Faut pas tout croire ce qu’on lit dans les journaux, hein! Et surtout, ne cherchez pas l’entrée sur la fois ou j’aurais levé la main sur ma merveilleuse merveille… Y’a une limite à confondre blogue et forums de discussions! J’expliquais à la GJ que sur les forums de discussions, beaucoup plus que sur les blogues d’ailleurs, il était probablement plus facile, sous le couvert de l’anonymat, d' »avouer » l’inavouable socialement, comme par exemple d’avoir levé la main, ou alors de préférer donner la bouteille que d’allaiter. Ce qui explique, dans notre société aseptisée et normalisée, la grande popularité des blogues, forums de discussions, etc… Et comme les réseaux « habituels » de soutien (familles, amis, voisins) se font de plus en plus restreint, internet sert de soupape de sécurité pour évacuer, s’informer ou ventiler.
Ceci étant dit, je ne suis pas la mère de Caillou, et je revendique haut et fort mon droit à l’imperfection. Montrez-moi une seule mère qui, à bout de patience, n’a pas eu une toute petite pensée pour l’outil « pédagogique » qu’est, dans d’autres cultures, la fessée. Mais entre la pensée et le geste, y’a une marge. Tiens, d’ailleurs, la fessée serait-elle un des derniers (ou nouveaux?) tabous de la maternité?
Intéressant, comme discussion, non? Allez, profitez de l’anonymat, et commentez! 🙂
PS. Bienvenue à tous les nouveaux lecteurs/trices attiré(e)s (André Boisclair, sors de ce blog!) ici par l’article paru ce matin dans La Presse.
N’ayant pas de kid, j’m’en tape ! 😉
Mais ça me rappelle qu’enfant, maman excédée avait voulu me foutre une baffe ( bien méritée j’en conviens). Au moment de la claque de moman, j’ai esquivé et elle s’est cassé le pouce dans un cadre de porte… J’ai été de corvée de vaisselle pour le mois qu’elle a porté un plâtre. Et la culpabilité ! J’vous dis pas… N’empêche qu’elle n’a plus osé lever la main sur moi 😉 De la pédagogie au carré 😉
Comme disait une de mes amies, la seule différence entre des parents abuseurs et des parents non-abuseurs est que ces derniers ne mettent pas leurs fantasmes à exécution…
Bien sûr que la fessée est le dernier tabou de la maternité!
Osez dire qu’une petite tape n’est pas la fin du monde et votre réputation est finie. Jusqu’à la fin de vos jours, vous serez celle qui bat ses enfants quotidiennement.
Vous croyez que j’exagère?
Si une mère vous disait qu’elle utilise la fessée comme méthode éducative, seriez-vous à l’aise de laisser votre enfant fréquenter le sien?
Lorsque son enfant se mettrait à faire des crises, penseriez-vous que c’est bien normal, le pauvre petit, avec ce qu’il subit à la maison?
Comme si le fait d’avoir donné une couple de tapes une journée faisait du parent un abuseur en puissance. On ne fait plus de nuances.
D’ailleurs, il y a pire que la fessée.
Il y a les parents qui ne frappent pas, mais qui quotidiennement dénigrent et rabaissent leurs enfants. Les parents qui ne savent pas donner à l’enfant le sentiment qu’il est aimé et qu’il est important pour eux.
Ces enfants-là sont marqués à vie, contrairement à ceux qui ont reçu une tape donnée dans un moment d’exaspération…
Tiens, c’est drôle, pas plus tard que ce matin en revenant de reconduire Belle Fille à son autobus, j’ai vu une scène d’horreur. Une jeune femme suppliant, mains tendues, essayant de négocier, en pleurs. À qui faisait-elle face? Un tueur en série? Un violeur? Un sadique voleur de sacoche? Non. À sa fille de quatre ans qui hurlait, piétinait, menaçait sa pauvre mère en larmes.
La mère m’a regardée, l’air de dire « je n’y peut rien ».
Et j’avais juste le goût de lui répondre « ben oui, mais si je te le disais t’appelerait la DPJ ».
Alors je l’avoue, je l’ai laissée s’arranger avec sa petite terroriste et je me suis sauvée lâchement. Pensez-vous que je puisse être accusée de non assistance à personne en danger?
La fessée, je suis super contre. Ce n’est pas que ce soit tabou, je pense simplement que c’est une solution (trop) facile, qui laisse des séquelles, et qu’il y a d’autres moyens plus respectueux de l’enfant pour établir son autorité. Sérieusement, on ne doit pas se frapper entre adultes, je ne vois pas pourquoi on frapperait les enfants. Ça m’apparaît être de l’abus de pouvoir.
Je pense comme Chroniques blondes que nous ne devons pas non plus être victime d’enfants-tyrans, mais pas en les frappant. Notre enfant fait une crise en public? C’est ben de valeur, mon ti-pitte, on rentre à la maison pis on n’en sort plus pour un boutte. Sortir d’un resto/magasin/cinéma/soirée entre amis/fête d’anniversaire parce que mon enfant mène le bordel, le mettre en pénitence dans sa chambre avec ordre de réfléchir et de faire un mea culpa, jamais eu de problème avec ça. Mais frapper en plus? No way.
En plus, c’est dangereux pour nous, comme le signale PL… 😉
Ceci dit, je n’ai pas inféré de l’article que tu avais levé la main sur ta merveilleuse merveille, Marie-José. Je pensais que tu parlais d’avoir giflé Mammouth… 😉
Je suis de ceux et celles qui ont eu droit à la fessée dans leur enfance! Et c’était loin d’être de l’abus.. mais je me souviens avoir remarqué la trace de main de mon père sur ma fesse dans le miroir après coup! Mais soyez sans crainte, elle s’est effacée après quelques minutes.
Ceci dit, je n’ai aucune séquelle négative de mon enfance suite à ces fessées. Je n’en recevais pas non plus tous les jours quand même. Mais lorsqu’on poussait notre luck comme on dit.. mon petit frère et moi on y passait.. puis on allait réfléchir à tout ça dans notre chambre par la suite..
Je me souviens on a même fait des concours de « qui a la fesse la plus rouge » hihihihi!
Enfin, j’ai jamais cru que j’étais battue. Je ne le crois toujours pas. J’ai jamais été frappée ailleur que sur la fesse moelleuse! Mon frère et moi sommes 2 adultes accomplis aujourd’hui, sans problème de dépendance, de violence et autres..
Est-ce que j’adopterais cette méthode avec mes propres enfants? Je ne sais honnêtement pas. J’ai pas d’enfant à ce jour.. et de toute façon je pense que la société d’aujourd’hui est très différente.. Un parent qui tient son enfant hors de contrôle par le bras est regardé de travers.. et je ne parlerai même pas des enseignants qui doivent parfois « contrôler » certaines élèves.. et les menaces de parent qui s’en suivent.. enfin!
bonjour!
je suis une nouvelle lectric arrivée au travers de mère indigne.
Je vais peut être traumatiser tout le monde mais je suis pour la fessée (pas la baffe) et surtout pour la douche froide… je n’ai pas encore d’enfants mais j’y « travaille » 😉
Par contre, la fessée et la douche, j’ai vécu… 2 fessées et une douche ont simplement évité que je fasse des caprices…
Je suis Francaise vivant en Autriche.. ici, pour avoir osé plaisanté à propos d’un enfant absolument atrocement casse-pieds « je lui mettrais volontiers une fessée » je me suis faite regarder de travers et on m’a bien epxliqué à quel point ce thème était tabou.
Personnellement je pense que la fessée part en cas de danger… Le petit bouchon qui vous échappe pour aller gambader sur la route, par exemple. Bref, une sanction rarissime en cas de bêtise vraiment grave et mettant l’enfant en danger. Et qui part en général sous le coup de la colère ou de la peur. A mon avis, pas de quoi appeler la DPJ. Je trouve ridicule d’appeler maltraitance une fessée qui ne se reproduira peut-être qu’une ou deux fois.
La fessé laisse des séquelles? Je suis pas sûre de ça… si elle laisse des séquelles, c’est quelle est plus qu’une fessé. J’ai eu l’honneur de mérité quelques fessé paternelle dans ma jeunesse. Et tout ce dont je me rappelle de mauvais relié à ça c’est le mauvais coup que j’avais fait avant, et que je l’avais drôlement mérité. Je suis contre donné des taloches, je suis contre battre les gens, enfants ou pas. Je suis contre la violence, mais je ne me rappelle ^pas avoir ressentie de la violence relié à cette fessé. Je me rappelle uniquement d’une punition que je n’ai jamais oublié et croyez moi c’est une bonne affaire que je l’aie pas oublié.
La fessée ? J’en ai reçu toute une, quand j’étais plus jeune, et je m’en rappel encore… mais pas de ce que j’avais fait avant pour la mériter ! Oulala… ! Je me souviens encore du sentiment que ça m’a procuré… Plus récemment, à bout de patience, j’avoue avoir osé porter la main sur la petite fesse de Ma Demoiselle [qui avait alors 3 ans] et j’ai ressentie la même chose que lorsque j’étais petite : malaise, culpabilité, choc… Entre deux sanglots, j’ai vu une annonce passer à la télé : La Ligne Parents [1-800-361-5085]. Après avoir téléphoné, j’ai enfin compris que je n’étais plus seule, qu’il y avait des gens là pour aider, et juste de savoir ça, ça m’a donné un soulagement… J’vous dis pas !
Je crois que c’est plus facile de « craquer » lorsqu’on est seule, monoparentale et n’ayant pas de soutient familial près de nous. Ceci dit, ce n’est pas une raison pour se laisser aller à fesser un enfant, non ! Mais je ne crois pas que c’est si évident de trouver le « saint » milieu, c’est-à-dire entre la fessée et le laisser-aller… ça prend quelques expériences, bonnes ou mauvaises, pour y arriver 😉
Tout d’abord, merci pour vos commentaires, mais surtout pour la qualité de ceux-ci. Preuve est faite qu’on peut débattre *sans mauvais jeu de mots!* d’un sujet délicat sans tomber dans le piège.
@ Pierre-Léon: tiens, de corvée de vaisselle, hein? Ça me donne une idée, ça…
@ Nouchette: bienvenue sur mon blogue! Tu as tout à fait raison: il y a pire qu’une tapounne donnée sous le coup de la peur, de la colère ou du « j’enpeuxpuisme »… Les blessures psychologiques sont beaucoup plus dures à déceler et à guérir, à mon humble avis
@ chroniques blondes: si, non-assistance à personne en danger! Pire encore: qui sait si ce terroriste en puissance n’est pas un futur politicien, hein! Z’auriez pu rendre un immense service à la société, égoiste que vous êtes!!!
@ Mère indigne: z’avez raison. On peut pas être contre la vertu ET la tarte aux pommes… quoique… et jamais je n’oserais lever la main sur mammouth… quoique…
@ Catira: j’ai également souvenir d’une seule tape, donnée par mon père, et je dois avouer que je la méritais amplement. Et à part quelques angoisses existantielles tout à fait normales, je ne crois pas que cette tape ait changé quoique ce soit dans le courant de ma vie. Je suis, quoiqu’on en dise, une personne équilibrée et saine d’esprit. Enfin, je pense… Mammouth? Hein que je suis saine, hein! Et d’esprit itou, hein!
@ C: z’êtes passée par chez l’indigne? Et bien, bienvenue sur le patio! Vous verrez, on rigole un peu moins, mais on est ben r’cevant! Quant à la douche froide, elle est ici réservée à mammouth…:-)
@ Princesse: l’Autriche, dites-moi, ça ressemble aux films de Sissi? Parce que si c’est le cas, here I come! Et bienvenue sur mon blog! Revenez quand vous voulez, on est pas sorteuses!
@ jam: voilà! Vous avez tout compris: faut pas confondre fessée et violence. En tout cas, pas systématiquement.
@ Ma copine: J’ai beaucoup aimé votre site… en bonne Jonquièroise de naissance que je suis, je me suis vite retrouvée en terrain connu! Merci de votre visite! Et vous soulevez un point intéressant: souvent, la tape n’est que l’aboutissement d’un sentiment de perte de contrôle, sur l’enfant, sur la situation, sur soi. L’important, c’est de savoir comment trouver les ressources.
Bref, merci à vous tous et toutes!
@
Ah le sujet chaud. Vous n’avez peur de rien madame Patio, mais comme vous dites les commentaires sont restés très civilisés.
Pour ma part, je pense plutôt comme Mère indigne, la fessée non merci. J’avoue que j’y ai déjà pensé dans certains moments d’égarement, mais je suis restée forte, ma main n’a jamais suivi mes pensées 😉
En ce qui concerne la mère de Caillou, cri… que je l’haïs elle. Y’a rien comme un petit épisode de Caillou pour se sentir mauvaise mère, mais en même temps son fils est tellement insignifiant que c’est à croire que c’est mieux d’être un peu mésadaptée comme mère 🙂
Merci à toi aussi, Marie-Josée ! Tu es ([et vous tous également] la bienvenue à l’appart. de ma copine 😉 Pour ma part, je prend soin d’arrêter faire un brin de jasette avec vous autres sur l’patio aussi souvent que possible ou, du moins, de venir écorniffler hi hi hi… La prochaine fois, j’apporte le thé glacé !