Il fait soleil, ce matin. Vous trouvez pas que ça change la perspective et l’humeur? Bon, y’a mon pote Alcolo qui s’est manifestement levé du mauvais pied, m’enfin… Moi, après une journée mocheteuse hier, je trouve que le soleil, qui fera un peu fondre l’immense banc de neige qui bloque la vue de la fenêtre de ma cuisine, ça vous part merveilleusement bien une semaine.
L’avantage de prendre le métro, c’est que parfois, pas souvent, ça vous réconcilie avec la race humaine. Bon, je finirai probablement par manger une baffe, mais de moins en moins, je me tais quand je vois que de grands ados attardés ou des monsieurs à cravate ne se lèvent pas pour laisser leur place à une madame enceinte jusqu’aux oreilles ou à une personne âgée, homme ou femme. Surtout quand ils ont l’air si frêle qu’on a l’impression que le moindre coup de frein un peu brusque les enverra valser à l’autre bout du wagon. Surtout quand ils ont une canne. Ce matin, alors que j’étais sur le point de donner un coup de mon journal au grand flanc mou évaché sur le banc, vous savez, celui tout juste sous la pancarte indiquant de le laisser aux gens à mobilité réduite, un homme a été plus rapide que moi. Montrant du doigt la pancarte au grand flanc mou, il lui a demandé ce qu’il ne comprenait pas: les mots ou les dessins. Le grand flanc mou s’est levé, tout rouge, et a laissé sa place à la petite dame frêle . Et je suis partie d’un grand éclat de rire. L’homme s’est retourné, et nous avons partagé un sourire complice. Je l’ai remercié. C’est important de dire merci. Et je me suis dit que peut-être était-ce là une illustration parfaite de l’échec de la réforme scolaire: ils ne savent plus lire ni comprendre les dessins.
Autre sujet de réflexion profonde ce matin: j’ai enfin compris pourquoi je ne serais pas péquiste. J’ai horreur des belles-mères. La mienne, la vraie maman de Mammouth, est parfaite: gentille, elle se mêle de ses affaires et ne tient pas à interférer dans l’éducation de nos enfants. J’imagine que c’est comme ça que Pauline aimerait la sienne…
J’aime ton illustration de la réforme quoique je modifierais qu’ils savent lire, ils voient le dessin, mais la compétence transversale qui devrait leur faire associer les deux élément plus le civisme que demande la situation… Hooooon.
Je viens de parler à l’Alcolo. T’en fait pas, son humeur est revenue – dans la limite du possible du cadre du travail-.
Je ne commente jamais la politique, ou si peu 😉
Tu vois, en quelques mots, un sourire échangé, et tu me redonne espoir en l’être humain… 😀 attention, je sens des valeurs qui se propagent comme des virus !
Faut jamais dire jamais, des fois ça nous rattrape dans le détour… Ça ou je suis une optimiste finie qui prie pour la rédemption de tous les rouges de la terre. héhé (je me sens comme le Grand Inquisiteur en ce moment) 😛