussi du cirque politique, tant à Zottawa qu’à Québec. Vous me connaissez, je ne parle jamais politique. Ou si peu. Sauf pour dire que peu importe la couleur, ce qu’on voit depuis quelques mois ne donne surtout pas envie d’y retourner. Surtout pas.

Au fil de mon rattrapage, j’ai longuement réfléchi à un texte magnifique des soeurs. Un autre texte magnifique, je devrais dire. Celui-là, j’aurais aimé l’écrire.

J’envie aussi secrètement mon amie la banlieusarde, à qui je dois téléphoner. Ça doit bien être le temps des semis de tomates, là. Et comme merveille veut qu’on agrandisse le jardin, en y ajoutant carottes et fèves jaunes, je devrais la consulter. J’aimerais avoir ses connaissances, mais je sais bien qu’elle a travaillé fort pour les acquérir. Tiens, on devrait partir une pétition pour qu’elle soit la prochaine blogueuse invitée à TLMP!

Pour l’instant, je dois réfléchir. On m’a fait une proposition professionnelle. J’hésite. Tout le monde me dit que ce job est pour moi, et il y a certainement des avantages indéniables: le contrôle sur mon agenda – fini de me faire imposer des réunions à 17h00! – la possibilité d’établir un réseau de contacts fabuleux – mais je prendrai bien soin de ne pas devenir « un genre » – une réelle chance de concilier mieux le travail et la famille, etc…

Pourtant j’hésite. J’ai peur. On est comme ça, nous les filles. Ou est-ce juste moi? J’ai peur de me planter, peur de ne pas être capable, peur de … Est-ce ça, vieillir? À chaque promotion professionnelle, j’ai toujours eu la peur au ventre, toujours pensé qu’un jour, quelqu’un réaliserait que j’étais un imposteur. Mais j’ai toujours foncé quand même, en me disant qu’au pire, je tournerais les talons et je ferais autre chose. Cette fois-ci, même en me tenant le même raisonnement, j’ai la trouille. Ou alors, est-ce une petite voix, appelons-la l’intuition?

Oh! well. Je ne réglerai rien ce matin. Autant passer la balayeuse et me préparer à aller au cinoche avec Merveille et sa petite copine.

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La vie des gens riches et célèbres

C’est décidé. Quand je serai grande, je serai showgirl pour Disney. Je me vois déjà, longue robe rose en satin, tourbillonnant au bras d’un Prince – bon, même s’il n’est pas charmant, on fera avec!

Tout ça pour dire qu’on revient d’un long voyage, gracieuseté d’une grand-maman amoureuse de sa petite fille. Elle lui avait promis, il y a longtemps, qu’elle l’amènerait voir les princesses de Disney. Chose promise, chose dûe. Et des princesses, on en a vues! Des vraies, et des minis. Au Royaume de Disney, la robe certifiée princesse se vend chèrement, mais abondamment. Et pourquoi pas? On a six ans qu’une seule fois dans sa vie, et si on y croit vraiment, on peut devenir princesse.

3 jours donc à se balader entre Magical Kingdom, Hollywood’s Studio et Animal Kingdom. Entre la maison de Minnie Mouse et l’étang des rhinocéroces blancs – prononcé rhinoféroce, à la merveilleuse merveille.  Puis 4 jours sur le bateau à oreilles de Disney. 4 jours de pur farniante, si on excepte le fait que merveille a fait de la fièvre et s’est toussé les poumonset que par conséquent, mes nuits ont été plutôt courtes. 4 jours à lever le doigt pour avoir un verre, à manger à l’heure ou l’estomac vous fait signe et à observer la nature humaine, particulièrement la nature américaine.

Nos voisins de table étaient du Wisconsin. Totalement en amour avec un show canadien de rénos, « Holmes on Home ». Peu impressionnés par Obama, mais ravis de savoir que nous l’étions. Des gens charmants, bien élevés, qui célébraient leur 10 anniversaire de mariage sur le bateau. D’ailleurs, le deuxième soir, tout le monde avait l’air de célébrer puisque toutes les tables ou presque ont reçu un gâteau pour souligner la célébration.

4 jours sans communications avec le monde extérieur, sans blackberry, sans téléphone, sans internet. Sans nouvelles, si ce n’est que les canaux spécialisés de Disney (nous avons revus tous les grands classiques et les nouveautés) et le canal météo.

Tiens, parlant de météo, c’est mon seul bémol. Il a fait froid, très froid même, pendant 2 jours. Un peu enrageant quand la  mère débordée que je suis a tout juste apporté une seule paire de bas. Merveille est donc devenu l’heureuse propriétaire d’une paire de bas à motifs de léopard, achetée à fort prix dans un magasin du parc d’Animal Kingdom.

Tonton Luc, mon grand ami et agent de voyage, avait fait un job extraordinaire pour nous faciliter la vie. Et il faut dire qu’au Royaume de Disney, tout est fait en fonction des enfants. Sur le bateau, merveille a été bousculée alors qu’elle avait son cabaret dans les mains et a renversé son jus. En 30 secondes – pas une de plus, juré! – un gentil préposé l’avait déchargée de son cabaret détrempé et en moins de 2 minutes est apparu un autre cabaret, contenant exactement ce qu’elle avait choisi au buffet. Le soir, elle s’est endormie pendant que nous étions au resto. Les serveurs ont approché 2 chaises, les ont attachées, y ont installé merveille qui ronflait, l’ont recouvert d’une nappe en guise de couverture et nous ont ensuite apporté notre assiette. Vu comme ça, j’ai l’air sans coeur. Mais honnêtement, merveille n’a eu connaissance de rien tellement elle était brûlée de fatigue.

Et puis on a vu des films. Beaucoup de films. Dont HSM3. Perso, Zac Efron me laisse de glace. Mais je peux comprendre l’effet qu’il fait sur l’adoe full hormones et sur la pré-adoe de 6 ans. Et on a vu tous les personnages de Disney déguisés en pirates (y compris le mâââââââââââgnifique Jack Sparrow) se trémousser au son d’une musique techno, tout juste avant un feu d’artifices et un buffet de 54 desserts différents.

Un bien beau voyage, donc. Le retour à la réalité est difficile, parce que la vraie vie nous rattrape toujours. Demain, ce sera direction Ottawa, et lundi, merveille reprend le rythme scolaire. Les nouvelles de la vraie vie ne sont toujours pas réjouissantes, et je n’ai toujours pas les mots pour expliquer l’inexplicable.

Heureusement, le temps est doux et le printemps se laisse deviner. Après le long hiver, il est temps que la douceur s’installe un peu…

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Comment expliquer l’inexplicable?

Ici, il y a toujours une radio ouverte, et souvent également la télé. Depuis sa naissance, Merveilleuse merveille a donc baigné dans un univers d’informations et nous avons toujours répondu à ses questions.

Quand Cédrika Provencher a disparu, nous lui avons expliquer du mieux que nous pouvions ce qui arrivait. Pas facile, à 4 ans, de comprendre que c’est dangereux de suivre quelqu’un qui veut qu’on l’aide à retrouver son chien. Pas facile de comprendre la notion de « toujours/jamais ». Mais j’ai pris le pari de lui dire la vérité, dans des mots qu’elle peut comprendre, en espérant atteindre le délicat équilibre entre la prudence et la peur de tout et de tous.

Après Noêl, le drame de Saguenay a occupé une large place dans l’actualité. Mais prise dans le tourbillon des fêtes, Merveille n’a pas vraiment porté attention. Elle a lu une manchette dans la Presse, mais le seul lien qu’elle a fait, c’est que ça se passait chez grand-maman.

Depuis hier, elle pose des questions sur les enfants de Piedmont. « Pourquoi un papa peut cesser d’aimer ses enfants, au point de les tuer? » Pour Merveille, il faut nécessairement qu’on cesse d’aimer pour tuer. « Et pourquoi la maman ne les a pas protégés? Parce qu’une maman, c’est sensé protéger ses enfants, non? »

Elle a aussi compris que David s’est poussé parce qu’il n’était pas aimé assez de ses amis de l’école. Et que personne, personne ne l’a aidé.

Dur d’avoir 6 ans et d’essayer de comprendre le monde dans toute son horreur. Dur d’expliquer l’inexplicable.

Dur de réaliser que parfois, l’amour n’est pas suffisant.

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J’ai résisté

Je vous le jure. J’ai résisté tant que j’ai pu. Depuis 3 ans, à chaque presque printemps, quand « the » document entre à la maison, j’hésite. Je pense, je cogite. Je soupèse le pour et le contre. Je m’informe, je lis, je discute avec mes collègues. Jusqu’à présente j’avais résisté. Fièrement, mais en silence. Rien ne sert d’en rajouter.

Ce soir, alors qu’une belle couche de nouvelle neige s’installe, à quelques jours de partir rejoindre Mickey, Minnie et Blanche-Neige, j’ai flanché. Je l’avoues. Je sais déjà que je le regretterai. Je me vois très bien, en août, croulant sous le découragement voire la honte, expliquer à Mammouth que oui, il avait raison, que non, j’aurais pas dû, que oui, avant de flancher l’an prochain, j’irai prendre une grande marche, que non, je ne recommencerai plus (idéalement, avec la même conviction que Jean Charest à TLMP).

Je sais tout ça. Alors pourquoi j’ai flanché? Pour faire plaisir à merveille? Parce que le défi 5/30 commence le premier mars? Parce que je n’ai aucune volonté?

Peu importe, au fond. La triste, la dure réalité, c’est que j’ai flanché. Cet été, je serai une « soccer mom ».

Y vendent encore des p’tits kits à la Olivia-Newton-John-époque-Physical?  A va n’acheter! *Je ne voudrais pas dépareiller ma banlieue, vous savez!

*Clin d’oeil à La Fêlée et à Charlotte Moderne 🙂

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Réflexions d’un dimanche comme les autres dimanches

Il est 9h45. J’ai 4 recettes de muffins au four, le veau mijote doucement et la sauce à spag dégage ses arômes.

Excitant, non? C’est tout ce que j’ai à raconter. Enfin, pas tout à fait, mais pour le reste, je me censure.  Pas parce que je vous fais pas confiance, non. Parce que mon petit quotidien, quoique passionnant à certains égards, n’est que mon quotidien. Rien pour écrire à sa mère, et encore moins rien pour prendre de l’espace public sur la toile.

J’en ai un peu marre. Le débat entre pseudo journalistes, pseudo blogueurs, pseudo spécialistes, le bitchage, les procès d’intentions, le « who’s who », la « in crowd », les autres. J’en ai marre. J’ai pas envie de commenter, j’ai plus envie de lire, encore moins de participer aux débats. Mon accrochage de novembre a laissé des traces plus profondes que je ne le croyais.

De la lâcheté? Non, je ne crois pas. Plutôt une prise de conscience que le net, facebook, twitter, etc. c’est n’est qu’une autre facette des relations humaines pas toujours jolies, pas toujours nettes. Je reconnais toutefois la puissance de ce « capteur de rêves » informel et virtuel. Dans mes peines récentes, vous étiez là, j’ai senti votre compassion. Ou ai-je voulu y voir de la compassion, parce que ça me faisait du bien? Vous voyez? Là, c’est moi qui tombe dans le procès d’intention…

De l’envie? Pas plus. Je n’ai jamais été la fille la plus populaire du groupe, je n’aurais pas été couronnée « prom queen », j’aime plutôt mon anonymat et je sais ce que je vaux, au risque d’avoir l’air prétentieuse.

Peut-être ai-je fait le tour de ce jardin qu’est la tenue d’un blogue. En même temps, le but premier est toujours le même: laisser en héritage à merveilleuse merveille mes réflexions, lui donner un aperçu de ce qu’étaient les premières années de sa vie, de l’impact qu’elle a eu sur la mienne.

Le soleil est magnifique. Une belle journée d’hiver, juste un peu froide. Dans quelques jours, nous partirons vers le sud, à la rencontre de Blanche-Neige, Cendrillon et Jack Sparrow…

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La switch à bitch à on… turbo on

Star Académie.: Y’a tu kekun qui va dire à la styliste de Julie que ses robes sont affreuses?

TLMP: il prend de la place quand il y est, il prend de la place quand il n’y est pas, puisque son co-animateur se sent obligé de le défendre. La meilleure à son sujet était hier dans 3600 secondes d’extase. « L’homme qui a une opinion sur tout et de l’influence sur rien ». Dévastateur mais génial.

Ouf! Ça fait du bien.

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Polytechnique

Je ne sais pas si j’irai. J’aime en général ce que fait Denis Villeneuve. Je ne doute pas une seule seconde que le film a été fait avec toute la délicatesse nécessaire pour un sujet aussi lourd. Même si je me souviens parfaitement ce que je faisais ce soir là, des émotions contradictoires qui se sont bousculées dans ma tête, les jours d’après sont flous. Bien sûr, je me souviens du débat, je me souviens de l’horreur, de la culpabilité des gars qui soudain, étaient tous coupables. Mais je ne me souviens pas d’avoir eu peur pour moi.

Polytechnique, pour moi, c’était l’oeuvre d’un fou. Pas nécessairement d’un homme qui détestait les femmes. J’avais de la difficulté avec le discours sur les hommes, ces lâches, qui n’avaient pas défendu leurs compagnes étudiantes. Facile de juger après. Je me souviens d’avoir été vaguement agacée par la récupération de l’événement, dans un sens ou dans l’autre. D’avoir pensé qu’on voulait donner un sens à un événement qui n’en avait pas. Jamais je ne me suis sentie personnellement « menacée » parce que femme, parce que dans un milieu traditionnellement masculin. J’ai rencontré des machos, j’ai travaillé avec des machos, mais jamais dans un climat de violence.

Et d’autres drames, d’autres gestes insensés ont ponctué l’actualité. Avec, pourtant, chaque année le 6 décembre, un petit pincement au coeur à la pensée de ces filles injustement fauchées.

En voyant la bande annonce, j’ai eu peur. Pas pour moi. Pour ma fille. Ce que le drame n’avait pas réussi à écorcher de ma féminité, il vient de le faire dans ma maternité. Tout à coup, j’ai peur que merveilleuse merveille soit la victime d’un fou qui considérera qu’elle n’a pas sa place dans ses plates-bandes. Tout à coup, j’ai peur que notre façon d’élever nos garçons en fasse des frustrés qui ne verront qu’une seule issue, celle de la violence, de l’agressivité, de la mort, la leur ou celle des autres. Tout à coup, j’ai peur que merveilleuse merveille, qui a la vie devant elle, soit confrontée à des portes qui se ferment. Ou pire, qui s’ouvre sur un canon de fusil.

Je ne sais pas si j’irai voir Polytechnique. C’est sûrement un film nécessaire. Je ne suis juste pas sûre d’être capable d’avoir peur, capable de rajouter une angoisse de plus.

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Thank God, janvier est over!

Mettons qu’on a déjà vu mieux comme mois. Rien de grave, juste une succession d’affaires plates, ben plates. Particulièrement pour Mammouth. Rien pour bloguer, rien pour écrire à sa mère. Juste pas d’humeur.Quelques bons moments tout de même: se faire dire par mon idole René Homier-Roy que la lettre envoyée pour souligner l’anniversaire de Mammouth est une jolie lettre, ça vous met un peu de beaume sur l’égo…

Dieu merci, janvier est fini. Passé.

Pour souligner l’arrivée de février, merveilleuse merveille et moi sommes allés à la Fête des neiges. Que du plaisir, de bon air frais et des rires. Sans parler de la queue de castor choco/noisettes… Et je ne suis pas peu fière de moi: j’ai pris la troisième place d’une course en « godasses », en poussant une chaise sur laquelle était assise merveille. Nous sommes revenues les joues rouges, brûlées, juste à temps pour la pizza et les « wings » du Superbowl. Le feu crépite dans la cheminée, le vin est délicieux.

Thank God, janvier est over. Février ne pourra être que meilleur: dans quelques semaines, merveilleuse merveille, ma mère et moi irons fréquenter les princesses sur leur bateau de croisière. Un vrai voyage de filles!

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Veaux, vache, cochon?

Sur le fond, le dossier est important. Peu importe le jugement, y’aura des gagnants et des perdants qui n’ont strictrement rien à voir avec la vie des gens riches et célèbres. D’un côté les droits individuels versus les responsabilités individuelles. De l’autre, la responsabilité de l’état de protéger les plus faibles. Mais peut-on considérer que toutes les femmes qui décident de partager leur vie hors lien du mariage sont de faibles créatures, trop nounounes pour s’occuper de leurs affaires? Jusqu’ou l’état doit-il légiférer? Je ne porte pas de jugements, mais je me questionne. Je ne sais même pas si c’est une question d’égalité des droits, mais je me souviens des discussions épiques lors de la loi sur le partage du patrimoine familiale. À l’époque, et on semble l’oublier, l’état voulait surtout protéger une génération de femmes qui n’avaient pas eu d’autres choix que de se marier, de demeurer à la maison et d’élever les enfants. Depuis, les femmes ont d’autres choix, qu’elles assument. Ou pas. Mais il me semble que le contexte est fort différent et qu’à quelque part, on compare des pommes et des oranges.

Sur la forme, c’est complètement ridicule. Les sommes en jeu, les détails dignes d’un feuilleton télévisé ou d’un p’tit magazine à potins, le côté exhibitionniste, le côté voyeur, les murmures… On ne peut pas avoir pitié de Lola, et de la voir poser en victime, alors que les gens « ordinaires » ont de plus en plus de misère à joindre les deux bouts, a quelque chose proche de l’indécence. En même temps, j’imagine sans peine qu’envisager une carrière chez Tim Hortons, après une vie de jet-set, ça doit être déprimant.

Mais là ou je hurle, c’est quand j’entends l’avocate, au demeurant fort efficace semble-t-il, parler de vache ayant pondu des veaux… Ça fait donc du géniteur un cochon?

La beauté de toute cette histoire, c’est qu’elle aura supplanté le psychodrame annuel du Bye Bye.

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