Quinqua… génaire ou quincaillerie?

Un beau matin, vous vous réveillez à 50 ans. Bon, c’est pas la fin du monde, personne ne va vous offrir une médaille de courage. C’est immanquable: vous naissez, vous prenez de l’âge, vous atteignez le cap de la cinquantaine en refusant de voir les prochaines étapes. Carpe diem, que vous vous dites.

Un beau matin, arrive une petite enveloppe du gouvernement du Québec. Non, pas votre chèque de pension! Une gentille invitation à vous prévaloir du programme de dépistage du cancer du sein, avec mammographie à la carte.

Il n’y a jamais eu de cancer du sein dans la famille, mais mon père et plusieurs oncles et tantes sont décédés du cancer. La prévention, ça semble être une bonne idée et de fait, selon les statistiques, même s’il y a de plus en plus de cas, la détection précoce du cancer du sein permet d’augmenter l’espérance de vie. J’ai quand même « brêter » avant de prendre mon rendez-vous.

Hier, c’était le jour M. J’ai rempli la petite fiche, en cochant « non » à toutes les questions: pas d’antécédents, pas de douleurs, pas d’écoulement, ni de rétractation du mamelon, pas de bosses ni de signes avant-coureur. Puis, la technicienne m’a amenée à la salle de radiographie, en m’expliquant à chaque étape ce qui allait se passer. On a même blagué: le fait d’avoir un buste imposant – pour reprendre son expression! – peut être une chance quant à la douleur de l’examen. Douleur? Pas dans mon cas. À peine un inconfort, parce que c’est vrai que ça comprime le sein  et pas qu’un peu. Une fille humaine, qui doit voir des femmes inquiètes à la journée longue et qui a su trouver le ton rassurant.

Suis-je inquiète? Pas outre mesure. Je vous ai déjà dit que j’étais légèrement hypocondriaque? Le fait que mon corps puisse abriter des cellules cancéreuses ne me hante pas, mais j’ai quand même hâte que le rapport me soit envoyé.

Pourquoi j’en parle? Une ancienne collègue à moi est décédée à 35 ans de ce vilain cancer. Parce que chaque jour, des milliers de femmes apprennent qu’elles en sont atteintes. Parce qu’à part la prévention, la détection précoce, y’a rien qu’on puisse faire.

Hier, c’était comme un « wake-up call ». Faut que je prenne soin de la quincaillerie si je veux en profiter encore longtemps…

 

2 réponses sur “Quinqua… génaire ou quincaillerie?”

  1. Y suis passée aussi pour une première fois récemment. Expérience très différente… On m’a à peine adressé la parole, ça s’est fait vite en maudit et de manière pas particulièrement chaleureuse (même si on était au courant que c’était ma première fois), et je ne sais même pas si je vais avoir des nouvelles (à moins de prendre rendez-vous avec mon médecin). Moins douloureux que je ne le croyais… pendant. Parce que dans les 10 jours qui ont suivi? A-yo-ye. J’avais mal! C’était comme si on m’avait jetée au sol et foutu des coups de pieds à la poitrine. Ça n’a pas aidé ma légère hypocondrie au sujet de ce cancer particulier… Une recherche sur Google m’a démontré que plusieurs femmes vivent cette expérience mais que les médecins n’en parlent pas ou n’y « croient » pas vraiment. Curieuse de voir ce que mon médecin va en dire quand je vais la voir le mois prochain.

    On va se souhaiter toutes les deux de beaux résultats! 🙂 Et belle cinquantaine à toi! La mienne ne saura pas tarder…

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