Je déménage au Saguenay!!!

Le pays oû il fait beau! Après un weekend assez extraordinaire côté température (24 à 28, sans humidité, un brin de p’tit vent agréable sur la peau), revenir dans la flotte de Mourial, ça fait suer! Je sais, z’allez me dire qu’il faisait beau ici aussi ce weekend! Je m’en fous!!!! Là-bas, il fait beau depuis le mois de mai! Z’ont pas eu la merdouille de pluie démente et incessante du mois de mai! Z’ont pas eu la seule journée de beau temps en plein mercredi, quand les honnêtes gens travaillent!

Bon, va falloir me réhabituer à la grosse Black, à l’accent chantant *Ah! chèèèèère! A cause tu fais simp’ de même, donc! T’as pas vu le p’tit gars en bobettes assis su’l bord du cran???* , aux automobilistes qui se prennent pour des pilotes de formule Un même quand c’est pas le weekend du GP, à la tourtière dans toute sa légèreté, accompagnée de sa salade au lait caillé… Mais bon, petit sacrifice en comparaison de la déprime qui me guette ce soir à entendre ENCORE UNE FOIS la pluie tomber sur ma ville.

Mammouth dirait que tu peux sortir la fille du Saguenay, mais jamais le Saguenay de la fille:-)

Amenez-en, des roteux du Pavillon du Hot-dog! On est capable d’en prendre!

Je vous néglige, hein!

Je sais, je me fais discrète… je lis, je réfléchis, je travaille (et pas nécessairement dans cet ordre!). Je lis des textes magnifiques sur des blogues qui m’émeuvent, me font rire aux larmes, ou qui me font grincer des dents. Et je trouve que finalement, je n’ai pas de talent. Que je mène une p’tite vie platte (les gens heureux n’ont pas d’histoire…). Je me creuse les méninges (quoiqu’aujourd’hui, je ne mettrais pas de « s » à méninges, considérant que le magma informe qui me sert de cerveau semble plutôt au ralenti ces jours-ci…) pour trouver une histoire intéressante à vous raconter.

Ho! Angoisse de la page blanche??? Serait-ce qu’au fond de moi une écrivaine s’ignore? (elle cohabiterait avec la grande mince blonde et ethérée qui se cache loin derrière la bédaine molle, vestige de la grossesse???) Nah… Y’a juste une fatigue immense (vivement les vacances!)

Et des questionnements: ma fille, la merveilleuse merveille, qui me regarde et qui me demande si je vais mourir bientôt, parce que le chat de son éducatrice, qui était très vieux, est mort… Ciel! Serait-ce donc vrai que payer cher pour les p’tites crèmes de jour empêche la formation de ridules et autres bidules qui font que vous avez l’air de la grand-mère de votre fille??? Est-on vieux quand on réalise que ses amis abordent les rivages de la cinquantaine??? Ouais… n’importe quoi, finalement, plutôt que de faire ce pour quoi je suis payée!

Waiter! Une bouteille de rosée! Et que ça saute!!!

La vie parfois, c’est bien injuste

J’ai pas envie d’en parler, pis en même temps, y’a un grand cri qui me vient du fond du ventre et qui monte, monte, monte. Maudite maladie, maudit cancer!!!! Les prochains mois vont être difficiles, et en même temps faudra trouver le courage de sourire et d’expliquer à une pitchounette que son grand ami Oli traverse des moments pénibles.

Merci mon mammouth d’être là pour moi…

Ne me tirez pas de roches, mais…

C’est rare, rarissime même que je sois sur la même longueur d’ondes que lui. Même que la plupart du temps, quand je tombe sur un article ou sur une entrevue de Richard Martineau, je suis en total désaccord ou avec le propos, ou avec le ton.

Mais il faut bien une exception à la règle, hein! Et ce matin, en lisant l’extrait suivant dans le journal qu’on me met de force ou presque entre les mains sur le quai de la gare de mon train de banlieue, je me suis surprise à penser que pour une fois, nous partagions le même malaise.

« Le p’tit Jeremy va faire deux soirs à la Place des Arts. Pincez-moi, c’est moi qui rêve…
Y a-t-il quelqu’un qui va dire qu’il chante comme un pied, et que si ce n’était de son handicap, le p’tit Jeremy n’aurait PAS de carrière?
On ne va pas applaudir un artiste de talent, quand on va voir le p’tit Jeremy en spectacle. On applaudit notre propre compassion, notre grandeur d’âme. On se fait un standing ovation à nous-mêmes…
C’est dur, comme propos, mais c’est la vérité… » Extrait du blogue de Richard Martineau

Mon but n’est pas de provoquer une discussion sur le talent, ou l’absence de talent du petit Jérémy. J’en ai contre l’utilisation « commerciale » du handicap et du courage de cet enfant. Trop c’est comme pas assez, je trouve. Depuis le début de l’histoire de cet enfant, j’ai un malaise persistant et je m’interroge sur mon incapacité à m’en émouvoir. J’aime la générosité anonyme, le geste gratuit. Là, je n’arrive à voir ni l’un ni l’autre…

Écrase!

J’ai arrêté. Il y a quatre ans, le jour de la naissance de ma fille. Non, je ne suis pas fière de l’avoir fait tout le long de ma grossesse, mais bon, à part me sentir coupable, j’y peux rien. Et j’ai eu une grâce: aucun craving, aucune arrière pensée, toute prise par les émotions et les hormones de ma nouvelle maternité. Même si mon mammouth a continué et que j’ai mis des règles, que je suis devenue une ex intolérante- et probablement intolérable par bouts…

Alors pourquoi, pourquoi? Ce soir, j’irais sur une terrasse fermée m’en allumer une que je savourerais avec plaisir!!! Par esprit de contradiction, vous croyez?

Je blogue, tu blogues, il/elle blogue…

Je butine, au hasard des références sur quelques blogues choisis, de merveilleuses découvertes culinaires, littéraires, sociologiques, à d’autres carrément bidonnantes ou alors profondément émouvantes. Parfois, aussi, insignifiantes. Mais qu’importe: à chaque fois, j’ai l’impression que la « voyeuse » en moi peut rassassier sa curiosité, en entrouvant la porte de l’intimité des gens « ordinaires »… Un peu comme, lorsqu’on prend sa marche de santé – et vous remarquerez que le « on » cette fois-ci respecte la règle et exclu la personne qui parle!- on en profite subrepticement pour yieutez la décoration des maisons voisines à la faveur d’une lampe allumée et d’un rideau pas trop opaque… Plaisir coupable, que ça s’appelle. Et j’avoues!

Parfois aussi, je m’étonne de la méchanceté gratuite qu’on retrouve dans les commentaires. Bloguer et ouvrir son intimité, c’est s’exposer, j’en conviens. Mais que les commentaires servent d’exécutoire à des frustrations, et tout ça sous le couvert de l’anonymat (bravo pour le courage, hein!), ca me dépasse. Tout comme les discussions qui dérapent dans les forums… ça me dépasse. Je dois avoir un petit côté naïf …et pourtant, à mon âge, je devrais avoir appris, hein!

Il doit bien y avoir quelques étudiants en psycho qui sont en train de plancher sur une très sérieuse étude là-dessus…

Alors mise en garde: tout commentaire méchant, gratuit et/ou déplacé sera d’office éliminé de mon blogue. Je vous avais averti: c’est MON blogue, donc c’est pas de MA faute! 🙂