Même pas de me mettre quasiment à nue. Même pas de dévoiler mes plus grands secrets, en levant le voile sur une partie de mon intimité. Et je le fais en souriant, encore. Parce que c’est elle.
Elle? Non, pas merveilleuse merveille. Je sais, je suis parfois souvent incapable de lui dire non. La mollesse incarnée, si vous voyez ce que je veux dire. Avec le temps, j’ai appris à dire n… nnn…. no…. D’ici 5 ans, je devrais être capable d’exprimer une négation complète face à ma progéniture. Juste à temps pour la pré-adoe qu’elle deviendra. Enfin j’espère. Tiens, je vous raconterai.
Non, ELLE, c’est blondissime elle-même. Qui m’a refilée une maladie presqu’honteuse. La tag. Remarquez, ça aurait pu être pire. Paraît que la grippe est vachement raide, cette année. Les boys du bureau l’ont attrapée tour à tour, et elle s’est arrêtée à l’entrée de mon bureau. Anyway, une mère n’a pas le temps d’avoir une sale grippe qui vous cloue au lit 4 jours. Non, la mère a droit au rhume de 24 heures, celui qui vous rougit les yeux et vous scarifie les ailes du nez, qui sont d’ailleurs pleines de comédons.
Car il s’agit bien de cela. Une tag de filles. Une tag sur les produits et secrets de beauté. Comme si j’étais le genre. Contrairement à blondissime, moi la mode de la beauté naturelle, ça m’arrange. Très très.
Il fût une époque, jeune, plus mince (relativement mince), célibataire, je m’occupais beaucoup de mon body et de mon bien-être corporel. Esthéticienne, ti-pots chers, massage, épilation, coiffeur, y’avait rien de trop beau pour entretenir mon temple. Faut dire qu’à travailler 70 heures par semaine, c’était une récompense que de me bichonner. Masque tenseur, rondelles de concombres sur les yeux, pédicure et manucure, tout était prétexte à relaxer.
Un jour, on devient mère. On troque « eau de Rochas » contre « eau de régurgi », on oublie à quoi ressemblent les vêtements propres, le soutif d’allaitement devient presque vachement sexy, et la fois ou on pense sa progéniture endormie, on se fait un masque qui devient comme du ciment parce qu’entretemps, mam’zelle s’est réveillée. Cette fois-là, vous vous jurez, en enlevant non seulement les peaux mortes, mais également la peau tout court, que c’est fini. F-i Fi, N-i, Ni!
Alors, prêt pour les secrets de miss « je sais, chéri, j’ai la jambe rugueuse, mais tu m’aimes quand même non? »
Un fond de teint: Un quoi? Les seules fois ou j’ai essayé la chose, j’ai eu l’air d’un clown. J’ai un teint qui bronze bien, et le vert hiver me va pas mal, alors…
Un mascara: n’importe quoi, tant que ça fait pas de mottons et que c’est noir nuit.
Une crème de jour: en devenant maman, l’unité monétaire de référence est devenue le sac de couches. La crème que j’utilisais alors valait 4 sacs de Huggies. Avais-je vraiment envie de payer 4 sacs de Huggies pour une crème de jour? Nope. J’ai découvert Oil of Olay, dont j’avais tant ri les publicités quand j’avais 15 ans. Oil of olay, c’était de la crème de mémée. Et elle fonctionne très bien. Sinon, celle en spécial au Jean Couteux. Ma grand-mère, décédée à 85 ans, ne jurait que par le Crisco. Ou le Pound. Et elle avait l’air plus jeune que sa voisine de 60 ans. Ma mère, 70 ans bien sonnées mais qui en paraît 20 de moins, vient de découvrir les crèmes chères avec un plaisir coupable. Mais elle s’est rendue là avec Clinique. Alors, je me pose la question: vaut-il vraiment la peine d’investir dans des p’tits pots qui coûtent une fortune en promettant d’effacer vos pattes d’oies?
Une marque de produits: Maybelline. Maybe I’m born with it.
Ma marque fétiche maquillage; pardon? Vous dites? La marque en spécial au Maxi.
Un produit « must »: un crayon khol noir. Pour matcher le soutif noir et me sentir sexy. C’est vous dire que le crayon peut me durer 4 ans…
Mon parfum: À part l’épisode « p’tit lait caillé » pendant l’allaitement et « eau de régurgi » la première année de merveilleuse merveille, je suis fidèle à Oscar depuis plus de 25 ans. Dans toutes ses déclinaisons, léger pour l’été, plus capiteux pour l’hiver. Un copain pourrait vous raconter que pour fin de démonstration, j’avais mis quelques gouttes de « Anais anais », parfum fort populaire à une certaine époque, en lui disant que sur moi, ça sentait « fond de couche ben plein ». « Impossible » me disait-il. C’est long, Québec-Chicoutimi les fenêtres ouvertes en plein mois de décembre…
Mon magasine fétiche: Elle Québec. Pour les articles.
Je pars sur une ile déserte en apportant: un baume lèvres, mon anti-cernes, et Oscar.
Une femme que j’admire pour sa beauté: Fanny Ardent. Définitivement. Je jalouse sa machoire carrée. Et ma mère. Pour ses 70 ans lumineux.
La femme dont j’envie le look: Sophie Marceau. Et Carla Bruni, sans Sarko.
Je damnerais pour: avoir compris, à 20 ans, que 15 livres de trop n’est pas un défaut mortel.
Que signifie pour moi la féminité: Amateurs de sport, bonsoir! On prend un autre appel.
Mon adresse blogue-beauté préférée: Barbie’s world. Pour faire des maquillages de Barbie avec merveille. On s’amuse follement!
Un dernier mot: Ouais. C’est long une tag de fille. M’y suis pris à 3 reprises pour le compléter.
4 filles à qui je passe la tag? Non. Je la garde. Mes microbes et moi, nous sommes inséparables!