Les chroniques du patio Là où fleurent bon la résine de synthèse et le p'tit rosé estival

12 janvier 2008

Des services de santé à notre image

Filed under: tranches de vie — Marie-Jose @ 21:39

Curieux, les résultats du sondage qui démontrent que grosso modo, les gens sont satisfaits du système de santé, alors qu’il me semble que tout le monde chiâle… 93%, ça me semble significatif, surtout qu’un peu plus de 38,0000 personnes ont participé à ce sondage.

J’ai de la chance, je suis rarement malade. Même chose pour merveilleuse merveille, qui n’a jamais vraiment été malade, si on exclu les rhumes et autres microbes rapportés de la gardo. Même chose pour Mammouth. Et à chaque fois que j’ai eu à utiliser les services de santé, j’ai été plus que satisfaite de la compétence et du désir véritable d’aider. J’ai même une chance de cocue: en déménageant ici, on m’avait dit qu’il était, comme partout ailleurs, impossible de trouver un médecin de famille. Or, 3 mois après, sur la recommandation d’une collègue de travail, j’ai trouvé la perle rare, un médecin qui cédule ses rendez-vous aux demies-heures pour prendre le temps de jaser avec ses patients, chez qui on attend que très rarement, et dont la secrétaire s’excuse (!) de ne pouvoir vous donner de rendez-vous avant… 2 semaines! Une perle, je vous dis!

Bon, je ne dis pas que tout est parfait et que le système n’a pas besoin d’être huilé. Et j’avoues que les dernières 24 heures ont falli me faire basculer dans le camp des chiâleuses. Rien de grave, je suis capable de m’auto-diagnostiquer (croyez-moi, il suffit d’en avoir fait une pour que les symptômes d’une infection urinaire restent à jamais gravés dans votre mémoire corporelle!). Je peux donc m’auto-diagnostiquer, mais je ne peux pas me prescrire les antibio nécessaires (le jus de canneberges, même bio à 6,99$ le litre ne réussit pas à enrayer la bactérie à tout coup!). Hier, en revenant du boulot, je pars donc à la recherche d’une clinique sans rendez-vous, mon médecin, si génial soit-il, ne faisant pas de bureau le vendredi soir. Comme je ne suis pas une utilisatrice fréquente des cliniques sans rendez-vous, j’ignorais qu’il faut deviner 3 semaines à l’avance que vous serez malade précisément à 18h45 le vendredi pour avoir droit à une consultation médicale. La pharmacienne, chez qui j’ai cherché conseil, a pris la peine de communiquer avec le CLSC, pour me trouver une clinique qui, à 19h00 un vendredi soir, prenait encore des « clients ». On m’indique une clinique, à 20 minutes d’ici. J’y fonce, pour me faire dire bêtement que le CLSC était dans les patates et qu’il n’y a pas de place. « Et si ça fait trop mal, allez à l’urgence! ».

Je ne suis pas un cas d’urgence. Une infection urinaire c’est douloureux, mais à ce stade (pas de fièvre, pas de coups de poignard dans le dos), ce n’est pas une urgence. Alors pourquoi j’irais encombrer – et attendre – une salle d’urgence? Pas grave, que je me dis, j’irai demain.

Je me pointe donc ce matin, vers 10h30, à la clinique près de chez-moi. Pour me faire répondre encore plus bêtement qu’hier que « je devrais savoir qu’il faut venir prendre un numéro à 7h30 le matin pour avoir un rendez-vous à la clinique sans rendez-vous et qui si ça fait mal, allez à l’urgence, ma p’tite dame »…. Grrrrrr…

Finalement, grâce à info-santé, j’ai trouvé un CLSC qui prenait encore des patients. Et après 3 heures d’attente, j’ai vu un médecin qui en deux coups de crayon, a prescrit l’antibio convoité. Moralité: le système fonctionne. Ce sont les gens qui y travaillent qui, parfois, auraient intérêt à être un peu plus humains…  En même temps, je comprends que les pauvres réceptionnistes doivent en voir de toutes les couleurs, et qu’un « patient » impatient et grossier, ça doit pas vous donner le goût d’être gentille avec le reste de la population qui se pointe après. Mais pourquoi référer systématiquement les gens à l’urgence?

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Changement de propos: j’ai terminé ma première semaine de DGère, comme dit Mario. A vous tous et toutes, merci pour le vote de confiance! Je ne sais pas si je ferais ça à l’année longue, et pour la première fois depuis des lunes, je suis revenue avec une mallette pleine de lecture et de projets à analyser.  Y’a des choses qui semblent se dessiner, mais je vais me garder une petite gêne avant de vous en parler, question de ne pas « jinxer » le tout. Mais je suis définitivement revenue dans mon élément, et j’adore ça!

Et puis, des amis à nous ont reçu une merveilleuse nouvelle, qu’ils nous ont fait l’honneur de partager avec nous… Yup, 2008 sera une merveilleuse année!

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8 Comments »

  1. Une partie du problème, ce sont les secrétaires médicales. Fait-on exprès pour les choisir bêtes ou le deviennent-elles en faisant la job? À ma clinique de quartier, on en a engagé une nouvelle, souriante, empathique, agréable et ça fait toute la différence du monde. Le genre à nous mettre de la musique et à s’informer si son choix nous plaît et à en changer si ce n’est pas le cas. Le genre à sympathiser avec les plaignards et à consoler les affligés. Le genre à rire de bon coeur et à avoir un sens de l’humour exquis et raffiné. J’espère qu’elle a un bon salaire car le salaire devrait aller selon le rendement et j’ai pris la peine de complimenter chaudement la docteure sur l’affabilité de sa secrétaire.

    Commentaire by Une femme libre — 13 janvier 2008 @ 00:13

  2. Ouch ! Une infection urinaire… j’en ai jamais eu, ça ne manque pas du tout à ma culture je peux continuer de m’en passer. À te lire, et à entendre les histoire de celles qui en ont eu, je suis certaine, je n’en veux pas. J’espère que c’est pas trop souffrant longtemps.

    J’ai deux médecins. Une qui s’occupe de mon entre jambe et l’autre le généraliste. La gynéco, c’est une clinique semi-privé et j’y vois une différence de service énorme. Politesse, ponctualité, respect, empathie. Le généraliste…ben heu c’est froid, expéditif, et long en tabarnouche.

    Je serais tentée de dire, mais je vais pas le faire, qu’un système à deux vitesse, qu’un système de cliniques privées pour désengorger le public, qu’un PPP, que des fois je payerais volontiers pour avoir accès tout de suite à un médecin…

    Commentaire by La Fêlée — 13 janvier 2008 @ 10:47

  3. Soigne-toi bien Marie-José!!! J’avoue moi aussi être passée au travers de ce type d’infection… et ne désire pas remédier à ce manque!!!
    C’est vraiment bizarre, car les français sont « catalogués » râleurs ‘si peu!!!)et critiquent pas mal le système de santé de notre pays… sans savoir comment ça se passe ailleurs!!!
    Jenfi a un cousin qui vit aux Etats-Unis, je peux vous dire qu’il regrette la France côté santé!!!
    Je ne sais pas si vous êtes calés sur ce modèle aussi???
    En tout cas, je me sens chanceuse de pouvoir appeler le matin la secrétaire de mon médecin, de m’entendre dire « Voulez-vous qu’il passe chez vous après sa pause déjeuner ou vous venez ce soir à 18h au cabinet??? », de sortir ma carte vitale et de ne rien avancer en frais de consultation et produits pharmaceutiques…
    Espérons que ça dure… sans vouloir en rajouter une couche sur Sarko, il est capable de copier son copain Bush sur ce coup-là, ouille!!!!!
    Allez porte-toi bien ma belle!
    bisous
    Véro

    Commentaire by véro de Bordeaux — 13 janvier 2008 @ 13:32

  4. Infection urinaire = conflit de territoire. J’en ai fait à répétition quand mon chum me trompais (et que je le savais). Je sais je sais la biologie totale passe encore pour du charlatanisme mais je ne fais que donner une piste de réflexion.

    Commentaire by La Marsouine — 13 janvier 2008 @ 14:44

  5. lol je me relis et je me rends compte que mon exemple pourrait suggérer, ce qui est loin d’être le cas, que Mammouth pourrait brouter ailleurs. Mon exemple se voulait une illustration de mon expérience mais le conflit en soi peut s’appliquer à n’importe quel aspect (travail, famille, amis, etc.). Autre exemple, le jour de la mort de ma grand-mère, sa fille aînée a développé une infection urinaire et leur relation était très malsaine. Ma source est le Dictionnaire des maux et des maladies, de Jacques Martel, un ouvrage qui est le résultat d’une étude d’une quinzaine d’années qui établit des liens de corrélations entre certains problèmes de santé et des, à défaut d’un meilleur terme, situations émotionnelles. Je me sens toujours très incertaine d’aborder ce genre d’approche avec autrui car elle s’éloigne de la vision très mécanique de la médecine occidentale et vient plutôt de la médecine orientale (qui considère le corps et l’esprit comme un tout interdépendant). Bref, mon intention est, comme je l’ai dit dans mon précédent commentaire, de suggérer une piste de réflexion et en aucun cas de proposer un type de solution, ce qui de toute façon n’est pas le cas. En dehors de ça, je te souhaite un prompt rétablissement, un infection urinaire c’est insupportable.

    Commentaire by La Marsouine — 13 janvier 2008 @ 15:08

  6. @Marsouine: t’en fais pas, j’avais compris que Mammouth n’était pas en cause! Je crois aussi que nos petits bobos physiques réflètent à tout le moins une « disponibilité » du corps à laisser s’installer les microbes. Ma vie a été passablement mouvementée les 6 derniers mois, et j’ai probablement une fragilité qui n’y était pas avant. Ou alors, autre piste de réflexion intéressante, je bousille inconsciemment une opportunité offerte et pour laquelle je dois passer un examen la semaine prochaine… Quoiqu’il en soit, ça va déjà beaucoup mieux. 🙂

    Commentaire by Marie-José — 13 janvier 2008 @ 15:56

  7. Bravo à la Déjé Super Patio Woman! Quand je pense que j’avais manqué le billet précédent. Honte à moi. Mais bravo à vous!

    Ben oui, Déesse du Patio, vous êtes bonne quand on vous en demande beaucoup. Qu’esse tu veux, une Ferrari, ça se fait rouler à plein régime!

    Quand on la conduit en pépère, ça s’enraye.

    Vive 2008!

    Commentaire by chroniques blondes — 13 janvier 2008 @ 17:19

  8. Merci pour le clin d’oeil !

    J’espère que nous aurons l’occasion de papoter plus en détails de ce qui vous arrive, et de ce qui nous arrive, prochainement !

    Au plaisir 🙂

    Commentaire by Dre Papillon — 14 janvier 2008 @ 19:41

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