Depuis la mi-août, je suis à la maison. D’abord en vacances, puis en arrêt de travail pour cause d’épuisement. Ce n’est pas la première fois que j’arrête si longtemps, la dernière fois remonte à mon congé de maternité il y a 5 ans.
Mais cette fois, c’est différent. Un peu comme si ce congé m’avait été « imposé », et que je ne l’avais pas « planifié ». Un congé maternité, on sait que ce ne sera pas des vacances. Merveilleuse merveille a son horaire scolaire bien établi, Mammouth vaque à ses occupations, entre l’écriture et la radio. Et moi? Combien de fois peut-on faire le ménage? Après avoir mis 100 livres de tomates en pots, on fait quoi? Le magasinage, c’est bien beau, mais quand on n’a pas le budget de Céline, ça devient frustrant…
Oui, j’ai lu. Non, je ne me gave pas de petits gâteaux à la journée longue. Oui, je prends une marche tous les matins en allant reconduire merveille à l’école. La télé le jour me laisse plutôt froide, et je fais une cure de désintox de RDI – enfin j’essaies. Bref, une fois que j’ai joué 30 minutes à la version internet du Cercle, que j’ai lu mes blogues préférés – et même les autres parfois, je tourne en rond. Au point ou je me demande si dans la famille, ce ne serait pas moi, l’hyperactive…
Chanceuse, me direz-vous! Profites de ce temps pour toi. Ouais ouais. Mais pour faire quoi? Au fond, je suis une bête éminemment sociale. J’ai besoin de sortir de la maison, de discuter, de colletailler mes opinions avec celles de mes collègues. Je réalise que je ne pourrais pas être une maman à la maison, même avec la meilleure volonté du monde. Je les envie, remarquez bien. Ne serait-ce que parce que les matins ne sont pas une course contre la montre, et que j’ai le temps de bien réveiller ma puce, de lui faire des câlins, et de déjeuner sans être bousculée. Et qui ça dérange que j’aie l’air du diable en allant la reconduire, hein?
En y pensant bien, c’est peut-être ma carrière qu’il faudra que je repense. Quelque chose de moins exigeant? Hum… Des heures de plaisir à réfléchir…