Les chroniques du patio Là où fleurent bon la résine de synthèse et le p'tit rosé estival

28 juillet 2008

Parce qu’il pleut… et parce que ce sont les soeurs qui le demandent

Filed under: Wézins — Marie-Jose @ 20:53

Et gentiment en plus! J’hais les tags, surtout bbq, mais au Ketchup, comment dire non? Et puis, ça nous fera un zoli sujet léger, parce que celui que j’avais en tête, il est pas jojo, et je m’en voudrais de gâcher votre plaisir estival. Alors allons-y, enfants de la patrie, pour la mini Tague au Ketchup Ste-Madeleine!

1- Votre définition du bonheur en vacances se rapproche-t-elle plus des Bronzés ou de Camping sauvage? – la barre est haute, nous le savons!-

Ni l’un ni l’autre. À défaut d’être dans un épisode de « Sous le soleil de St-Tropez« , je choisis sans hésitation les vacances de Bécassine à Clocher-les-Bécasses. Traduit en québécois, ça pourrait aussi s’appeler « Mj à Honquière »

2- Pensez-vous qu’un hot dog fait au fer à repasser est le meilleur qui soit?

En version camping, absolument! En version chic, à la maison, c’est meilleur avec le gaufrier. D’époque, le gaufrier, de préférence.


3- Par quelle partie du corps digérez-vous les aliments frits?

Par le cerveau. Sinon, ça colle aux hanches.

4- Quelle chanson chanterez-vous au prochain karaoké sous la grande tente? Et pourquoi?

J’ai lavé toute la vaisselle qui traînait depuis 2 jours,

Changé tous les draps de notre petit nid d’amour

Passé la vadrouille et l’aspirateur, oh! oh! ça m’a pris une grosse demie-heure

Faut pas me d’mander l’soir quand tu rentres chez-nous

D’être pomponnée et de sentir bon partout

Je n’suis qu’une femme, qu’une pauvre femme

Oh! oh! oh! Prends-moi dans tes bras

Pourquoi? Pour qu’enfin Intellex sache sur quel air la chanter! Et puis, Lagacé et Laporte ont beau se demander quel est le tube de l’été, c’est clair que c’est cette reprise d’un grand succès de France Castel! Do I need to say more?????

5- Votre hit de tous les temps, du jukebox du café de la plage, c’est quoi?

Là, franchement, ça se corse. Parce que choisir parmi toutes ces jolies chansons qui ont ponctué mes étés d’adolescente, c’est difffffficilllllllllll, comme disait Paillasson. Mais bon, puisqu’il faut choisir, allons-y carrément. Aline. Ouais, Aline. « Et j’ai crié, crié, Aline, pour qu’elle revienne »……. Vous le sentez, le déchirement, le sable sous les pieds, le vent dans les cheveux, la pépeine. Tout juste avant Hélène.

6- Le pire coup de soleil de votre carrière a été soigné à quoi?

A la Dow. Tablette. Et croyez-moi, malade de boésson, t’oublie ton coup de soleil!

7- Clôture en bouchons de bouteilles de bière, nain de jardin ou flamants roses?

Pourquoi choisir? Le bonheur estival est dans l’abondance. On prend tout!

8- Il pleut pendant votre seule semaine de vacances, vous recommencez une thérapie, à fumer ou vous faites chier toute votre famille?

Encore là, pourquoi choisir? Quoique, faire chier sa famille, ça peut être long quand il reste 51 semaines avant les prochaines vacances. Et une thérapie familiale, ça coûte les yeux de la tête.

9 – Le meilleur hamburger que vous avez mangé était-il Angus, bio ou full gras?

Full gras. On engraisse pas les cochons à l’eau claire, ni les cochonnes au bio!

10- Soyez honnête : un speedo peut-il être sexy?

Là, on tombe dans la question hypothétique. Voire Métaphysique.

Supposons Sean Connery, au meilleur de sa période Bond. James Bond. Le speedo lui allait comme un gant.

Imaginons maintenant Bush. Georges Bush. Non, on ne vomit pas sur son clavier! Ça fait désordre! On se retient le haut-le-coeur. Voilà. On pense à autre chose. Une belle plage de sable doux. Un vent caressant. Le murmure des vagues venant s’échouer sur la grève. Et Bush. En speedo…..

********************

Maintenant qu’on a repris son sérieux, faut passer la chose. Non non, pas l’image de Bush en speedo! La tague. Et si on y allait pour…. *roulement de tambour*

Intellex

Bibconfidences, ma bibcocotte à moi!

21 juillet 2008

Y’a un bout à toutte!

Filed under: Coups de gueule — Marie-Jose @ 12:44

Je dois être dûe pour des vacances, mais quand tout à coup ma pression monte dans le plafond à la lecture d’un article, c’est que quelque chose ne tourne pas rond.

On chiale contre la « société » qui déresponsabilise l’individu, et qui met la faute sur le « gouvernement ». Mais là, je crois qu’on vient d’atteindre un sommet d’insignifiance. Et encore, je pèse mes mots!

http://www.canoe.com/infos/societe/archives/2008/07/20080721-054600.html

Bon, le montant en cause n’est pas faramineux, mais dédommager madame qui ne pouvait plus se concentrer pour jouer au bridge après sa mésaventure???? Stress post-traumatique????? Wo! Elle a jamais pilé dans le tas du chien, la madame? Elle a jamais changé une couche? Elle a jamais été initiée chez les scouts en se mettant le pied dans un restant de spaghettis trop cuits, les yeux bandés? Stress post-traumatique????? Calvinasse, les p’tits gars qui reviennent d’Afghanistan doivent se mordre: si se mettre les pieds dans du ciment pas pris déclenche un stress post-traumatique, imaginez sauter sur une mine!

« Il appert que la piétonne a été mentalement indisposée par sa chute dans le ciment frais »… S’il fallait que je poursuive tout ce qui m’a « mentalement indisposée » dans ma vie, y’aurait pénurie de juges et d’avocats! « Elle ressent encore beaucoup de difficulté à se concentrer et est visiblement encore très ébranlée »…Depuis 2004?

A la limite, je comprendrais qu’on repaye à madame les chaussures gâchées. Mais ce jugement ouvre la porte à tous les abus, tant de vocabulaire que de causes débiles. J’ai lu, je ne me souviens plus trop où, une liste des causes les plus extrêmes, comme cet avocat qui demandait quelques millions pour un pantalon gâché chez le nettoyeur. On pourra désormais inscrire cette cause dans la liste…

Ça doit être moi qui ai besoin de vacances….

17 juillet 2008

You bet, ma chouette!

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 20:27

Je ne sais pas si c’est typiquement féminin, mais j’ai toujours eu de la misère à dissocier les concepts de « se vendre » et « se vanter ». Particulièrement quand ces deux concepts s’appliquent à moi, dans un contexte d’entrevue, par exemple. Un vieux fond judéo-chrétien, doublé d’un profond réflexe de fille qui se dit qu’elle finira bien par leur montrer qu’elle vaut encore plus que ce qu’elle pourrait écrire sur un papier ou dire à un jury de sélection. Je pensais que ça s’amenuiserait en vieillissant, mais non…

C’est connu, en politique, lorsqu’un homme est sollicité pour présenter sa candidature dans un comté, son premier réflexe est toujours le « what’s in it for me ». Une femme demandera avec une légère angoisse pourquoi on pense qu’elle a les capacités et l’expérience pour représenter la population. Ça ne veut pas dire que les hommes sont moins altruistes ou que les femmes doutent trop d’elles-mêmes. Les hommes ont peut-être les mêmes doutes et les mêmes questionnements, mais ils les gardent pour eux.

Enfin, presque tous. À ce jour, j’ai rarement vu quelqu’un aussi confiant dans son talent, ses capacités et son possible impact sur l’avenir. Michel Brûlé, des éditions Intouchables, se voit très bien à la place du maire de Montréal.

S’il songe maintenant à se lancer en politique, c’est dans une optique nationaliste. «Mon combat, c’est le Québec […] Ça va peut-être paraître bien prétentieux, mais je pense que le Québec a besoin de moi.» (tiré du Devoir, édition du 17 juillet 2008)

Prétentieux? You bet, ma chouette!

6 juillet 2008

Faire une banlieusarde de soi-même

Filed under: Coups de coeurs — Marie-Jose @ 07:54

Non, je n’ai pas son talent pour les petits pots et encore moins pour les bouquets (et je ne parle même pas du potager: pour me rassurer sur l’état de mes plants de tomates, je suis arrêtée chez-elle l’autre jour pour comparer. Elle m’a traitée de banlieusarde gonflable. Ou gonflée? ). Je n’ai pas non plus sa patience à lui, mais j’irais volontier m’approvisionner dans son garde-manger!

Et ne pensez surtout pas que je vais transformer ce blog pour devenir la Nigella de la Rive-Nord! J’ai ses rondeurs (et même un tantinet plus…), je peux fort bien imiter son accent, mais là s’arrête la comparaison!

Mais comme c’est le temps des fraises, et qu’elles sont particulièrement goûteuses ces jours-ci (Daniel Pinard, sort de ce corps!), je partage avec vous un petit secret pour vous permettre de prolonger le goût de l’été:

Dans un grand chaudron, préparer un sirop simple (quantité égale de sucre et d’eau). Y ajouter une gousse de vanille ouverte, et porter à ébullition. Laisser bouillir, sans toucher, pendant 10 minutes.

Entretemps, laver et équeuter vos fraises (je fais cette recette également avec des framboises et je me promets d’essayer les bleuets et les mûres) et remplisser vos pots Masson à pleine capacité. Verser le sirop bouillant sur vos fruits, refermez le couvercle (que vous aurez fait ramollir) et faites bouillir pendant 10 minutes. Vos fruits restent entiers, ce qui les rend encore plus appétissants.

Ou alors, mettez vos pots au frigo, sans les faire stériliser. Ne vous inquiétez pas de la durée de conservation: je vous mets au défi de garder ces fraises plus d’une semaine!

Ces fraises, sur du gâteau des anges, nappées de leur sirop qui aura pris une belle couleur rosée, et d’une touche de crème, c’est tout simplement génial! Et si vos invités se retiennent pour ne pas finir leur assiette « à la langue », vous saurez pourquoi!

2 juillet 2008

Manon, viens danser le ska

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 13:50

Une allusion à Donald Lautrec, chez les Soeurs, m’a soudain replongée dans les souvenirs d’une terrifiante soirée. Une de celles que vous ne voulez jamais revivre, mais qui vous donne du matériel à histoires pendant des années…

Picture this, comme disait Sofia. Jeune attachée politique, responsable d’un dossier qui faisait en sorte que je passais mes journées au téléphone avec les gens des comtés, on finit par développer des amitiés « virtuelles » avec certains d’entre eux, peu importe la couleur de leur parti. Au point où dans certains cas, l’envie d’aller voir derrière la voix se fait réelle. Comprenons-nous bien: j’ai toujours eu pour devise de ne jamais mêler amour et travail, et pour moi, le « never fuck around the payroll » est un principe sacré. Alors l’idée d’aller luncher ou même prendre un verre avec un collègue lointain était tout à fait exempte de motifs plus ou moins avouables.

Appelons-le Réjean*. Je devais lui parler au moins une fois par semaine. Gentil, drôle, humain. Comprenant les limites et respectueux. Lorsqu’il m’a demandée si je venais parfois à Montréal et que le cas échéant, il aimerait bien qu’on prenne le lunch ensemble, je n’ai pas pensé 20 secondes avant de dire oui. Pour moi, c’était un collègue de travail. Point à la ligne. Rendez-vous est donc pris pour un vendredi.

La veille, Réjean m’appelle pour me dire qu’il ne pourra pas se libérer pour le lunch, mais qu’il est prêt à m’échanger cela pour un souper, si je suis libre. Bien sûr que je suis libre, et comme je passe le weekend à Mourial, pourquoi pas? Première erreur fatale: le lunch, aucun problème. Le souper? Never ever. Trop long, pas moyen de se sauver en prétextant un rendez-vous dans quelques minutes.

Comme je ne connais pas bien Mourial, Réjean offre de venir me chercher chez la copine où j’habite. À Laval. Pour me ramener manger dans un resto du Vieux-Mourial. J’ai perdu une talonnette de ma chaussure, je sonne exactement comme une calèche sur les pavés inégaux. Rappelons-nous que j’ai 28 ans, je suis célibataire, jeune et pétard – enfin, un peu pétard… Réjean lui, a l’air d’un mononk. On est au début des années 90, et Réjean a définitivement adopté le look « Jacques Parizeau », bedon en moins. Mais bon, je soupe avec un collègue, pas avec un amoureux potentiel.

J’aurais dû me méfier: un resto pseudo-russe, un serveur qui a le même accent que Septimiu Sever dans « Un signe de feu », un menu pour dames où les prix ne sont pas affichés, une table réservée dans une alcôve où pendouillent des rideaux de velours grenat poussiéreux, et un joueur de violon qui vous zigouille la chanson thème du Dr. Zhivago en moins de deux… Mon collègue avait manifestement des intentions moins amicales que les miennes. Et c’était bien mal me connaître, moi qui suis romantique comme une porte de congélateur, que de penser qu’un pareil set-up de « trappe à filles » allait me séduire!

Sitôt l’apéro commandé, il me regarde droit dans les yeux et me sors la phrase qui tue: « Parle-moi un p’tit peu de toi »… Sans me laisser le temps, d’ailleurs, de répondre, il enchaîne en me parlant de lui. Tout ce que je n’ai jamais voulu savoir sur un collègue! De sa naissance à la seconde où il m’avait vue, et où je lui étais apparue comme la femme de sa vie. Celle dont il avait rêvée. Celle qui s’établirait avec lui dans un bungalow de banlieue, qui lui ferait 5 enfants et qui partagerait son bonheur de posséder un buste d’Elvis!

Mais Donald, me demanderez-vous? Non, Réjean n’est pas Donald. Mais Donald était l’idole de Réjean. Depuis toujours. Et particulièrement depuis qu’il avait participé à un quizz animé par Donald. Et qu’il y avait gagné, en plus d’un prix en argent, la collection, que dis-je, l’oeuvre complète de Donald.

Là, je suis franchement devenue hystérique: je l’imaginais, allongé sur un lit rond recouvert d’une peau synthétique, habillé d’une longue robe de chambre, le cou recouvert d’une ascot assortie, me faisant signe langoureusement de venir m’étendre près de lui, avec en fond sonore « le mur derrière la grange » de Lautrec jouant en boucle… J’ai couru à la salle de bain – qui n’avaient rien des toilettes de Chez Jules, et j’ai téléphoné en cachette à ma copine, qu’elle me « page » au plus sacrant… Elle, morte de rire, a fait durer le supplice encore 45 minutes avant de s’exécuter. Les 45 plus longues minutes de ma vie.

Réjean était, est toujours probablement, un bon garçon. À qui j’ai sincèrement souhaité de trouver une femme qui comprendrait vraiment son amour d’Elvis et de Donald. Parce que des goûts et des couleurs, il ne faut pas discuter. Quant à moi, je ne peux plus repenser à cette soirée sans avoir envie d’une vodka bien froide. Pour oublier.

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