2025, un grand cru

Je ne sais plus quel philosophe disait que dans la vie, il n’y a pas de hasards, juste des rendez-vous, manqués ou pas.

2025 est une année de rendez-vous. Le 13 mars dernier, je fêtais le 30e anniversaire de mon arrivée dans la fonction publique fédérale, après un détour de 10 ans au provincial. Cette même journée, c’était l’anniversaire officiel du début de la pandémie, 5 ans plus tard. C’est le jour où, avec ma gang, nous avons fait un exercice avec mon amie Sophie, coach certifiée, pour se donner des outils pour faire face aux changements. Parce que 2025 sera aussi une grosse année de changements, personnels mais aussi collectifs.

Il est vrai que l’air du temps est déprimant. Au Sud, je me demande encore où s’arrêteront ces mensonges et ces folies. J’ai l’impression d’assister à l’auto-destruction d’une démocratie, à la « téléréalisation » de l’administration américaine. Je prends de grandes respirations avant chaque bulletin de nouvelles. Je me réfugie dans mes émissions de décoration, vide-coco par excellence. Je mets en pratique les conseils de Sophie : « contrôle ce qui est en ton pouvoir, lâche prise sur le reste ». Chaque matin, je me dis que ça ne pourra pas être pire. Chaque soir, je me couche, incrédule devant l’actualité.

Et puis on sera en élections bientôt. Vous me connaissez. Je ne parle jamais politique, ou si peu…

Mais ce sera à tout le moins une campagne différente. J’ai un peu peur qu’on ne s’américanise dans le ton et le propos, alors que de vrais enjeux économiques, sociaux et humains ont besoin d’être au coeur de programmes. Pas des slogans, pas des campagnes de pub léchées. Je veux savoir ce que les partis proposeront face aux tarifs, mais aussi pour lutter contre l’itinérance, ou se prémunir d’une prochaine pandémie. Je ne veux pas qu’on me promette un pays où les licornes dansent en rond en chantant Kumbaya.

Et puis 2025 marquera aussi une étape pour moi. Depuis la fin de la pandémie, comme gestionnaire, je suis dans la transmission auprès de jeunes femmes douées qui seront un jour assises dans des postes de direction. Après 40 ans sur le marché du travail, j’ai appris quelques trucs et je souhaite leur éviter quelques tâtonnements inutiles. Quoique… l’apprentissage, sur tout de la gestion, c’est une affaire d’essais-erreurs. Il faut définir sa propre zone de confort, en sortir parfois, trouver ses marges. Je leur dit souvent que ce qui est important, ce n’est pas ce qu’on gère, c’est comment on le gère. Et qu’au final, si pour atteindre le résultat on a écrasé des humains, on a rien atteint du tout. Bref, je contemple de plus en plus la possibilité de passer le flambeau…

Oui, 2025 sera un grand cru.

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