Les chroniques du patio Là où fleurent bon la résine de synthèse et le p'tit rosé estival

31 mars 2012

C’est ma vie, c’est ma vie, je n’y peux rien, c’est elle qui m’a choisi

Filed under: Uncategorized — Marie-Jose @ 14:06

Semaine mouvementée, pleine d’émotions contradictoires. Et ce matin, alors que derrière moi, Merveilleuse merveille et Ado jouent aux échecs, j’ai besoin de faire le point. En cette dernière journée du mois de mars, café fumant près de moi, et alors que le soleil cherche timidement à percer à travers les nuages. Tout à fait à l’image de cette semaine, finalement.

Jeudi, à la blague, je me suis demandée ce qui fesserait le plus fort: le budget ou la cinquantaine? Un et l’autre, je peux dire ce matin. Mais pas dans le sens attendu. Sans surprise, le budget nous a confirmé ce que nous anticipions, soit une coupure dans les dépenses de l’état. Comment cela se traduira-t-il? Le bon côté des choses, même si je sais que ce sera dur, c’est que le temps d’attente achève. Les spéculations, l’anticipation, l’angoisse prendront fin la semaine prochaine, et nous pourrons enfin nous mettre en action. Ce ne sera pas facile, et j’ignore ce qu’il adviendra de moi. Mais après des mois à ne pas savoir, à espérer le mieux tout en anticipant le pire, le fait de savoir enfin nous permettra d’avancer. Pour l’instant, nous avons tous l’air du chevreuil terrorisé dans la lumière des phares.

La cinquantaine? C’est un chiffre. Ou un état d’esprit. Hier, j’ai été renversée par l’affection et la gentillesse de mon entourage. Et d’un entourage large: mes collègues directeurs des bureaux d’affaires m’ont tous envoyé un petit mot – certains mêmes avec mon abonnement à la FADOQ! – ma gang m’a fait une petite fête surprise avec gâteau, chandelles (bon j’admets, le gros 50 sur le gâteau m’a un peu dérangée) et carte remplie de mots gentils, Mammouth et les enfants m’ont gâtée en attendant le souper au resto de ce soir, mon Facebook débordait de mots gentils et le téléphone n’a pas dérougi de la journée.

Ça m’a un peu surpris. Je pense que je réalise mal à quel point je suis appréciée. Et juste de l’écrire, je me sens un peu prétentieuse. Un mot en particulier m’a touchée et je me permets de le reproduire:

 » Oooooooooooh! Une chance que je suis venue ce soir….moi qui apprécie tellement tes messages! Bonne fête très chère Marie-Josée…toi qui serais demeurée une inconnue sans FAcebook et nos nombreuses amies communes. tu ensolleilles presque toutes mes journées par tes liens, tes commentaires….Je te souhaite d’avoir quelqu’un qui, comme tu le fais pour moi, parfume tes journées de sourires fugaces et de petits bonheurs! »

Ce mot vient d’une femme qui a plus que sa part de malheurs, que je n’ai jamais vue, qui n’est qu’une connaissance virtuelle. Et pourtant, et sans le savoir, je compte un peu pour elle. Quand on parle du pouvoir d’internet… celui de détruire, mais également celui de faire du bien, de guérir, d’apaiser.

En cette nouvelle décennie qui commence pour moi, je me souhaite de ne jamais perdre de vue que ma vie, c’est ma vie. J’ai eu la chance de piger un numéro chanceux à la naissance: une bonne famille, de bonnes valeurs. Mais j’ai maintenant l’envie de me donner le crédit de ce que j’en ai fait, avec les choix, bons ou mauvais, et d’assumer que je récolte maintenant ce que j’ai semé, volontairement ou non.

Merci à vous, fidèles lecteurs. Depuis bientôt  6 ans, vous m’accompagnez malgré mon manque de constance. Je n’écris pas pour être lue, mais de savoir que vous le faites, ça me fait chaud au coeur!

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